TimeBomb a écrit :
Biosmog : tu passe du coq à l'âne je vois pas bien le rapport avec ce dont on parlait avant.
Bref, que veux-tu que je te dise ? Ca fait partie de la vie économique dans une économie libérale. Des sociétés sont achetées, fusionnent, parfois avec à la clé des pertes d'emploi, parfois au contraire avec des créations d'emploi. L'important au final c'est le dynamisme économique, c'est ce qui permettra ou non de créer des emplois. Et on ne peut pas en juger sur une seule situation particulière que je ne connais de toute façon pas. Quoi qu'il en soit, l'hypothèse de la nationalisation à tout crin ne me paraît pas la meilleure garantie d'une vitalité économique.
Je crois franchement que cette conception figée de l'économie, avec un patrimoine entrepreneurial qu'il faudrait conserver coûte que coûte (façon patrimoine de l'UNESCO) est plus mortifère qu'autre chose.
Le rapport avec ce dont on parlait est que la concurrence a des effets antiéconomiques en plus d'être antisociaux. Mais pour le comprendre, il faut penser d'une façon globale et ne pas considérer sectoriellement des bénéfices individuels ou les performance de l'entreprise à la seule vue de son bilan annuel. La fermeture de Castolin (c'est un exemple, il en existe des milliers tout à fait semblables, pas besoin de connaître le cas) a été tout à fait rentable pour les patrons de l'entreprise prédatrice. Mais dès que tu considère l'ensemble de l'économie, le résultat est qu'un site industriel a été démantelé, des travailleurs ont été mis au chômage, ce qui se traduit très souvent par une déqualification. En d'autres termes, A+B =C a permis aux gestionnaires de tirer davantage de bénéfices "personnels", mais ces bénéfices ont été fait sur la masse salariale totale (C - (A+B)), et in fine sur le dos de l’État (assurance chômage, formation perdue des travailleurs) et des familles touchées par les licenciements.
D'un stricte point de vue économique, je trouve tout aussi stupide la logique de "nationalisation à tout crin" que la logique de financiarisation qui consiste à
individualiser les bénéfices et à socialiser les pertes. Choisir entre les deux, c'est choisir entre un mode de société où l'être ensemble prime (= coopération), et une société où l'escroquerie est la norme (= concurrence) et ou le futur est transformé en hypothèque. D'ailleurs, le monde ultra-libéral issu de la fin du XXème siècle montre déjà ses premiers signes d’essoufflement alors qu'ils ne sont même pas encore arrivé au bout du cycle de Doha.
Vous battez pas, je vous aime tous