Ganafoul

Redstein
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


http://fermons-les-abattoirs.org

- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Redstein
_klou a écrit :
en esperant que ton sujet ai plus de succès que celui ci

https://www.guitariste.com/for(...).html


Whoops - je ne l'avais pas vu... Connaissant l'efficacité de la fonction recherche du forum, je suis passé par Google, en vain...

Bon, ben y a plus qu'à le faire vivre, ce topic

Je dois encore avoir quelque part des photos noir et blanc de Jack Bon prises par un pote lors d'un concert de Ganafoul... Ça va être très, très chaud pour les retrouver, mais...
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


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Jimmy W
Mon pere a ete leur premier chanteur, quand il n'avaient pas encore fait d'album (et donc avant le premier split et le depart de je ne sais plus quel membre parti fonder Killdozer).
Et ca tue TOUT. Le groupe.
"I'm a rock'n'roll clown, I do a lot of cocaine"
Dr Rockzo.
Doc Loco
Paintkiller a écrit :
Mon pere a ete leur premier chanteur, quand il n'avaient pas encore fait d'album (et donc avant le premier split et le depart de je ne sais plus quel membre parti fonder Killdozer).
Et ca tue TOUT. Le groupe.


Sympa comme anecdote . Tiens, Killdozer, je dois avoir un LP d'eux qui traîne à la cave.
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"
Redstein
Yes - très intéressant, ce site

Enski concerne le groupe qui nous intéresse ici :



http://www.steviedixon.com/Roc(...)l.htm

RockàLyon a écrit :
- Ganafoul -


Le trio en 1977, de g à dr, Jean-Yves Astier, Yves Rothacher et Jack Bon (Photo Lapassade)
Ci-dessous : une rare photo de Ganafoul à 5 en 1975 (Bon, Astier, Rothacher, Fourmi et Doudou)
Cet article de Christophe Simplex avait paru dans JukeBox Magazine 142 de Juillet 1999.
(Nous le mettons en ligne avec son accord)


Il faut remonter à 1974 pour trouver les premières traces de Ganafoul qui est alors un trio instrumental composé de Edouard Gonzalès (guitare), Philippe "Fourmi" Veau (basse) et Yves Rothacher (batterie). Ces trois-là sont originaires de Givors et Ganafoul est un mot argot-patois du coin signifiant "Comme un fou". Jean-Yves Astier est peu après embauché comme chanteur (et parolier en français) et le style du quatuor est quasiment heavy. 1975 voit l'arrivée d'un second guitariste plus blues, Jack Bon (ex-SHB). Un premier concert qui se passe plutôt mal aux Ateliers à Lyon et c'est déjà !a séparation.
Jean-Yves Astier et Jack Bon restent seuls, les trois autres rejoignant Factory à l'automne 1975. Il faut attendre près d'une année et le retour d'Yves Rothacher pour que l'on entende à nouveau parler de Ganafoul, de nouveau en trio. Jean-Yves Astier est passé à la basse, harmonica et chœurs. Jack Bon devient le guitariste et chanteur principal, tandis que Yves Rotacher tient les baguettes. Le gang répète durement à Givors (fief de Factory) et met en place un hard-rock matiné de blues et de boogie avec des textes toujours partagés entre l'anglais et le français. Sider-rock est le nom de baptême qu'ils donnent à leur musique (sider pour sidérurgie !).
Paré d'un manager tout neuf, Robert Lapassade (futur chanteur de Killdozer), Ganafoul donne des concerts dans la région lyonnaise. Enfin, début 1977, ils font la première partie de Little Bob Story à Lyon. Le courant passe parfaitement avec Little Bob qui n'hésite pas à recommander chaudement Ganafoul auprès du regretté Jean-Claude Pognant, patron du tout jeune label Crypto. Ce dernier signe le trio qui n'avait jusqu'alors essuyé que des refus de la part des compagnies discographiques.

