Les faits d'actualité.

Rappel du dernier message de la page précédente :
Doc Loco
fabh a écrit :
Glinglo a écrit :
Doc Loco a écrit :
Or, si beaucoup d'autres patrons emboîtaient le pas, ils ne bénéficieraient évidemment pas du même engouement médiatique, et donc n'auraient pas de nouveaux clients et la démarche serait inutile pour redresser leurs entreprises.

Ils ne bénéficieraient pas de l'aspect médiatique mais la démarche serait quand même la bonne : c'est bien la hausse des salaires qui permettrait une relance de la consommation … profitable aux entreprises.
Les états étant à genoux, incapables de faire de la relance publique, seules les entreprises (du moins les plus grosses et celles qui ont de la trésorerie) peuvent enclencher cette réaction en chaine qui les redresserait mutuellement.


Je crois que le point le plus important de cette histoire, c'est surtout qu'il a baissé son salaire au même niveau que ses employés. Passer de 1 millions de dollars par an à 70 000 c'est quand même sacrément osé. Surtout dans le monde du patronat.


Il l'a baissé le temps que les bénéfices reviennent à leur point initial ... ce qui grâce à la com' a du prendre quelques jours tout au plus .

J'ai décidé de réduire (ma rémunération) au niveau du salaire minimum et elle le restera jusqu’à ce que nous retrouvions les niveaux de bénéfices que nous avions avant ce changement de politique salariale."
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"
Doc Loco a écrit :
fabh a écrit :
Glinglo a écrit :
Doc Loco a écrit :
Or, si beaucoup d'autres patrons emboîtaient le pas, ils ne bénéficieraient évidemment pas du même engouement médiatique, et donc n'auraient pas de nouveaux clients et la démarche serait inutile pour redresser leurs entreprises.

Ils ne bénéficieraient pas de l'aspect médiatique mais la démarche serait quand même la bonne : c'est bien la hausse des salaires qui permettrait une relance de la consommation … profitable aux entreprises.
Les états étant à genoux, incapables de faire de la relance publique, seules les entreprises (du moins les plus grosses et celles qui ont de la trésorerie) peuvent enclencher cette réaction en chaine qui les redresserait mutuellement.


Je crois que le point le plus important de cette histoire, c'est surtout qu'il a baissé son salaire au même niveau que ses employés. Passer de 1 millions de dollars par an à 70 000 c'est quand même sacrément osé. Surtout dans le monde du patronat.


Il l'a baissé le temps que les bénéfices reviennent à leur point initial ... ce qui grâce à la com' a du prendre quelques jours tout au plus .

J'ai décidé de réduire (ma rémunération) au niveau du salaire minimum et elle le restera jusqu’à ce que nous retrouvions les niveaux de bénéfices que nous avions avant ce changement de politique salariale."

Merci Doc, j'avais pas fait attention non plus.
Bon, pour moi ça change rien, le plus important reste l'augmentation des employés, et si certains patrons renonçaient à leurs rémunérations de 100, 200, voir 300 fois le plus bas salaire ça serait pas plus mal non-plus.

La Suisse avait fait un référendum (rejeté...) sur une initiative 1:12. Est-ce le bon curseur ? Je n'en sais rien. Mais je reste persuadé que c'est dans cette voie qu'ils faut s'engager pour redonner un peu de confiance à l'économie.
Doc Loco
Glinglo a écrit :
Doc Loco a écrit :
fabh a écrit :
Glinglo a écrit :
Doc Loco a écrit :
Or, si beaucoup d'autres patrons emboîtaient le pas, ils ne bénéficieraient évidemment pas du même engouement médiatique, et donc n'auraient pas de nouveaux clients et la démarche serait inutile pour redresser leurs entreprises.

Ils ne bénéficieraient pas de l'aspect médiatique mais la démarche serait quand même la bonne : c'est bien la hausse des salaires qui permettrait une relance de la consommation … profitable aux entreprises.
Les états étant à genoux, incapables de faire de la relance publique, seules les entreprises (du moins les plus grosses et celles qui ont de la trésorerie) peuvent enclencher cette réaction en chaine qui les redresserait mutuellement.


Je crois que le point le plus important de cette histoire, c'est surtout qu'il a baissé son salaire au même niveau que ses employés. Passer de 1 millions de dollars par an à 70 000 c'est quand même sacrément osé. Surtout dans le monde du patronat.


Il l'a baissé le temps que les bénéfices reviennent à leur point initial ... ce qui grâce à la com' a du prendre quelques jours tout au plus .

J'ai décidé de réduire (ma rémunération) au niveau du salaire minimum et elle le restera jusqu’à ce que nous retrouvions les niveaux de bénéfices que nous avions avant ce changement de politique salariale."

