fmu a écrit :
ben justement, j'ai voulu aller acheter mon entrecôte l'autre jour, mais la boucherie était fermée parce que des activistes végans avaient pété la vitrine la veille
Mon pauvre chéri - trouver de la bidoche en France de nos jours relève effectivement de la mission impossible
fmu a écrit :
en dehors de ce fait divers, si le abolitionnistes obtiennent gain de cause, plus d'élevage, plus d'abattage, plus de consommation de viande, et ce contre mon grès. bref, on ne m'imposerait rien mais je n'aurais pas le choix
Tu n'as pas le choix non plus par rapport à toutes sortes de lois et règles, qui sont le produit d'un consensus ou qui font consensus, simplement parce qu'on y est venu plus ou moins naturellement.
Les décisions d'un pouvoir élu ne sont pas toujours justes, mais elles peuvent aussi faire avancer un pays vers la voie de la civilisation - exemple type : l'abolition de la peine de mort, décidée alors même que selon les sondages, les Français restaient favorables à cette survivance barbare d'époques qui ne l'étaient pas moins.
On a bien compris que le simple fait de parler véganisme est une im-po-si-tion du point de vue du papilliste et de son inséparable compagne, sa mauvaise foi d'airain, mais il n'est pas question de passer par autre chose que les règles de l'État de droit.
Vois cet article :
Abolir la viande
Citation:
La thèse défendue dans cet article est qu'
il faut dès maintenant œuvrer explicitement à l'interdiction légale de la production et de la consommation de chair animale. C'est à la fois une mesure nécessaire et une mesure qu'il est possible d'obtenir sans attendre une révolution des mentalités ou de l'organisation de nos sociétés.
« On ne doit pas maltraiter ou tuer des animaux sans nécessité » : partout dans le monde, ce précepte fait partie de la morale commune. Partout dans le monde, la consommation alimentaire de produits animaux est la cause principale pour laquelle des humains maltraitent et tuent des animaux, sans nécessité.
Le précepte précité n'est pas dénué d'impact : des personnes refusent de consommer des produits d'origine animale, d'autres réduisent leur consommation de viande, d'autres encore choisissent des produits issus d'élevages offrant quelques garanties sur le traitement des animaux ; des pays adoptent quelques lois protégeant les animaux d'élevage. Mais cela ne suffit pas à inverser la tendance :
le nombre d'animaux élevés et pêchés dans le monde croît inexorablement, tandis que l'élevage industriel se généralise.
Il est illusoire d'attendre que les dispositions adoptées en faveur du bien-être animal finissent par assurer des conditions de vie et de mort décentes aux milliards d'animaux mangés chaque année : les éleveurs peuvent difficilement se résoudre à faire passer le bien-être des bêtes avant la rentabilité de leur exploitation, et on ne dispose ni des espaces ni de la main d'œuvre requis pour traiter tant d'animaux avec soin.
La prise de conscience du fait que production de chair animale a un impact environnemental désastreux ne conduira pas nécessairement à une amélioration du sort réservé aux bêtes : si l'intérêt des animaux n'est pas pris en compte en tant que tel, cette prise de conscience peut au contraire déboucher sur une intensification de l'élevage.
Le contraste entre les devoirs que les humains reconnaissent avoir envers les bêtes et la façon dont ils les traitent concrètement n'implique pas que les bonnes intentions affichées ne soient qu'hypocrisie. Ce contraste nous apprend toutefois que les changements spontanés de comportement des consommateurs ne constituent pas une force suffisante pour mettre fin à la boucherie. Il y a des raisons à cela. C'est par ailleurs une situation très commune : on ne réussit pas non plus à résoudre les problèmes de l'insécurité routière, de la pollution, de la misère humaine, de la maltraitance des enfants… en comptant uniquement sur la capacité de chacun à modifier ses habitudes pour y porter remède, même lorsqu'il qu'il est largement admis qu'il s'agit de maux.
Pour mettre un terme au sort hideux réservé aux animaux mangés, il faut que la question soit portée (aussi) au niveau politique. Il s'agit d'enclencher un processus qui s'achèvera par l'adoption de lois interdisant la prédation (chasse, pêche) et la production (élevage) d'animaux pour la consommation humaine. Les institutions publiques ont également un rôle à jouer dans la reconversion des travailleurs dont le revenu dépend de ces activités. Ce processus commence par l'expression publique de la revendication d'abolition de la viande.