UN SIDER-ROCK SIDÉRANT !
Entre-temps, Ganafoul assure la prestigieuse première partie de Status Quo à Lyon le 6 février 1977, participe au festival de Pont-de-Cheruy le 22 mai à la même affiche que Factory et Little Bob Story, joue enfin à Paris au Gibus (du 24 au 28 mai}, puis retrouve Little Bob à Givors le 1er Juin. Du 20 au 30 août, le trio se retrouve aux studios 20 à Angers pour l'enregistrement de son premier album qui sort en octobre. "Saturday Night" est le litre de ce brûlot qui comprend neuf titres, tous en anglais.
"Let Me Burn" ouvre le LP de la meilleure des manières, guitares en avant et breaks judicieux pour un boogie à la ZZ Top. Moins speedé mais plus lourd, "Danger Zone" lui succède. "Helvetia Song" est une jolie ballade tandis que "Free Tomorrow" avec ses guitares wah-wah sonne plus pop. La face A s'achève sur "Saturday Night", boogie-blues brûlant renforcé par un piano martelé. L'autre face déménage tout autant avec "Dreamer", "Get Out Of Here" et "Roll On" qui débordent tous d'énergie. On se quitte sur "Move On Faster", un thème plus abordable mais toujours aussi swinguant. Toutes les compositions sont de Jack Bon. Jean-Yves Astier et Yves Rothacher en cosignent respectivement une et deux. °Saturday Night " sonne très brut, très live et, si la production est simple, elle n'en est pas moins claire et efficace. ce qui renforce la cohésion de cet album dont on a peine à croire qu'il a été réalisé en dix jours !
Crypto édite aussi un 45 tours avec "Saturday Night" et "Let me burn" qui sont sûrement les deux meilleurs morceaux de l'album. Pour fêter ça, Ganafoul participe au concert Crypto avec, entre autres, Wapassou. Océan, Mona Lisa et Little Bob Story le 24 septembre 1977 à Belfort. Ce show est enregistré et fera l'objet du troisième 33 tours de Ganafoul. Mais nous y reviendrons plus tard car le trio entame une tournée française d'un mois en première partie de Little Bob. Ce périple passe par l'Olympia le 23 octobre.

L'année 1978 démarre comme 1977 s'était achevée, c'est-à-dire par de multiples concerts avec quelques dates marquantes. Ainsi les 28 janvier et 29 mars ils sont à Paris au Laser. Le 25 avril ils jouent à Lyon, salle Rameau, devant 1500 spectateurs, avec Killdozer en première partie. Le 22 mai Ganafoul est de retour à Paris, à l'Espace Cardin, avec Little Bob Story. Le référendum annuel des lecteurs de Best voit Ganafoul se classer 7e groupe français, ils reviennent ensuite à l'Olympia pour le festival "Le Rock d'ici" qui se déroule sur sept soirées. Le trio lyonnais est programmé en vedette le 11 juillet avec Shakin' Street, Trans Europe Express et Brézovar en première partie.

