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Le topic Le Con du Jour c'est pas ici
Biosmog: "T'es franchement pathétique."
Blow Up
Bah, il était temps qu'il fasse son coming out, il a même pensé a mettre une chemise noire pour l'occasion.

"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021
Alors là, les mecs, il va falloir m'expliquer comment on peut, si on l'écoute ou si on le lit, penser une seconde qu'Onfray a quoi que ce soit à voir avec l'extrême droite.
Blow Up
Rowlf a écrit :
Alors là, les mecs, il va falloir m'expliquer comment on peut, si on l'écoute ou si on le lit, penser une seconde qu'Onfray a quoi que ce soit à voir avec l'extrême droite.



C'est une plaisanterie ? Ses idées et ses âneries historiques rejoignent le discours de l'extrême droite dans pratiquement tous les domaines depuis quelques temps : anticommunisme, anti-syndicalisme, islamophobie, néo-colonialisme, chute de l'occident, immigration etc... (ce serait trop long de tout relever, sachant qu'il a l"habitude de dire une chose un jour et son contraire le lendemain).
On attire pas les grâces de bruno Gollnisch, Alain de Benoist ou de Riposte Laïque pour rien. Je ne comprends pas trop l'intérêt que peut susciter ce "philosophe" de plateaux télé. L'exemple parfait de l'anti-système bidon subventionné, une sorte de BHL de la neuneusphère.
"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021
Invité
Il serait pas dans la continuité des Zemmour et Finkielkraut ?
Citation:
Il serait pas dans la continuité des Zemmour et Finkielkraut ?


Absolument pas.
Evidemment, si on se réfère aux interviews papiers où on fait dire ce qu'on veut à celui qu'on prétend interviewé, c'est trompeur, mais ça mérite approfondissement.

Pour qui l'écoute réellement, Onfray fustige l'extrême droite. Radicalement et sans aucune ambiguité.
Sa première préoccupation est de s'opposer aux fascismes et au libéralisme.

Il n'est absolument pas anticommuniste : les idées d'extrême gauche sont clairement celles qui ont le plus sa sympathie. Mais il ne croit pas en la politique de partis et prétend que des micro-initiatives individuelles sont plus à même d'apporter la liberté et de lutter contre le libéralisme qu'une dirigeance corruptible par le pouvoir.
Il a déserté le Front de Gauche car il est opposé à l'idée de prendre Robespierre ou la Terreur pour modèle comme Mélenchon l'a proposé à une époque.

Onfray n'est pas non plus islamophobe : il prétend qu'une lecture documentée du Coran mène à la conclusion de la nécessité d'une discussion sur la nature des prélèvements qui sont faits dans le texte pour qu'il soit compatible avec les valeurs républicaines (En gros, selon qu'on choisisse "égorgez tous les infidèles" ou "nulle contrainte en matière de religion" (deux versets du Coran), on n'a pas la même lecture).
Mais Onfray est athée, et militant athée avant tout : il prône la dissolution des religions. Toutes les religions.

Je n'ai rien trouvé qui permette de le dire opposé à l'immigration. Il affirme être favorable à l'accueil des migrants lors des récents débats sur le thème.

Onfray attire l'extrême droite parce qu'une pensée radicale et inhabituelle crée de la divergence et qu'il est tentant pour l'extrême droite de récupérer des intellectuels (d'autant plus s'ils sont malmenés par le système médiatique) pour se faire un vernis de légitimité intellectuel.
Sans déconner, Blow Up, je connais tes habitudes de fustiger avec véhémence, mais je crois que tu devrais, sur ce coup, te poser, lire et écouter avant de te faire une idée qui soit réellement documentée.
Invité
Blow Up a écrit :
Rowlf a écrit :
Alors là, les mecs, il va falloir m'expliquer comment on peut, si on l'écoute ou si on le lit, penser une seconde qu'Onfray a quoi que ce soit à voir avec l'extrême droite.



C'est une plaisanterie ? Ses idées et ses âneries historiques rejoignent le discours de l'extrême droite dans pratiquement tous les domaines depuis quelques temps : anticommunisme, anti-syndicalisme, islamophobie, néo-colonialisme, chute de l'occident, immigration etc... (ce serait trop long de tout relever, sachant qu'il a l"habitude de dire une chose un jour et son contraire le lendemain).
On attire pas les grâces de bruno Gollnisch, Alain de Benoist ou de Riposte Laïque pour rien. Je ne comprends pas trop l'intérêt que peut susciter ce "philosophe" de plateaux télé. L'exemple parfait de l'anti-système bidon subventionné, une sorte de BHL de la neuneusphère.


Ah ben tu vois qu'on peut trouver des terrains d'entente !!

Onfray sait pas lire et pis voilà
Redstein
Bertrand69 a écrit :
Il serait pas dans la continuité des Zemmour et Finkielkraut ?


Non. Il a cédé aux sirènes de la notoriété, mais c'est plus compliqué que ça. Ce qu'il y a de sûr, c'est qu'il ferait bien de cesser de courir les plateaux télé - et de tweeter. Et faut reconnaître que cette interview dans Éléments n'est pas du plus bel effet.

