Blow Up a écrit :
Bah ouais, vous coûtez très cher à la communauté nationale et n'y a pas grand chose qui arrive en compensation. La Creuse ou la Seine-Saint-Denis, par exemple, auraient bien plus besoin d'un statut fiscal dérogatoire que la Corse
« La Corse est abreuvée de subventions. Elle coûte trop cher à la France ». Faux ! La Corse coûte en tout et pour tout 3,6 milliards d'euros à l'Etat (subventions, investissements), et elle lui rapporte environ 3 milliards (cotisations, impôts divers...). Une différence négative d'environ 600 millions d'euros qui n'est rien d'autre que le déficit public classique que connait tout le monde occidental. Cette faible somme -comparée aux autres régions hexagonales- fait d'ailleurs que la Corse est celle qui coûte le moins cher à l'Etat. Stupéfiant n'est-ce pas ? Sachant que le déficit public annuel français est d'environ 140 milliards d'euros, je ne pense pas que « donner son indépendance » à la Corse rendrait son triple A à la France. Par contre, si vous insistez vraiment, on va finir par accepter...Concernant ces 600 millions d'euros annuels que nous coûterions à l'hexagone, rappelons tout de même qu'il ne s'agit pas de 600 millions de « dons » au peuple corse. Les frais d'occupation rentrent en compte dans le calcul : les dizaines de gendarmeries, les préfectures, les casernes militaires, les bases aériennes, les régiments de parachutistes dont on ne connaît pas les frais de fonctionnement. Les bases militaires sont d'ailleurs louées à des pays comme le Canada, pour des sommes exorbitantes dont nous ne voyons pas la couleur. La terre corse, louée aux pays de l'OTAN par la France. Voilà tout un pan des investissements de l’État en Corse qui ne profite en aucun cas aux habitants, mais qui permet juste d'asseoir la domination militaire de la France sur l'île. Nous rapportons, au final, bien plus que nous ne coûtons à ce pays. Et ajoutez à cela une position stratégique en Méditerranée qui fait de la Corse un porte-avion géant : non, vraiment, nous ne devons rien à la France, et ils ne nous « gardent » pas par charité mais par intérêt, soyez-en sûrs. Et ces considérations purement économiques ne prennent pas en compte la destruction économique, démographique, sociale et culturelle de la Corse par la France en deux siècles : si l'on prend en compte ces éléments, la dette de l'Etat envers l'île deviendrait très vite indécente. Nous devrions d'ailleurs penser à la réclamer au moment de nos adieux.http://blogs.mediapart.fr/blog/massimu/031213/sans-la-france-la-corse-ne-vivrait-que-de-chataignes