FONCER DROIT DEVANT
Entre temps, pour des raisons personnelles, Yves Rothacher a quitté Ganafoul où le batteur Bernard Antoine lui succède. Il a déjà joué avec Metabolisme, Tangerine, Valery Btesh (Cf. l'album "Rêve Crystal") et Mama Béa. Il a même remplacé Jacky Bitton pour un concert des Variations ! Quant à Yves Rothacher, Il ne reste pas longtemps inactif puisqu'il rejoint très vite Factory. Le 29 juillet, Ganafoul se produit au festival "New Wave French Connection" au Théâtre Antique de Fourvière à Lyon avec Starshooter, Bijou. Téléphone... et bien sûr Little Bob Story, le tout devant 5.800 spectateurs. Ce festival est immortalisé par Gilbert Namiand qui réalise le film "New Wave French Connection" dans lequel apparaît un Ganafoul conquérant pour deux titres, "Far From Town" et "Saturday Night". Puis au Théâtre Antique d'Orange cette fois, Ganafoul assure la première partie de Téléphone le 12 août, puis revient en vedette le lendemain devant un public de 6.000 personnes. Ils sont ensuite de retour en studio, toujours à Angers, au studio Loury, pour l'enregistrement de leur deuxième album, comprenant aussi neuf morceaux mis en boîte en quinze jours. Pas le temps de souffler puisque d'autres concerts se profilent à l'horizon. Ils passent le 2 septembre au festival de Lesdins avec Shakin' Street, Starshooter... A cette occasion, Kent les rejoint sur scène pour un "Saturday Night" fumant. Le 10 ils sont à la Fête de l'Humanité à La Courneuve. Puis les 16 et 17 septembre à l'affiche du festival de Carquefou avec de nouveau Little Bob Story devant 3500 spectateurs, tandis que le 21 le trio lyonnais est au Stadium à Paris en première partie des Boomtown Rats de Bob Geldof.
Octobre 1978 voit la sortie de "Full Speed Ahead", second 33 tours de Ganafoul avec huit compositions dues à Jack Bon et une reprise. Deux invités prestigieux figurent dans les chœurs : Little Bob sur deux titres et Fabienne Shine de Shakin' Street sur trois autres.

FULL SPEED AHEAD
Cela démarre en trombe sur "Full Speed Ahead", morceau violent et rapide, suivi de "Nothing More" (cosigné avec Jean-Yves Astier), la reprise de "l'm A King Bee" (de Slim Harpo via les Rolling Stones) très soul-rock, "Dealing Your Love" et "Waiting For The Show" (également écrit avec Jean-Yves Astier) au tempo ralenti et avec l'apparition de cuivres. La face B s'ouvre avec "Rock Gutter" (composé avec l'aide d'Yves Rothacher) et "King Size Killer", deux titres gorgés de blues. Suivent "Trying So Hard", morceau lourd et assez lent. et enfin "Far From Town" (cosigné par Bernard Antoine) qui clôt en beauté l'album par un véloce boogie-rock. "Full Speed Ahead" et "Waiting For The Show" font l'objet d'un 45 tours promo. ll y a peu de différences avec le premier LP si ce n'est que la production est un peu plus fouillée, ce qui donne à l'ensemble un son quelque peu plus sophistiqué et moins immédiat. Mais ça fume plus que jamais !

Toujours est-il que, bardé de cet album flambant neuf, Ganafoul reprend la route. Une méthode qui lui a permis de vendre son premier 33 tours à plus de 15 000 exemplaires sans avoir recours à une promo quelconque de la part de Crypto. Les tournées intensives aux quatre coins du pays reprennent, marquées à Lyon par un concert promo sous chapiteau en janvier 1979 où ils sont rejoints par l'harmoniciste Sugar Blue et par Little Bob avec lequel ils interprètent "Hound Dog", "Sweet Little Rock'n'Roller" et "Maybelline". La recette a du bon puisque le power-trio est désormais classé 3e au référendum de Best derrière Téléphone et Ange, et 4e espoir 1979 à la suite de Van Halen, Dire Straits et Devo ! Ganafoul joue partout. Ils sont ainsi le 15 avril au programme du Printemps de Bourges avec Jacques Higelin, face à 2000 personnes. Le 28 avril on les voit au festival Antirouille à l'Hippodrome de Pantin avec François Béranger, Little Bob Story, 12°5, etc. Puis le 18 mai ils sont au festival de Miramas, le 9 juin à Marseille avant de s'attaquer à la Belgique et à l'Allemagne. Ganafoul fait aussi partie de la tournée Rock d'Ici qui, début août 1979, passe par Cap-d'Agde, Menton et Fréjus, avec les Dogs, Starshooter, Au Bonheur Des Dames...