Ce qui a énervé une certaine gauche aveuglément pro-européenne, c'est l'idée qu'il a reprise d'union des souverainistes - les électeurs, pas les partis. Il est certainement assez réac sur certains points (pas malin de sa part non plus d'avoir parlé au premier degré de « théorie du genre »), et on conçoit que certains le traitent de « décliniste » (encore que je ne vois pas comment ils concilient ça avec ses vues sur le transhumanisme), mais de là à le trouver d'extrême-droite...

Blow Up, je constate avec grand regret que tu as adopté la notion islamo-facho d'« islamophobie »
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Biosmog
Onfray est un excellent exemple de la reconfiguration de la représentation du champ politique, qui a eu lieu dans les années 90 et le new public management, entre autre chose. Marine en est aussi un, puisqu'il est aussi assez difficile de dire qu'elle n'a rien de gauche.

J'insiste sur le mot "représentation" car en fait ces catégories ont toujours été imparfaites et ce qui faisaient leur pertinence était une polarisation réelle des systèmes politiques sur le partage entre économie privée et Etat. Mais avec l'affaiblissement des politiques économiques de gauche (disparition des régies nationales) et l'émergence d'une gestion étatiste de droite (disparition du fonctionnariat traditionnel), cette dichotomie a subit un premier coup. Puis le deuxième coup a été ce nouvel internationalisme d'une certaine droite, et la réaction souverainiste d'une certaine gauche: désormais la question politique aurait changé d'axe, et porte sur l'immigration et l'identité.

J'avais déjà relevé ici il y a longtemps cet amalgame entre bobo et gauche. Je ne sais pas si c'est spécifiquement français, voire Parisien, mais sociologiquement un bobo est de droite. Je sais que ça risque de paraître bizarre ici. Une de ses figures était Bush junior. Le bobo est un bourgeois qui s'est décoincé culturellement, pas un prolétaire qui s'est embourgeoisé. Mais peut-être que cette confusion est générale ("Bobo" n'est qu'une étiquette en somme) et que ce sont les termes de droite et de gauche qui ne conviennent plus. Ou qu'il faudrait repréciser.
Vous battez pas, je vous aime tous
Invité
Biosmog a écrit :

J'avais déjà relevé ici il y a longtemps cet amalgame entre bobo et gauche. Je ne sais pas si c'est spécifiquement français, voire Parisien, mais sociologiquement un bobo est de droite. Je sais que ça risque de paraître bizarre ici. Une de ses figures était Bush junior. Le bobo est un bourgeois qui s'est décoincé culturellement, pas un prolétaire qui s'est embourgeoisé. Mais peut-être que cette confusion est générale ("Bobo" n'est qu'une étiquette en somme) et que ce sont les termes de droite et de gauche qui ne conviennent plus. Ou qu'il faudrait repréciser.


en effet ...
Et à la suite de ça faudra un jour remettre en cause la partition entre pauvres et riches, ou entre prolétaires et patrons.... parce que d'expérience, la proportion de fumiers est identique dans ces quatre "catégories"... (j'aurai pu dire que la proportions de gens biens l'est aussi)

Ces catégorisations ont fait leur temps pour des raisons liées à l'existence inéluctable de la perversion ... les pervers vont là où ils pensent avoir le moins de chance d'être repérés... c'est aussi con que ça (pense à dsk)
(chez nous les bobos sont ceux qui ont réussi à investir dans les quartiers populaires mais en train de devenir à la mode... ... ils s'encanaillent à bon marché, avant de revendre à bon prix quand ce seront les bons bourgeois du dimanche qui, avec un train de retard, trouveront que l'idée est bonne... être de gauche fait juste partie de leurs "habits", de leur image... profondément ils sont plein de mépris pour les prolos)
Blow Up
Redstein a écrit :

Blow Up, je constate avec grand regret que tu as adopté la notion islamo-facho d'« islamophobie »


Non, arrêtez de mettre les gens dans des cases et de voir tout en binaire. On peut être critique a propos de l'islam (et des religions) mais aussi critiquer les islamophobes qui utilisent la religion comme écran de fumée et pour stigmatiser des boucs émissaires.
Onfray, il est gratiné sur le sujet, "l’islam qui place des coins dans le vieux marbre d’une Europe en déclin" ou "la chute de l'Occident sous les coups de la brutalité chinoise ou d'une oumma mondiale" pour reprendre certains de ses termes. C'est pourtant assez clair.

Ne venez pas me parler de pensée radicale et inhabituelle, il ne fait que recycler des poncifs conservateurs pour dénoncer une supposée décadence occidentale. Ses bouquins où il dézingue des vaches sacrées sur leurs biographies plus que sur leurs idées en sont de bonnes illustrations, ses cours c'est du verbiage manichéen a charge contre la pensée d'après guerre (avec les têtes de turcs habituelles des réacs : Sartre, Foucault, Deleuze, le structuralisme, la sociologie etc... ) On est en plein dans l'effondrement de l'esprit critique justifier par l'abandon des idéaux progressistes.