Merci Doc, j'avais pas fait attention non plus.
Bon, pour moi ça change rien, le plus important reste l'augmentation des employés, et si certains patrons renonçaient à leurs rémunérations de 100, 200, voir 300 fois le plus bas salaire ça serait pas plus mal non-plus.


Sans doute. Travaillant dans une boîte sans patron et non-hiérarchisée, j'ai évidemment un peu difficile à me mettre dans la peau d'un patron. J'ai tendance à penser qu'il existe d'autres modes d'organisation du travail que le patronat ou le collectivisme et que c'est de ce côté là qu'il faudrait creuser pour avancer vers des modes plus justes de répartition.

Prenons l'exemple de l'ASBL (35 travailleurs) où je bosse: elle est donc non-hiérarchisée (en clair: une accueillante a autant de "poids" qu'un médecin par exemple). L'organe directeur est un conseil d'administration élu tous les trois ans par l'assemblée générale des travailleurs. Chaque travailleur peut se présenter au conseil d'administration et être élu (tous les membres du conseil d'administration doivent être des travailleurs de l'ASBL, et sont bénévoles, hormis un défraiement minime de leurs heures de travail; personne ne peut faire plus de deux mandats consécutifs, il y'a donc un solide roulement). Il y'a aussi un coordinateur, chargé de la gestion journalière.

Par ailleurs, nous sommes propriétaires de notre outil de travail, à savoir notre bâtiment: pour le construire puis l'agrandir, une coopérative a été créée où, une fois de plus, chaque travailleur a pu prendre des parts (que leur montant modeste mettait à la portée de chacun, et chacun a pu prendre un nombre égal de parts, donc pas d'"actionnaire majoritaire"). Chaque travailleur est donc propriétaire.

... et ça marche depuis la création au début des eighties . Donc oui d'autres systèmes plus égalitaires sont possibles, mais demandent aussi que chacun se retrousse les manches et prenne ses responsabilités.
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"
Skelter
Blue Moon a écrit :
Sinon pendant ce temps là y’a déjà un millier de morts au Népal parce que le sol tremble un poil il semble


2000 morts
"Sans une faciale de temps en temps, peut-on réellement parler d'amour?", Ben.oît

#Free the nipple!
#FreeMissDaisy
Kandide
Skelter a écrit :
Blue Moon a écrit :
Sinon pendant ce temps là y’a déjà un millier de morts au Népal parce que le sol tremble un poil il semble


2000 morts


Encore beaucoup de souffrance...


Cette fois c'est Gaïa qui se révolte...
A priori l'Homme n'est pas "directement' en cause...
PEACE & LOVE
Kandide
Doc Loco a écrit :


....
Par ailleurs, nous sommes propriétaires de notre outil de travail, à savoir notre bâtiment: pour le construire puis l'agrandir, une coopérative a été créée où, une fois de plus, chaque travailleur a pu prendre des parts (que leur montant modeste mettait à la portée de chacun, et chacun a pu prendre un nombre égal de parts, donc pas d'"actionnaire majoritaire"). Chaque travailleur est donc propriétaire.

... et ça marche depuis la création au début des eighties . Donc oui d'autres systèmes plus égalitaires sont possibles, mais demandent aussi que chacun se retrousse les manches et prenne ses responsabilités.


PEACE & LOVE
Doc Loco a écrit :
Par ailleurs, nous sommes propriétaires de notre outil de travail, à savoir notre bâtiment: pour le construire puis l'agrandir, une coopérative a été créée où, une fois de plus, chaque travailleur a pu prendre des parts (que leur montant modeste mettait à la portée de chacun, et chacun a pu prendre un nombre égal de parts, donc pas d'"actionnaire majoritaire"). Chaque travailleur est donc propriétaire.

... et ça marche depuis la création au début des eighties . Donc oui d'autres systèmes plus égalitaires sont possibles, mais demandent aussi que chacun se retrousse les manches et prenne ses responsabilités.

Tu prêches un converti
Blow Up
C'est ce que je dis depuis longtemps, un patron ça ne sert a rien a ça coûte très cher
"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021
Doc Loco
Blow Up a écrit :
C'est ce que je dis depuis longtemps, un patron ça ne sert a rien a ça coûte très cher


Au-delà de la formule savoureuse, je dirais que ça dépend surtout des travailleurs. Certains sont prêts à se retrousser les manches, à s'intéresser à des choses peu excitantes comme la gestion d'une entreprise, à se former, à s'investir, à collaborer entre eux de façon démocratique.
D'autres veulent seulement faire le strict nécessaire et toucher à la fin du mois. Un peu caricaturalement sans doute, je dirais que les deuxièmes ne peuvent pas se passer d'un patron.
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"
Lao
  • Lao
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  • #7796
  • Publié par
    Lao
    le 27 Apr 15, 00:03
Le problème n'est pas tant la séparation des rôles techniques car dans une équipe efficace (et donc sereine) les compétences peuvent être différentes si leur complémentarité est efficace. Par contre c'est le pouvoir que l'on attribue à certaines fonctions qui devient nuisible car il permet à certains de prendre un ascendant décisionnel unilatéral.
Un de mes collègues m'avait bien résumé la situation : "Dans l'entreprise, il n'y a pas de démocratie".
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.
Doc Loco
_Hazard_ a écrit :

Un de mes collègues m'avait bien résumé la situation : "Dans l'entreprise, il n'y a pas de démocratie".