SIDE 3
Auparavant, leur troisième album "Route 77" est paru. Ce disque a été enregistré live à la Maison du Peuple de Betfort le 24 septembre 1977 lors du concert Crypto. A cette occasion, et pour 25 minutes seulement, on retrouve donc Yves Rothacher à la batterie sur les six titres, cinq compositions de Jack Bon et une reprise. Il y a tout de même quatre inédits puisque seuls "Roll On" et "Saturday Night" ont été préalablement immortalisés sur vinyle. "You've Got To Pay" ouvre tranquillement le feu, carré et lourd puis cède sa place à l'efficace "Bad Train" et à l'ultra-rapide "Roll On". La face B est consacrée à "Hey Woman", blues lent quelque peu longuet, une excellente version de "Saturday Night" et au classique de Chuck Berry "Maybelline" expédié en 2'20. Un LP live court et concis qui retranscrit parfaitement l'esprit de Ganafoul : un rock-boogie-blues énergique à souhait et d'une maîtrise technique sans failles.
Tandis que "Full Speed Ahead" approche les 25 000 exemplaires vendus, le trio abandonne temporairement les routes pour retrouver les studios en septembre 1979. Au château d'Hérouville. sous la houlette d'Anton Matthews (qui a déjà travaillé pour les Stones), Ganafoul enregistre du 19 septembre au 3 octobre son quatrième album Le 27 octobre 1979, le trio lyonnais participe au festival de Saumur, avec Bijou, tandis que "Side 3", le nouveau 33 tours, sort en décembre 1979. Neuf morceaux figurent au menu, encore une fois tous signés Jack Bon. Départ en fanfare avec "Bad Street Boy" long thème mélodique de près de six minutes (cosigné par Jean-Yves Astier) auquel succède un boogle-blues assez traditionnel, "Low Down inside". Vient ensuite un titre stonien, "Don't Corne In", renforcé brillamment par le piano d'Anton Matthews. La face se termine par "After All Those Days", un énergique boogie. "Sometimes", tentative reggae réussie ouvre la face B qui se poursuit par l'électrisant "Push And Pull". "Door 105" (écrit avec Bernard Antoine) sonne très Status Quo avec de belles parties, tandis que "l've Got it Bad" a un tempo lourd blindé par des guitares affutées. Pour clore l'album, Ganafoul propose "I Never Get Enough". L'ensemble sonne bien grâce à la production intéressante d'Anton Matthews.

SALOPERIE DE ROCK'N'ROLL !
Ur 45 promo est extrait, couplant "Sometimes" à "Push And Pull". Fort de ce quatrième 30 cm, Ganafoul entame une tournée française d'un mois à compter du 29 Janvier 1980 puis participe au Festival Europe Rock 80, le 9 mars au Pavillon Baltard de Nogent-sur-Marne, à la même affiche que Marquis De Sade, Simple Minds et Joe Jackson. Un second film, "Saloperie De Rock'n'Roll " de Jean-Noël Delamarre, mettant en scène Ganafoul (aux côtés de Starshooter. Soho, Téléphone et Elvis Platiné) sort sur les écrans en février.
Avril voit Ganafoul à la 7e place du référendum de Best. Le 13 mai, le trio revient à Lyon au Palais d'Hiver puis repart de plus belle sur les routes françaises à compter du 3 juin, participant aux festivals de Montbrison le 28 juin (avec Atoll, Little Bob Story), Orange le 11 juillet (avec Trust. Elvis Costello. Lili Drop). Rieck le 26 juillet (avec Sapho, Marquis De Sade, Lili Drop) et Etaples le 14 août (avec Dr. Feelgood, Backstage). Entre-temps, fin juin, Jack Bon a rejoint Factory au studio du château d'Hérouville, assurant des parties de guitare et des chœurs sur deux morceaux, "L'Afrique A Faim" et "Le Zombie". Jean-Yves Astier et Bernard Antoine retrouvent Jack Bon au château d'Hérouville pour l'enregistrement du cinquième album de Ganafoul, marqué par deux innovations de taille : les textes sont désormais en français (le succès de Téléphone et Trust y est pour quelque chose tout comme les ventes plus faibles de "Side 3") et la formation passe en quatuor avec l'arrivée d'un second guitariste, Jean-Michel Bachtarzi. Dix titres sont réalisés. En octobre est diffusé (par FR3) "L'Homme Aux Chiens", téléfilm dans lequel figure Ganafoul alors que Jean-Yves Astier joue un petit rôle. Il s'ensuit une période agitée puisque la publication de l'album est repoussée et que Jean-Michel Bachtarzi et surtout Jean-Yves Astier quittent Ganafoul à la fin de l'année.

