Masha a écrit :
Dildos pour tout le monde ! Ça apprendra aux enfants ce qu'est l'art contemporain...
Free dildos !!!
Je veux !
L'art, qu'il soit contemporain ou archaïque (les mains de Lascaux, la Grèce antique, par exemple), demeure affaire d'intimité.
Et, parfois, les affaires intimes croisent les affaires étrangères.
Il y a, alors, différentes manières de nommer cette diplomatie.
En grec ancien, ça donne à peu près ça :pathos (
πάθος ) , eros (
ἔρως ) , agapè (
ἀγάπη ) , philia (
φιλία )...
Bref, tout ce ce qui est sage et bon (sophos kagathos,
σοφός καὶ ἀγαθός ) ou beau et bon (kalos kagathos,
καλὸς κἀγαθός ), dirait Platon , lequel s'y connaissait vaguement.
« Je sais que je ne sais rien » (
ἕν οἶδα ὅτι οὐδὲν οἶδα ), lui avait répondu par avance son maître sibyllin, Socrate.
Pour finir en looping et chandelle, ou au peloton d'exécution de Backstage, je vous laisse ce passage tiré de
Lysistrata (des vers 408 à 413), d'Aristophane ( – 2500 ans), pour en faire votre profit :
Ὦ χρυσοχόε, τὸν ὅρμον ὃν ἐπεσκεύασας,
ὀρχουμένης μου τῆς γυναικὸς ἑσπέρας
ἡ βάλανος ἐκπέπτωκεν ἐκ τοῦ τρήματος.
Ἐμοὶ μὲν οὖν ἔστ’ εἰς Σαλαμῖνα πλευστέα·
σὺ δ’ ἢν σχολάσῃς, πάσῃ τέχνῃ πρὸς ἑσπέραν
ἐλθὼν ἐκείνῃ τὴν βάλανον ἐνάρμοσον.
Ce qui pourrait donner, à peu de choses près, cela :
«
Orfèvre, tu sais, le collier que tu as fabriqué,
l'autre soir, quand ma femme dansait,
eh ben, le gland il est tombé du trou.
Bon, dis donc, moi, j'ai à prendre le prochain bateau pour Salamine.
Mais toi, si tu as le temps, viens ce soir
lui ajuster bien artistiquement ce fichu gland. »
Ah ! les prétentions culturelles du Dimanche matin !
Allez, Patron, Dildos, pour tout le monde.
Surtout à l'entrée des musées, vous savez, au lieu des casques audio de commentaires navrants !
Un peu mon neveu !
Moi, au moins, je me suis bien amusé à cet étalage de confiture pédantesque, au réveil, pendant le breakfast. «Carpe that F***** diem» qu' y avait de marqué sur le rouleau de sopalin, entre le couteau à beurre et la tasse de café.
Holy crap ! Ça s'invente pas !
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.