Paraît que le 2 octobre était la Journée internationale de la non-violence. On peut dire que les médias sont véritablement montés au créneau
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Parce qu'aujourd'hui est le jour J pour s'opposer à la violence, pourquoi ne pas commencer par celle contenue dans nos assiettes ? Chaque consommateur peut agir face à la souffrance animale qu'exercent les industriels du secteur de la viande.
Le 2 octobre marque la Journée internationale de la non-violence, et cette année, cette date tombe à pic. Elle est l’occasion, dans un climat tendu, de rappeler les valeurs pacifiques et le point focal du mouvement pour la lutte contre les souffrances des animaux.
L’accent est mis, ces derniers mois, sur quelques cas de dégradations matérielles – qui ne sont pas représentatives du mouvement pacifique qu’est celui de la cause animale – sans jamais parler des violences systématiques et à grande échelle qui ont lieu loin des yeux des consommateurs qui y participent, souvent sans même s’en rendre compte. Soulignons quelques points clés du mouvement pour la défense des droits des animaux, qui ont tendance à être ignorés dans le débat ayant actuellement cours en France:
Le mouvement pour la défense des animaux est basé sur la non-violence
Marquée chaque année en France depuis 2007, la Journée internationale de la non-violence est célébrée, à l’initiative des Nations Unies, le 2 octobre, pour coïncider avec la date d’anniversaire de Mahatma Gandhi, qui a été pionnier de la philosophie de la non-violence.
C’est le moment de souligner que le mouvement visant à faire valoir les droits des animaux repose sur une culture de paix et de considération envers tous les individus sensibles. Il s’agit de prôner un mode de vie respectueux et éthique et de mettre fin aux souffrances d’êtres vulnérables et innocents.
Derrière les vitrines brisées des boucheries se cachent les vies brisées des milliards d’êtres sensibles
Dans l’industrie de la viande, les animaux intelligents et sensibles que sont les vaches, cochons, moutons, poulets, dindes et bien d’autres sont confinés dans des cages ou des hangars surpeuplés pendant la totalité de leur courte vie, souvent sans jamais voir la lumière du jour jusqu’à ce qu’ils soient transportés vers l’abattoir.
Les truies passent plusieurs semaines de leur gestation dans des stalles métalliques si étroites qu’elles ne peuvent même pas s’y retourner ni s’y allonger confortablement. Elles n’ont jamais l’occasion d’élever leurs petits, qui leur sont arrachés pour être engraissés. Les jeunes porcelets sont castrés et mutilés sans antidouleur, on leur coupe la queue et leur rogne les dents pour éviter qu’ils se blessent les uns les autres par frustration ou par détresse.
Les poulets et les dindes sont génétiquement manipulés pour grossir jusqu’à peser bien plus que ce que leur jeune ossature peut supporter. Certains souffrent de fractures, et meurent lentement, privés de soins vétérinaires et ne pouvant plus se déplacer pour boire ni se nourrir. Leurs congénères continuent de lutter pour survivre dans ces conditions cauchemardesques, au beau milieu des cadavres à différents stades de décomposition.
Lorsqu’ils ont atteint la taille désirée, les survivants sont transportés vers l’abattoir. Les bovins et les moutons sont souvent étourdis à coups de pistolet perforant, de marteau ou de masse, mais certains sont encore conscients lorsqu’ils sont suspendus la tête en bas et égorgés. Ils se débattent parfois toujours pendant qu’ils se vident de leur sang.
Cette cruauté d’envergure a lieu partout en France, tous les jours, et est le quotidien de milliards d’êtres tout aussi capables de ressentir la joie, l’amour, la peur et la douleur que nous. Pourquoi donc est-ce que la couverture médiatique des événements récents manque d’inclure les réalités de cette violence inouïe, pourtant au centre du débat ?
Remettre en cause un système violent
L’heure est au changement, et il est temps de démanteler le système alimentaire qui repose sur une violence systématique envers des êtres innocents. Pour cela, il est nécessaire d’aider les professionnels de ce secteur à se reconvertir vers une production de protéines végétales par exemple, bien plus éthique, écologique et saine et permettant de fournir des aliments végans, de plus en plus prisés par le grand public. Il en revient au gouvernement de mettre en place des subventions éthiques et écologiques plutôt que de continuer à pomper les caisses de l’État pour renflouer une industrie qui coule et n’a aujourd’hui pas lieu d’être.
Mais rappelons que les premiers responsables de la violence qu’endurent des milliards d’animaux sont les consommateurs, qui soutiennent ces actes barbares à travers chaque achat de chair animale. Chacune et chacun de nous peut agir pour y mettre fin, en cessant de se nourrir de leur souffrance.
Un massacre quotidien passé sous silence
Même si l’on ne soutient pas ces actes de dégradation matérielle, il est facile de comprendre la frustration qui les motive, la colère de ne pas être entendu, le désespoir d’assister à un carnage auquel personne ne prête attention, le déchirement ressenti pour ces animaux condamnés – rencontrés lors d’une veillée devant un abattoir ou aperçus dans un camion en route vers leur destination finale. Tant d’entre eux finissent dans l’oubli total, n’ayant jamais rencontré un humain aimant, ni quiconque les considérant comme autre chose qu’une marchandise, et n’ayant jamais été traités comme les individus intelligents et sensibles qu’ils sont, chacun avec son propre intérêt à vivre et sa personnalité.
En cette journée, opposons-nous à toute violence, en commençant par celle dans nos assiettes. Rappelons également la citation attribuée à Mahatma Gandhi, devenue aujourd’hui célèbre: «La grandeur d’une nation et son progrès moral peuvent être jugés par la manière dont ses animaux sont traités».