T'AS BIEN FAILLI SPLITER
Jean-Yves Astier qui réémergera à la fin des années 80 accompagné par le groupe Série Limitée pour trois albums de blues énergique de bonne facture, dans la lignée de Paul Personne ou Bill Deraime. La prise de son et le mixage de leur premier LP sont dus à Yves Rothacher, batteur original de Ganafoul.
Le duo Jack Bon-Bernard Antoine ne se décourage pas et recrute au printemps 1981 Franck Argento (guitare) et Hervé Corcos (basse). Cette formation entre au studio Le Vigilant, à Nice. pour enregistrer quatre morceaux supplémentaires qui sont au générique de l'album "T'as Bien Failli Crever" qui sort enfin en mai, tandis que le référendum de Best voit Ganafoul reculer à la 17e position. Le titre du disque résume bien l'état d'esprit du groupe et les paroles de Jack Bon (auteur des dix morceaux) sont pleines d'amertume et de tristesse.
"Pour Te Tromper" est un hard-boogie plombé alors que "Qui Sera Le Maître", beaucoup plus rapide, suit la ballade "Sang Et Poussière" que vient illuminer la flûte de Pascal Mainenti. "Les Mains Sur Le Volant" est excitant à souhait avec l'harmonica d'Hervé Corcos omniprésent qui est encore présent sur le dernier morceau de la face, "Le Bronx", cosigné par Bernard Antoine. "Comment Savoir" voit le quatuor rivaliser avec ZZ Top, tandis que "Scène" est enrichi d'une section de cuivres. "T'As Bien Failli Crever" est un blues instrumental plaintif qui débouche sur "La Garde", très hard-rock. Ecrit avec Bernard Antoine, "Perdu Dans La Rue" achève ce cinquième LP. Force est de constater que cet album est quand même le moins intéressant qu'ait enregistré Ganafoul.
Le quatuor tout neuf fait sa rentrée sur scène le 2l juin 1981 au festival de Viricelles (avec Factory) puis reprend la route jusqu'en août. Après une courte pause, Ganafoul repart en tournée à la fin de l'année, seul cette fois, et passe par Lyon le 10 décembre à la Bourse du Travail. Mais les ventes de l'album sont faibles et les concerts n'ont pas le succès escompté. Ganafoul s'essouffle et jette l'éponge en 1982, même s'ils figurent une dernière fois dans le référendum de Best en avril 1982 à la 14e place.