Et je ne parle même pas de la duplicité et des contradictions idéologiques du personnage : nietzschéen de gauche mais anti-moderne, anarchiste et libéral, anticonformisme subventionné, pro-palestinien qui soutient la droite israélienne, gauchiste et gaulliste etc...
Bref du grand n'importe quoi opportuniste, on pourrait résumer la pensée d'Onfray par une phrase bien connue de backstage : "j'ai pas lu mais c'est de la merde, faites comme moi"
"Macron est de gauche" BluesBarbu le 20/02/2021
rapideyemove
quantat a écrit :


[...]

Onfray sait pas lire et pis voilà



Et il ne veut sans doute pas l'apprendre aux autres, ou se résout à faire profession d'ignorance...

Blow Up a écrit :

[...]
Onfray, il est gratiné sur le sujet, "l’islam qui place des coins dans le vieux marbre d’une Europe en déclin" ou "la chute de l'Occident sous les coups de la brutalité chinoise ou d'une oumma mondiale" pour reprendre certains de ses termes. C'est pourtant assez clair.

Ne venez pas me parler de pensée radicale et inhabituelle, il ne fait que recycler des poncifs conservateurs pour dénoncer une supposée décadence occidentale. Ses bouquins où il dézingue des vaches sacrées sur leurs biographies plus que sur leurs idées en sont de bonnes illustrations, ses cours c'est du verbiage manichéen a charge contre la pensée d'après guerre (avec les têtes de turcs habituelles des réacs : Sartre, Foucault, Deleuze, le structuralisme, la sociologie etc... ) On est en plein dans l'effondrement de l'esprit critique justifier par l'abandon des idéaux progressistes.
[...]


Rien à rajouter.
Sauf...

Sauf à développer
... Mais non ...
Mais si, un peu de vent, contre les moulins...

Développer pour m'amuser, assez inutilement au reste, de celui qui a approfondi la philosophie "Brèves de comptoir" et ses caricatures par les raccourcis sidérants et abyssaux (voir, par exemple, l'aveuglement et la malhonnêteté satisfaite et sans scrupule qui furent les siens pour aborder les penseurs du Moyen Âge seulement européen...) qu'il sut trouver à grand peine pour grossir son ruisseau de petites histoires et de petits potins.
Au passage, l'homme aura quand même eu le temps de subtiliser au bonneteau des plateaux télé et des bonnes feuilles sorties dans la grande presse la notion d'athéologie au grand inquiet qu'était Georges Bataille.
Ni vu ni arrêté, mais, connu, je t'embrouille.

Le bref Onfray jalouse sans doute l'idée d'incarner par prestidigitation un penseur du paradoxe, contre la doxa de son temps (un contresens de plus sur celui qu'il proclame son maître, Nietzsche et ses Considérations inactuelles, ou intempestives, Unzeitgemässe Betrachtungen, pour les germanistes) ; tout cela, alors que son infime bavardage demeure celui d'un des nombreux bateleurs qui coupent, en société, leurs idées courtes avec le gros bouillon de la conversation, comme un pusher utiliserait du lactose pour sa poudre et son Angel Dust.

Bref, un demi–habile, pour reprendre une intuition fondatrice de Blaise Pascal à propos de la mondanité, bien avant le «spectacle » de Guy Debord ; un demi–habile se contentant de voir ses pieds enfouis et dissimulés dans la petite poussière de l'opinion et de son boniment.

Ici, et sans vouloir comparer le moins du monde le bref Onfray avec la longue ombre portée de Martin Heidegger, ils ne sont pas du même ordre, j'aurais bien aimé laisser la parole à Hannah Arendt pour citer sa belle fable de «Heidegger le renard pris au piège » qu'on trouve, à la date de Juillet 1953, dans son Journal de pensée (1950–1973), fable longue et gourmande qu'elle conclut par ces mots :

« Il vint donc à l'idée de notre renard de décorer son piège et d'accrocher des écriteaux sans équivoque qui annonçaient clairement : "Venez tous ; ceci est un piège, le plus beau piège du monde."
A partir de ce moment, il était certain qu'aucun renard ne s'aventurerait dans ce piège par erreur.
Néanmoins beaucoup vinrent.
Car ce piège était le terrier de notre renard, et si vous désiriez lui rendre visite quand il était chez lui, il fallait pénétrer dans son piège.
Tout le monde, à l'exception de notre renard, pouvait, bien sûr, en ressortir. Il était littéralement taillé à sa mesure.
Mais le renard qui habitait le piège disait fièrement : "Ils sont si nombreux à me rendre visite dans mon piège que je suis devenu le roi de tous les renards."
Et il y avait du vrai dans son propos, aussi, car personne ne connaît mieux la nature des pièges que celui qui y demeure toute sa vie durant. »


«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
Doc Loco
manulonch a écrit :
Anthony aussi.


Félicie ... aussi.
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"

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