La violence, on en parle ?

Sans rire, quand je lis que nous vivons dans un pays sans violence, je me demande si je ne viens pas de Mars. Je suis en banlieue parisienne (Val de Marne pour ceux qui connaissent) et franchement, les agressions sont monnaie courante dans mon coin. J'ai discuté il y a quelques jours avec une flic de la BAC et ses récits font froid dans le dos. Alors oui, les statistiques sont basses mais pourquoi ? Tout simplement parce que l'on demande aux forces de l'ordre de les faire baisser artificiellement histoire de laisser à nos politiques le soin de faire de beaux discours qui endorment la populace. La réalité est bien moins rose que ça et faut pas se bercer de douces illusions. La violence n'est pas moins bien tolérée qu'avant, c'est juste que nous sommes devenus blasés et que nous y faisons moins attention. Après effectivement, il y a des coins où la violence est moins présente, mais dans l'ensemble, elle se généralise quand même.

Heuuu combien d'années en arrière à peu près ?
Non parce que "un siècle" j'appelle pas ça "quelques années"

Ceci dit moi j'ai l'impression qu'il y a de plus en plus de violence verbale.
Bon j'ai aussi un peu déconnecté de la france metropolitaine, et je n'ai plus la téloche depuis un moment..
Mais quand je vois commet certains parlent dans ce fofo ou sur d'autres medias (il m'arrive de regarder des redifs), je trouve ça très... spécial..

La violence, ça commence à l'école...

http://tempsreel.nouvelobs.com(...)S-152

La Violence...on y revient finalement...

J'ai également ce sentiment...
Bon après chacun à une sensibilité ou bien un ressenti qui lui est propre...

Bon c'est bien, maintenant je suis déprimé à mon tour.

Triste société, triste humanité.

Peut-être à l'école, devrait-on en parler aux enfants ?
Certains diront que c'est plutôt le rôle des parents ?

Mais ça soulève tellement de choses...

-Éducation dans la naïveté de la part des parents ? Trop d'assurance, toujours sereins ?
-Côté école, comment un ado peut il crier "sale pute" en plein cours ?
-Éducation pitoyable pour les "provocateurs", mais là encore, jusqu'où remonte le problème...
-Problème de la communication trop simple, de Facebook et l'affichage, popularité, soit disant modèle à suivre...


Vous allez me dire (comme un proche me l'a raconté, 50 ans env.) C'était aussi ça y'a vingt ans, plus violent encore. Des coup de poings qui volent, bagarres à chaque sortie de bal (ouais ,l'époque...). Bref, à cette période, beaucoup moins de sensibilisation, de connaissance des dangers, etc.
Mais d'un autre côté, pas le problème d'internet, de toutes les références trouvables, des films, séries, violents. C'est con, foutez vous de ma gueule si vous le voulez, mais au final, ça amène à quoi de voir toujours une ambiance morbide ? Des tromperies, du sexe, de la violence, des situations difficiles ? Comparons les références du cinéma entre ces deux périodes ?

Le problème, c'est que la violence physique elle, ne change pas tellement. Par contre, la violence morale, en prend un sacré coup. Chaque gosse a vu un porno à 12 ans, un film d'horreur, et autres contenus prévus pour des personnes relativement mûres (et encore...), connait des mots affreux, des choses qu'il devrait pas connaitre.

Mentalement, un enfant sensible ne tient pas le coup. j'ai passé un an dans un collège de ce type (moins, largement, mais quand même). Et je sais ce que c'est de souffrir là dessus, sauf que j'avais pas accès à tout l'internet, je regardais pas tant la télé, et j'avais quelqu'un pour me rappeler l'ordre des choses.

Là ça tourne au ridicule, parce que les enfant aujourd'hui n'ont plus le sens des valeurs, ne savent pas ce qui compte réellement dans la vie, le superficiel l'emporte, et ça les fout en l'air. La soit disante ouverture au monde grâce internet est fausse pour la majorité. Ça ne remplace pas de vraies relations, ça aide, y contribue, mais ne remplace rien, et est tellement dangereux dans cette tranche d'âge.

Ça me rappelle l'article de je ne sais quelle fille de 15 ans qui fait une gâterie (et pas à moitié) à un nouveau mec, je ne sais pas où, puisque son ancien les trouve et lui flanque un coup de couteau... C'en est drôle Surtout la suite, mais c'est une catastrophe...

Mon gamin a 12 ans et je peux t'assurer qu'il n'a jamais vu de porno.

Eh bien bravo à toi dans ce cas, j'espère que t'as raison. C'est la moyenne si je ne me trompe pas, qu'on me corrige.

Il faut corriger Blue Moon

Je ne sais pas ...
Dans mon cas j'en avais déjà vu à 11 ans, comme beaucoup à mon époque, et ce n'est pas pour ça, que nous sommes devenus violents pour autant.

C'était clairement pas le même genre de film.... Clairement pas. Mais tu n'étais peut être pas sensible à ce genre de choses (ou autre), ou alors tu avais mieux à faire, des passions, des parents qui te remettent dans le droit chemin, si t'es perdu, que tu te cherches totalement...

Je n'exclus pas des cas particulier, je dis juste que c'est plus difficile actuellement, très, d'éviter les mines.


Concernant la punition, on verra ça dans le topic sex symbols ou talon haut, merci !

BlueMoon, le sens des valeurs dont tant de gens déplorent la perte, c'était un corset, un exosquelette : imposé de l'extérieur par une société hautement hiérarchisée et verrouillée. Et n'oublions pas que ces valeurs se résumaient généralement à une injonction et une seule : on ferme sa gueule et on bosse.

De nos jours, l'individu est roi, et c'est loin d'être une mauvaise chose, le problème étant que l'intégration de valeurs morales reste d'autant plus à géométrie variable que LA valeur qui conditionne le droit à l'existence, c'est le fric... et que l'école même est à géométrie variable : apprentissage de la discipline et du respect d'autrui pour les enfants bien nés, poubelle pour les autres (oui, je schématise !).

Mais oui, tu le notes toi-même, la violence à l'école, ça ne date pas d'hier. Et comme le dit AIROleding,



Nous sommes des animaux - des êtres qui ne se comprennent pas eux-mêmes et qui se maîtrisent à grand-peine, et qui sont tout juste parvenus, au bout de millénaires d'évolution hautement malaisée, à coexister sans se f... sur la g... partout et toujours. Pas forcément de quoi déprimer - mais de se retrousser les manches, oui


À te lire ici ou là, je suis resté sur l'impression que la liberté sexuelle te pose problème. Quoi qu'il en soit, je trouve que tu as raison de citer le porno parmi les facteurs délétères. Le porno (à de rares exceptions près) est en effet une excellente école de violence envers les femmes, mais aussi envers les hommes, qui y apprennent qu'un homme-un-vrai(TM) est non seulement censé dominer ces dernières, et donc se priver de rapports intéressants avec une moitié de l'humanité conçue comme n'étant là que pour servir dans tous les sens du terme, mais qu'il doit par ailleurs se conformer à un modèle physique euh, idéalisé, dirons-nous, ce qui fait apparemment des ravages sur le plan psychologique...