JACQUES GOOD EN SOLO
Exit Ganafoul donc, mais Jack Bon ne reste pas inactif et entreprend une carrière sous son nom qui se solde par la première partie prestigieuse de Téléphone à Lyon en 1982 puis par sa signature chez CBS en septembre 1984. Il sort début 1985 le 45 tours avec "Non, Je Ne Regrette Rien" (inattendue et bonne reprise d'Edith Piaf) couplé au rock puissant "Mademoiselle", qui n'a qu'un succès d'estime. Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir utilisé des musiciens de qualité puisqu'il est entouré de Guy Delacroix (basse), Manu Katché (batterie), Jean-Yves D'Angelo (claviers) et Michel Gaucher (saxo).
Deux ans plus tard, Jack Bon devient le guitariste leader d'un nouveau groupe, les Jets, avec Ziouth (guitare), Patrick Blache (basse), Babée (batterie), Wardia (chœurs) et Ramon Yuste (percussions, que l'on retrouve aussi chez Factory et les Snappin' Boys). Cette formation remporte un concours organisé par Radio France-Lyon qui lui permet de figurer sur la compilation "Traboulorock" début 1987. Un seul titre figure au menu, composition de Jack Bon, le funk très électrique de "Elle Me Rend Fou". L'autre titre de gloire de Jack Bon et les Jets est de remporter la finale régionale des découvertes du Printemps de Bourges ce qui lui offre l'occasion de rejouer au festival en mars 1988.
Dans la foulée, Jack Bon reforme Ganafoul avec le fidèle Bernard Antoine (batterie), Puce (guitare, ex-Factory) et Patrick Blache (basse, ex-Jets). Mais à part quelques premières parties à Lyon, Dr. Feelgood le 17 mai 1989 et Trust le 7 octobre 1989, rien ne vient ensoleiller le quotidien du quatuor qui se sépare de nouveau.
Jack Bon reprend sa guitare et signe en 1991 sur le label lyonnais Lazer qui en 1993 sort le CD-11 titres "Quartier Chaud". Le bassiste Patrick Blache est toujours de la partie et on trouve dans les crédits de l'album Ramon Yuste (percussions) et Robert Lapassade (chœurs, ex-manager de Ganafoul et ex-chanteur de Killdozer. Lapassenkoff et Snappin' Boys). Même si les paroles, en français, passent difficilement la rampe, l'énergie est au rendez-vous. Par contre, la promotion est quasi-inexistante. il a toujours été difficile pour les labels locaux de s'imposer.

GANAFOUL LE RETOUR
Malgré quelques concerts, rien ne se passe pour Jack qui rejoint en 1995 le D.C. Blues Band, un groupe de vétérans emmené par l'harmoniciste D.C. et dans lequel figure aussi Hervé Corcos (basse) qui avait succédé à Jean-Yves Astier dans Ganafoul, Début 1996, le groupe autoproduit "Super Harp", un CD regroupant neuf standards blues et rhythm'n'blues magnifiés par les guitares et la voix de Jack Bon. James Cotton, James Brown. Otis Redding sont au rendez-vous de cet album dont l'accroche est significative : D.C. Blues Band featuring Jack Bon !
Puis Jack monte avec Bertrand Repellin (ex-Arsenic et Dimsi Comedi) un duo de country-blues qui écume les pubs de la région. Baptisés B&J, ils apparaissent fin 1996 sur la compilation "Impuls' Lyon" avec la reprise de "Prodigal Son".
En 1998, le mythique trio Ganafoul revient sur le devant de la scène de manière tout à fait inattendue avec la réédition en CD par Spalax de ses cinq albums. De son côté, Muséa, qui souhaite sortir un album live de Ganafoul sur son label Bluesy Mind, recontacte le groupe qui se reforme. C'est ainsi que Jack Bon (guitare, chant). Jean-Yves Astier (basse, chœurs) et Bernard Antoine (batterie) remettent le bleu de chauffe pour deux dates au Transbordeur de Lyon. les 26 et 27 avril 1998 (le premier soir étant un rodage privé). Avec un peu d'embonpoint et quelques cheveux en moins, Ganafoul enchaîne les morceaux dans un déluge sonore : "Bad Street Boy", "Full Speed Ahead", "Low Down Inside", "Rock Gutter", "Nothing More", leur reprise de "l'm A King Bee", "King Size Killer", "Saturday Night"... Autant de classiques boogie-blues survoltés par les riffs rageurs d'un Jack Bon toujours inspiré, dont l'immortel "Crossroads" de Robert Johnson qui donne son titre à l'album, suivi en final de "After All These Days"... Un bien beau moment de sider-rock immortalisé sur le compact "Crossroads" qui paraît en janvier 1999 avec des notes de pochette signées Robert Lapassade (qui fut un temps leur manager avant d'empoigner le micro avec Killdozer puis les Snappin' Boys). Yves Rothacher, le premier batteur, est également monté sur scène le deuxième soir pour un morceau absent ici.
Plus de vingt ans après des débuts incandescents, Ganafoul reste fidèle aux douze mesures et, en dignes forçats du blues, ils appartiennent à jamais à l'histoire du rock français. D'ailleurs cette reformation, au départ ponctuelle, pourrait se prolonger si le public réserve un bon accueil aux douze titres du CD "Crossroads".

