Le Con du Jour

Le sens de la vie, c'est celui vers lequel on veut bien se donner la peine de tendre, nan ?

on tend tous vers la fin

Oui : et le sens en question est censé transcender ce fait

bah on s'eleve.
oui, de l'elevage

Non, je crois que c'est une erreur de croire qu'on peut s'auto-suffire, qu'on peut se donner un sens sans se confronter à l'altérité et aux mystères. On est capable calculer les hectares de forêts qu'il faut abattre et le nombre de palmiers qu'il faut planter pour fournir suffisamment de lipide à l'ensemble de l'industrie alimentaire mondiale, mais on ne comprend toujours rien quand quelqu'un décide d'attacher quelques kilos d'explosifs sur le dos d'un enfant en état de malnutrition pour le faire éclater sur un marché africain.

Je pense qu'on n'a pas reculé d'un millionième de millimètre dans l'horreur, depuis l'origine de l'humanité. Par contre notre prétention à se donner nous-même du sens, elle a déjà fait l'aller retour terre-lune plusieurs fois...

Je ne peux pas te donner tort (« sale race » etc. )... et notre propension à massacrer tout ce qui nous tombe sous la main... oeuf ou poule ?

Pas question de s'auto-suffire : nous avons besoin de nos semblables, de nos cultures, de nos acquis individuels, etc. Mais si on ne peut pas donner nous-même un sens à notre vie, qui va le faire pour nous ?

Mais en avons-nous seulement besoin ? Et surtout, qu'est-ce qui nous autorise à penser que nos vies auraient un sens ? Nous errons sur un grain de sable perdu dans un bras d'une galaxie lambda depuis tellement peu de temps que l'univers ne s'est même pas rendu compte que nous étions là...

C'est quoi donner un sens à sa vie ? De pouvoir se retourner en se disant "j'ai accompli ça" ?

Ptêt juste trouver le moyen de la vivre sans ressentir le besoin de savoir à quoi on sert ? Ça peut être aussi prosaïque que ça...

...mais se satisfaire de sa condition, ce n'est pas tendre vers l'étable dont parlait Biosmog ?

En toute honnêteté, je ne me suis jamais penché sur l'aspect philosophique de la question et je m'en tamponne. Depuis que j'ai compris que j'étais athée, la question du sens de ma vie ne m'a plus effleuré. Je vis, c'est aussi simple que ça. Ca ne m'a pas empêché de parfois vouloir faire mieux, de me dépasser, de trouver injuste de perdre des proches, mais je n'y ai jamais cherché quelque sens profond et métaphysique que ce soit. En tout cas ça fait longtemps que je ne me demande plus ce que je fous sur cette planète. J'y suis, j'y reste.

Pourquoi vit-on ? Parce que la soupe moléculaire a tourné comme ça à cet endroit de l'univers. Tout le monde ne se satisfera pas de cette réponse, mais elle me va bien. A partir du moment où l'on admet qu'il n'y a pas de dessein cosmique, tout devient franchement plus simple.

Cool cette discussion !
Allez .... défenestration collective !

OK... mais philosophique ne veut pas dire religieux... c'est même l'inverse.




Hey, on n'est absolument pas obligés de verser dans la métaphysique, hein

Et on peut tout à fait vivre sa vie sans chercher plus loin, sans se demander d'où on vient ni dans quelle étagère...

...mais tu conviendras que, pour le meilleur comme pour le pire, ce n'est pas la démarche qui caractérise le mieux l'humanité




OK... mais elle donne sur QUOI, cette fenêtre ?

demain je lobotomise gratis
plus de soucis de jugement avec le cortex préfrontal en charpie

D'ailleurs, tu pourrais filer l'adresse de ton charcuteur ? Il a l'air au point

Savoir d'où l'on vient n'est pas donner un sens. Enfin, je ne pense pas. En tout cas je m'intéresse un peu à la question.

Bon, on va arrêter le HS et attendre que la journée nous offre son con, il ne saurait tarder à arriver.

On a déjà manuel valls qui quitte le ps pour tenter de rejoindre en marche. Mais ça n'a pas l'air réciproque.

Bon et pour détendre l'atmosphère, tu n'es qu'un sale gaucho laïcard islamophile