olivermorya a écrit :
bonjour à tous
vraiment ça fait peine à voir que la musique n'a pas une vision pro en France
bref alors pour les ignorants :
Bravo, ton message est selon moi un des plus censés de ce forum depuis des mois. A ce titre, tu vas te faire contredire voire insulter par des gens qui n'y connaissent rien mais qui connaissent un ami qui connaît un ami musicien. bref, du classique !
Je me permets de compléter ton propos par mon expérience :
olivermorya a écrit :
Un groupe est une industrie
il y a les amateurs qui comprennent souvent rien et croivent au père noël
il y a les semi-pro qui confondent leurs limites psycho et jalousie contre ceux qui "réussissent"
il y a les Pro intermittents du spectacle ou non
plusieurs familles se mêlent et diffcile d'y voir clair
Je dirais plus un "business" ou une "entreprise", bien que tu aies raison, c'est plus évident. Le métier est souvent fantasmé par les gens qui n'y connaissent rien ou pas grand chose et c'est selon moi pourquoi tu lis autant de bêtises.
Quand un groupe est "signé" par une maison de disques, il s'agit d'un contrat, pas de quatre mecs qui se serrent la main en crachant par terre.
Ces contrats mentionnent des choses comme le tribunal compétent, les restrictions et obligations du groupe concerné, leurs obligations, etc... C'est un contrat de TRAVAIL.
Par exemple, si un groupe décide de se séparer du bassiste, ca ne se passe pas dans un bar autour d'un verre, ca se passe dans un bureau, avec des avocats ou juristes. Oui, car si le contrat mentionne que le groupe est composé de Michel, Pierre, Paul et Jacques, si Paul quitte le groupe pour le remplacer par Edward, c'est un nouveau contrat, on ne met pas du blanco sur le premier.
olivermorya a écrit :
les limites sont souvent dues à l'esprit humain entre la glande et les incapacités d'apprendre ou se remettre en question ...
Genre "je donnerai tout pour la musique" mais hélas j'ai un poil dans la main et je préfère écouter mes problèmes psycho-généalogiques dont les musiciens regorgent ...
L'inaction tue l'Art
Le problème de tous les domaines artistiques est que l'art est extrêmement stéréotypé dans l'esprit du grand public où l'artiste est cet individu bohème, libre et flamboyant... Si bien que le milieu artistique attire beaucoup de "tirs au flan", de toxicos (soyons honnêtes) et de gens qui comme tu le dis ont un poil dans la main et qui voient dans le domaine artistique (toutes disciplines confondues) une "bonne planque". Tu verras que beaucoup vont me dire ici que "je n'y connais rien", ca me fera sourire !
olivermorya a écrit :
Qui peut prétendre qu'il soit capable de faire ce genre de chose ici ou en 2014 Le confort de chacun compte pour bien plus !
Pour la provocation :
On te dira que l'on était "plus libre" auparavant, que provoquer n'est plus possible et les exemples que tu donnes ne sont plus d'actualité. C'est vrai.
La société, devant des provocateurs, a crée des mécanismes de défense et la provoc d'hier n'est plus provoc aujourd'hui. Il y a 50 ans, il était provocateur de dire "passons la nuit ensemble" et Lady Gaga et Ke$ha sont bien plus Trash que ne l'était Madonna.
Pour provoquer aujourd'hui, il ne faut pas être un provocateur d'arrière garde et nous ressortir une provoc des années 60 à 80. Il faut prendre des risques, celui de se retrouver poursuivis en justice (comme Jim Morrisson et bien d'autres), d'être "interdit de radio", etc...
Pour le travail, je ne peux qu'être de ton avis. Les gens n'ont pas conscience de la masse de travail que représente une activité artistique. Certes, c'est moins abrutissant que de visser des portières sur une Renault, mais c'est une masse de travail considérable.
Comme tu dis, il faut se bouger le cul mais ce genre de propos ne sera pas accepté par la majorité de nos lecteurs ici même, ils vont comprendre qu'on les traite de "paresseux".
Juste un autre exemple que tu aurais pu citer : Sirima, qui fut remarquée par un musicien et qui a fini en studio et sur scène avec Jean Jacques Goldman alors qu'elle chantait... dans le Métro !
Et là, c'est le conseil que je donne à tous les artistes et que l'on peut étendre aux artisans : La recette du succès tient en un mot : Boulot !
Maybe you should think again !