La dépression

Skelter
Voila un sujet pour parler de la dépression, et des maladies mentales connexes.
"Sans une faciale de temps en temps, peut-on réellement parler d'amour?", Ben.oît

#Free the nipple!
#FreeMissDaisy
Kandide
Une interrogation concernant le regretté Robin Williams:

Pensez-vous qu'il était devenu dépressif car dépendant de l'alcool et drogues (semble-t-il) ou bien l'inverse c'est dire qu'il se droguait pour oublier ou bien se soulager des souffrances de la dépression ?
C'est sans doute plus compliqué que cela, j'imagine...

Et cela me fait songer au chanteur Renaud aussi qui à priori n'est pas en forme...

On voit bien que l'argent (pour en revenir au débat sur l'autre topic), n'empêche pas la dépression, sans doute que c'est plus facile lorsque l'on a de l'argent pour se payer les meilleurs spécialistes mais on voit bien que cela n'est pas suffisant hélas.
La dépression est une maladie très complexe que l'on a beaucoup de difficultés à soigner...
PEACE & LOVE
crowysterik
C'est surement plus compliqué que cela en effet.

La dépression est complexe et pour s'en sortir, il faut souvent faire un travail sur soi que tout le monde n'est pas capable de faire, c'est difficile, ça fait mal, il faut aller au fond des choses.

Avoir ou non de l'argent ne changera rien à ça, parfois c'est même pire car on se cache derrière des choses matérielles pour combler certaines carences et au final ça ne donne rien de bon. Je vais pas faire de la psycho de comptoir mais je pense qu'il y a un peu de ça, et non bien sûr l'argent ne fait pas le bonheur...
skynet
  • skynet
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  • #6
  • Publié par
    skynet
    le 12 Aug 14, 14:28
J'ai été surpris d'apprendre ça pour le regretté Robin William. Je m'en faisais une image du bonhomme heureux qui va toujours bien. Mais à bien y regarder: j'ai déjà vu des gens transpirant un bonheur jubilatoire comme lui: des bipolaires qui naviguent entre un bonheur total et des épisodes dépressifs graves.

Exemple vécu: un artiste qui t'amène sur un projet fantastique et qui s'écroule au bout de quelques mois.
Bonjour les trolls
aksak
  • #7
  • Publié par
    aksak
    le 12 Aug 14, 15:09
skynet a écrit :
J'ai été surpris d'apprendre ça pour le regretté Robin William. Je m'en faisais une image du bonhomme heureux qui va toujours bien. Mais à bien y regarder: j'ai déjà vu des gens transpirant un bonheur jubilatoire comme lui: des bipolaires qui naviguent entre un bonheur total et des épisodes dépressifs graves.

Exemple vécu: un artiste qui t'amène sur un projet fantastique et qui s'écroule au bout de quelques mois.


Déja, pour commencer, Skelter devrait retitrer son topic : "les dépressions"....
Car il y a plusieurs types de dépressions, avec des causes très différentes. On ne va pas les lister ici, mais une des formes les plus "célèbres" actuellement, même si elle n'est pas encore reconnue à sa "vraie" valeur, est le burn-out.

Personne n'est à l'abri d'une dépression.
Mais un bipolaire lui aura une vie jalonnée de dépressions... C'est son lot (presque) quotidien.
Une p'tite csardas à l'électrique ?

C'est mieux d'être éclectique quand on est électrique !

Un quote de Flea (Bassiste des RHCP) le 27.09.2012 : "MP3s suck. It's just a shadow of the music".

Conclusion, retrouvez le vrai son de la musique

All we are is dust in the wind... R.I.P., Gin ! Et joue bien de la musique là-haut !

Je suis Charlie, je suis les victimes du Club Collectiv de Bucarest, je suis Paris, je suis Istanbul, je suis Bruxelles, je suis Nice, je suis Berlin, je suis de nouveau Istanbul.... Putain de liste qui ne cesse de s'agrandir...
Seth Rotten
bof.

ça veut rien dire "la dépression", c'est un trait de l'humeur qu'on rencontre dans à peu près tous les champs de la clinique psychiatrique, des hystériques qui ne supportent pas que la réalité ne soit pas à la hauteur du fantasme, aux psychotiques dont les défenses délirantes ou maniaques ne permettent plus de faire face au vide et à l'horreur d'une rencontre avec l'inconnu de l'autre intime que rien ne vient border et qui craquent dans des mélancolies spectaculaires.

"bipolaire" ça veut rien dire non plus. c'est pour vendre des thymorégulateurs, ça ne dit rien de la souffrance réelle de la personne, on peut avoir un obsessionnel qui enchainera des périodes d'intense activité compulsive avec des périodes dépressives devant l'inefficacité de ses défenses, comme un psychotique alternant des phases maniaques délirantes et d'autres mélancoliques tout aussi délirantes... ou pas délirantes d'ailleurs.

"burn out" ça ne veut rien dire non plus, c'est limite une réaction normale à des exigeances professionnelles de plus en plus débiles et absurdes, faire plus avec moins, ou des erreurs de casting dans le choix du métier, ça peut ou non s'accompagner d'une réaction dépressive qui se soigne bien quand les gens changent de poste voire de métier.
Biosmog
aksak a écrit :
skynet a écrit :
J'ai été surpris d'apprendre ça pour le regretté Robin William. Je m'en faisais une image du bonhomme heureux qui va toujours bien. Mais à bien y regarder: j'ai déjà vu des gens transpirant un bonheur jubilatoire comme lui: des bipolaires qui naviguent entre un bonheur total et des épisodes dépressifs graves.

Exemple vécu: un artiste qui t'amène sur un projet fantastique et qui s'écroule au bout de quelques mois.


