Désolé Malabar
Redstein a écrit :
Qui décide que je parle en leur nom, sinon toi ?
Je ne décide rien, je le constate. Tu décides un jour d'accorder aux femmes leur libre arbitre-arbitre et le lendemain non. Mais considérer les femmes, comme les hommes, limitées dans leur droit, dépendantes d'autrui
et en même temps libre et responsable de leur acte, on dirait que c'est impossible pour toi. Or derrière ton oscillation qui va d'un extrême à l'autre sans jamais oser la synthèse, on voit bien que les femmes servent ta propre doctrine sur le monde. En cela, tu parles au nom des femmes. Tu te sers même d'elles pour nourrir ta vision du monde.
Redstein a écrit :
Tu joues sur les mots : parler de confort en matière d'avortement, c'est un argument par définition infantilisant et méprisant.
J'exprimais le fait qu'on ne peut pas tout accepter en terme de libre-arbitre, comme tu le dis, et que si je ne m'oppose pas à l'avortement, je m'oppose à n'importe quel avortement. Je veux dire par là que je me situe dans une position intermédiaire, non dogmatique, considérant que ce problème ne se résume pas à une seule et unique dimension (le patriarcat, pour prendre un exemple au hasard...). Je parlais de ne pas donner le droit à des avortements de confort au 8-9ème mois. Mais toi, tu estimes que c'est une volonté patriarcale d'emprise sur le corps des femmes. C'est ton droit. C'est aussi mon droit de te dire que, de mon point de vue, ta vision est un totalitarisme tout à fait comparable au totalitarisme carniste... on en revient au point de départ (qu'on n'aurait pas dû dépasser). Un foetus au 8-9ème mois a déjà une forme d'existence relativement autonome, c'est un sujet. En vertu de quel droit une femme en serait l'exclusive propriétaire?
Personnellement, je pense que dès la fécondation, un embryon n'est pas une chose et sa propriété implique des questions éthiques (contrairement à la propriété d'une chose). Ces questions deviennent de plus en plus épineuses à mesure que l'embryon se développe, sur une gradation continue. Sans rupture du type: un jour c'est une chose, le lendemain c'est un être humain complet.
Redstein a écrit :
Ton obsession de la religion est raccord avec ta notion bizarroïde de « féminisme » islamique... et avec ton besoin de parler de « saintes » là où je te parle de sujets rationnels et autonomes.
Je n'ai aucune obsession de la religion, je constate simplement que la structure de ton discours est religieuse, au sens fort. Je te le dis clairement, puisque mes détours semblent t'avoir égaré. Mais relis mon message sur les continuum, les substances et les ruptures, je pense qu'il y a tout pour comprendre mon propos.
Redstein a écrit :
Les infanticides sont un problème... mais nettement moins grave que la volonté d'ingérence permanente des zhoms dans le ventre des femmes.
D'ailleurs, pour écrire un truc pareil, alors que je disais simplement qu'il y a des limites à la liberté individuelle, notamment en matière d'avortement tardif, il faut être endoctriné par une religion (un principe explicatif unique). Tu sais, la domination masculine est une réalité, mais il y a d'autres principes qui existent en ce bas monde. Honnêtement, est-ce que tu penses que ramener toute la question de l'avortement, ou du voile ou du xxx, yyyy, problème de société à un seul et unique principe est possible d'après toi?
Vous battez pas, je vous aime tous