Christophe SIMPLEX (Juillet 1999©)
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- Quand Redstein montre l'abattoir, l'imbécile regarde Redstein - (©Masha)
Redstein
Paintkiller a écrit :
Mon pere a ete leur premier chanteur, quand il n'avaient pas encore fait d'album (et donc avant le premier split et le depart de je ne sais plus quel membre (...)).
Et ca tue TOUT. Le groupe.


Raconte !
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Doc Loco
RedStein a écrit :

Ci-dessous : une rare photo de Ganafoul à 5 en 1975 (Bon, Astier, Rothacher, Fourmi et Doudou)

La photo à cinq dans parle l'article:



Et donc Doudou à l'extrême-droite. Je parie qu'il vous rappelle personne .
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"
Redstein
Doc Loco a écrit :
RedStein a écrit :

Ci-dessous : une rare photo de Ganafoul à 5 en 1975 (Bon, Astier, Rothacher, Fourmi et Doudou)


J'ai écrit ça, moi ?

Doudou, je ne le connais pas - il a un ptit air de Bill Wyman, nan ?

C'est lui, ton père, paintkilla?


EDIT - Merci pour la photo, Doc, au fait
'Human beings. You always manage to find the boring alternative, don't you?'


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Doc Loco
RedStein a écrit :
Doc Loco a écrit :
RedStein a écrit :

Ci-dessous : une rare photo de Ganafoul à 5 en 1975 (Bon, Astier, Rothacher, Fourmi et Doudou)


J'ai écrit ça, moi ?


C'est dans l'article que tu cites .

Mais ça ne répond pas à ma question (indice: il a été batteur).

RedStein a écrit :


Doudou, je ne le connais pas - il a un ptit air de Bill Wyman, nan ?


Hihi. L'a plus une tête de Paul que de Bill je trouve. En plus, si ça se trouve, il est roux.
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"
Jelly
  • #12
  • Publié par
    Jelly
    le 08 Aug 08, 15:45
Paul Personne se faisait appelé Doudou
Doc Loco
Jelly a écrit :
Paul Personne se faisait appelé Doudou


Ah, quand même! René-Paul Roux, dit Doudou, dit Paul Personne en effet .

Une fois qu'on le sait, c'est assez frappant non?




Ceci dit, je croyais bien connaître l'histoire de Doudou, avec ses débuts de batteur, le Bracos band etc ... mais j'ignorais son passage (éclair visiblement) dans Ganafoul .
In rod we truss.

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"It's sink or swim - shut up!"
Redstein
Ben m... alors - Paul Personne, c'est un pseudo ?

C'est marrant, Paul et Jack ont toujours un peu fait figure de jumeaux (et dans la logique du minuscule marché français du blues - de frères " ennemis ") dans mon esprit (embrumé)... Mais j'ignorais qu'ils s'étaient croisés de si près.
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Jimmy W
RedStein a écrit :
Doc Loco a écrit :
RedStein a écrit :

Ci-dessous : une rare photo de Ganafoul à 5 en 1975 (Bon, Astier, Rothacher, Fourmi et Doudou)


J'ai écrit ça, moi ?

Doudou, je ne le connais pas - il a un ptit air de Bill Wyman, nan ?

C'est lui, ton père, paintkilla?


EDIT - Merci pour la photo, Doc, au fait

Nope, en fait, mon pere jouait dans la version primitive, avant que personne n'en entende parler.
Il est reste un an avec eux, a fait un ou deux concerts, et est parti, parce qu'il etait plus vieux que la majorite des zicos et que ca le crevait.
Pour anecdote, quand ils repetaient, les mecs jouaient tellement fort que mon pere, pour s'entendre chanter, allait chanter dans le couloir.
Et a l'epoque il se trouvait trop vieux pour ca.

(Quand je pense que maintenant il veut se mettre au heavy metal )
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