Déja, pour commencer, Skelter devrait retitrer son topic : "les dépressions"....
Car il y a plusieurs types de dépressions, avec des causes très différentes. On ne va pas les lister ici, mais une des formes les plus "célèbres" actuellement, même si elle n'est pas encore reconnue à sa "vraie" valeur, est le burn-out.

Personne n'est à l'abri d'une dépression.
Mais un bipolaire lui aura une vie jalonnée de dépressions... C'est son lot (presque) quotidien.


Saleté de maladie! Et en effet, il existe différentes pathologies très différentes menant à des épisodes dépressifs. Je ne crois pas qu'il faut faire un classement sur les plus ou moins pires, mais parmi ceux-ci, les troubles bi-polaires ont l'horrible privilège de foutre un bronx pas possible autour d'eux. Dans les phases maniaques, les gens peuvent accomplir un nombre de catastrophes assez effroyables.

Enfin, merde je ne vais pas rester ici, je n'ai pas (encore) fait de dépression, mais j'ai passé trop de temps au quotidien avec des proches gravement dépressifs pour en parler sans que ça me bouleverse.
Vous battez pas, je vous aime tous
jules_albert
il y a un livre remarquable sur la folie que j'ai ramassé l'autre jour dans une brocante, ça s'appelle "du fou au bateleur". il s'agit d'un dialogue, par textes interposés, entre un homme (christian guez, mort en 1988, poète dans la lignée de novalis ou rilke) qui se prend pour l'archange gabriel et son médecin traitant, le dr. jean-pierre coudray : "Je suis l'ange Gabriel. Que je sois l'ange Gabriel ou non, cela n'importe pas vraiment. Ce qui compte, avant tout, c'est la traversée."

dans ce livre, christian guez, atteint de schizophrénie, évoque son enfance, puis sa jeunesse, et la rencontre de son destin un jour de mai 68: « Une après-midi, je me trouve place Saint-Michel. La police tient le pont. Les étudiants font le pied de grue. Un pavé vole, puis quelques bombes lacrymogènes, je profite d'une accalmie pour me planter au milieu de la place. Devant moi, un étudiant joue avec un fusil, le passe à ses copains, je m'approche des flics, en pointant l'arme du doigt, je meugle : "Alors, on y va, les vaches ?" Un petit gros brise le fusil. Je me retourne vers les étudiants, à leur tour, je les injurie avec les mêmes mots : "Alors, on y va, les vaches ?" Sous une pluie de projectiles et de gaz étouffants, je lève mon doigt vers le ciel et je désigne la statue de l'archange saint Michel sur la fontaine, dont jusqu'ici personne n'a songé à s'occuper. Je m'égosille. On se fout de moi. Erreur cruciale : c'était lier le ciel et la terre par un acte poétique, établir un sceau sur l'événement, une sorte de signature. C'était un signe pour toute la poésie. Depuis ce jour, je porte le nom de Gabriel. »

c'est à travers le roman "haute époque" de jean-yves lacroix que j'ai appris l'existence de ce livre. dans "haute époque", le protagoniste (un libraire alcolo) rencontre raoul vaneigem qui lui raconte la journée du 23 mai 1968 : « Mettre le peuple en armes... Bien sûr, nous étions des professionnels de la révolution... Je vais te raconter un épisode qui s'est déroulé cette après-midi-là, place Saint-Michel. Du groupe, il ne manquait personne. Nous tapions du pied en beuglant, comme toujours, de vieilles chansons françaises, quand un copain a réussi à piquer son fusil à un flic. D'un coup, la foule s'est tue en retenant son souffle, un type pas loin s'est mis à hurler. Le fusil est passé de main en main, et quand il est arrivé dans celles de Guy, les bras en V, il a montré l'arme au ciel puis, en effectuant un quart de cercle avec ses bras, il l'a fracassée sur son genou. »




Sans valeur marchande : https://debord-encore.blogspot(...).html

La peste citoyenne. La classe moyenne et ses angoisses : http://parolesdesjours.free.fr(...)e.pdf
Zorzi
  • #11
  • Publié par
    Zorzi
    le 13 Aug 14, 14:55
C'est déprimant comme sujet…
numero27
jules_albert a écrit :




je savais pas que sarkozy était un schizo qui se prend pour l'archange Gabriel, mais finalement ça colle assez.
lapinmalin
Cool un sujet sur la dépression. Alors on refoule sa colère (contre sa maman par exemple ou son papa) et on la retourne contre soi sous forme de dépressions les gars? ^^

Je vous évite 10 ans de thérapie, ne me remerciez pas, vous pouvez m'envoyer des dons si ça vous aide.

Reste 10 ans pour acceuillir cette émotion de colère, l'exprimer, reconnaître ses torts et voilà.

Reste plus qu'à faire ça avec la peur, et vous serais enfin heureux, à 60 ans.

Ou alors acheter plein de trucs tout le temps pour fuir ces émotion et mourir en découvrant que vous n'avez fait que fuir.

Ouais je parle surtout de moi là, mais si ça aide certains...
jazz life
Kandide
numero27 a écrit :
jules_albert a écrit :



je savais pas que sarkozy était un schizo qui se prend pour l'archange Gabriel, mais finalement ça colle assez.


Le topic sur les sosies, c'est pas ici !

okay, je
PEACE & LOVE
Raphc
  • #15
  • Publié par
    Raphc
    le 13 Aug 14, 16:52
Si vous voulez essayer de comprendre un cas comme Robin Williams, vous pouvez peut-etre commencer par le bouquin de Labro, "Tomber sept fois, se relever huit".

En ce moment sur backstage...