balou a écrit :
solart6 a écrit :
Pour être plus précis, je n'ai pas vraiment détesté Breaking Bad, j'ai détesté Walter White.
Walter White est un bon gars, c'est celui qui sacrifie son job, sa personnalité, sa vie pour sauver sa famille. On ne peut qu'avoir de la sympathie pour lui.
Celui que tu as détesté, c'est Heisenberg, le Walter ego salopard, sans états d'âme et sans scrupule qui a commis le pire envers son entourage, sa famille, ses collaborateurs.
On a tous eu envie de le voir disparaitre quand il a fait subir le pire à Jesse, à Hank, au chimiste dans le labo, à Mike, à la petite amie de Jesse, etc. Mais d'un autre côté on n'avait pas envie qu'il arrive du mal à Walter.
La toute première scène commence avec Walter, et c'est à nouveau Walter qui occupe la scène finale.
Entre deux, c'est ce va-et-vient entre Dr Jekyll et Mr Hyde, entre le bon et la brute, entre le bien et le pas bien qui fait l'intérêt de la série.
Personnellement je trouve que c'est là peut-être la seule vraie faiblesse de cette série, à savoir qu'on ne perçoit pas bien en cours de série quelles motivations peuvent bien pousser ce W. White à agir de la sorte et à, quelque part, anéantir un à un tous les objectifs qu'ils s'étaient fixés au départ. Je sais bien que dans les derniers épisodes les scénaristes nous donnent du grain à moudre et évoquent une certaine forme de frustration pour justifier de cela mais je trouve que ça tient difficilement la route par rapport à un personnage qui, en début de série, accueille l'annonce de sa mort imminente avec un calme et une froideur calculatrice.
Après la série a suffisamment de qualité pour nous tenir en haleine jusqu'au bout mais j'ai aussi eu un peu de mal avec ce personnage.
Si on veut comparer à un personnage tout aussi ambivalent entre son rôle de père de famille et ses activités "externes", je trouve le personnage de Vic Mackey dans The Shield bien plus cohérent.