Ben si c'est possible - lis mon exemple de la page précédente:

Doc Loco a écrit :


Sans doute. Travaillant dans une boîte sans patron et non-hiérarchisée, j'ai évidemment un peu difficile à me mettre dans la peau d'un patron. J'ai tendance à penser qu'il existe d'autres modes d'organisation du travail que le patronat ou le collectivisme et que c'est de ce côté là qu'il faudrait creuser pour avancer vers des modes plus justes de répartition.

Prenons l'exemple de l'ASBL (35 travailleurs) où je bosse: elle est donc non-hiérarchisée (en clair: une accueillante a autant de "poids" qu'un médecin par exemple). L'organe directeur est un conseil d'administration élu tous les trois ans par l'assemblée générale des travailleurs. Chaque travailleur peut se présenter au conseil d'administration et être élu (tous les membres du conseil d'administration doivent être des travailleurs de l'ASBL, et sont bénévoles, hormis un défraiement minime de leurs heures de travail; personne ne peut faire plus de deux mandats consécutifs, il y'a donc un solide roulement). Il y'a aussi un coordinateur, chargé de la gestion journalière.

Par ailleurs, nous sommes propriétaires de notre outil de travail, à savoir notre bâtiment: pour le construire puis l'agrandir, une coopérative a été créée où, une fois de plus, chaque travailleur a pu prendre des parts (que leur montant modeste mettait à la portée de chacun, et chacun a pu prendre un nombre égal de parts, donc pas d'"actionnaire majoritaire"). Chaque travailleur est donc propriétaire.

... et ça marche depuis la création au début des eighties . Donc oui d'autres systèmes plus égalitaires sont possibles, mais demandent aussi que chacun se retrousse les manches et prenne ses responsabilités.


Je ne dis pas que c'est la panacée hein, et que ça peut marcher partout - mais chez nous ça fonctionne depuis plus de trente ans quand même, donc oui c'est possible, au moins pour des PME. Mais, et j'y reviens, ça demande l'implication de tous.
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"
Jim Morrison
Doc Loco a écrit :
D'autres veulent seulement faire le strict nécessaire et toucher à la fin du mois. Un peu caricaturalement sans doute, je dirais que les deuxièmes ne peuvent pas se passer d'un patron.

On ne peut pas dire plus juste... Et dans de grandes entreprises comme celles où je travaille..., ces travailleurs 'minimalistes' (que perso j'appelle des 'fumistes') sont nombreux....
Directement connecté depuis ma tombe du Père Lachaise. On n'arrête pas le progrès...

www.besideband.net/
saulot
http://www.leparisien.fr/flash(...)5.php

Décidément elle a bon dos la lutte contre le terrorisme
Karl Popper, dans La Société ouverte et ses ennemis :
"Si l'on est d'une tolérance absolue, même envers les intolérants,
et qu'on ne défende pas la société tolérante contre leurs assauts,
les tolérants seront anéantis, et avec eux la tolérance."
Lao
  • Lao
  • Vintage Top utilisateur
  • MP
  • #7800
  • Publié par
    Lao
    le 28 Apr 15, 20:57
Doc Loco a écrit :
_Hazard_ a écrit :

Un de mes collègues m'avait bien résumé la situation : "Dans l'entreprise, il n'y a pas de démocratie".


Ben si c'est possible - lis mon exemple de la page précédente:

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J'avais lu ton témoignage et je suis bien d'accord avec toi que cela est possible.
Il y a (il y a eu) de nombreux exemples de tentatives de ce genre d'organisations et tu as bien de la chance d'y participer.

Juste ce n'est pas la norme et c'est de cette "norme" dont je parlais - et où malheureusement je travaille. En ce moment d'ailleurs ont commencé la grande farce des "négociations" salariales.
"Tant qu’on n’aura pas diffusé très largement à travers les hommes de cette planète la façon dont fonctionne leur cerveau, la façon dont ils l’utilisent et tant que l’on n’aura pas dit que jusqu’ici que cela a toujours été pour dominer l’autre, il y a peu de chance qu’il y ait quoi que ce soit qui change. " Henri Laborit.

En ce moment sur backstage...