Et non, aucun refin.
Mais, en effet, quasi mint pour une adolescente de presque cinquante ans.
Des petits pains, à droite à gauche ; un faïençage discret, délicat ; une couleur qui rappelle le Candy Apple Red, sans le métallisé, mais avec les veines du bois qui transparaissent (du bouleau arctique ça ne m'étonnerait pas), accrochent la lumière par dessous et la font à peine scintiller.
Et puis cette tête à la Fender qui allait si bien aux vieilles et belles filles de Suède, et qui sera abandonnée par la suite.
C'est en gros le modèle que jouait Elvis P. en 1968 et des poussières.
Achetée 750 $, à Brooklyn, mardi dernier, à un gars (ce sont d'ailleurs ses photos, assez basse définition, les petites usures de l'âge se font ainsi très discrètes) qui la maternait depuis des années et des années dans sa collec' d'une quarantaine de guitares.
La Sunburst que tu as vue (cf l'annonce de Reverb) m'a l'air en très bon état et pas trop chère ; la touche en palissandre semble magnifique, d'ailleurs photographiée en deux endroits différents.
Du Rio, très vraisemblablement, et du beau.
Tu dois pouvoir la négocier (fdpin par exemple, ce serait déjà un pas...et tu "pleures" un peu sur les taxes 23.6 % qui t'attendent à l'ombre des clochers gaulois «et qui te font hésiter avec regret», toussatoussa ; l'argument porte parfois).
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.