Guitaristes et Groupes des SIXTIES & SEVENTIES ...

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    le 03 Dec 17, 01:29


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Les chiens aboient, la caravane passe.
Doc Loco
Zorzi a écrit :


En 1976 c'est un album qui marquera durablement : Hotel California des Eagles.
Franchement ces types sont doués et chantent à merveille (quels vocaux !). Quand on rassemble 3 hits pareils dans un album ! Je sais qu'il y en a pour trouver que c'est de la m… Il y a des jeunes aujourd'hui pour vouloir apprendre encore Hotel California à la guitare…



J'ai toujours pensé (peut-être à tort?) que c'est l'arrivée de l'inénarrable Joe Walsh qui leur a donné la pièce manquante de la formule magique.

Joe Walsh qui avait déjà une carrière en groupe (avec le James Gang) et en solo des plus réjouissantes ...



In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"
Zorzi
Faut dire que Joe Walsh est plus qu'une recrue d'élite. Un guitariste chanteur compositeur de son acabit en plus dans un groupe pareil ! Pour l'anecdote, Le premier bassiste Randy Meisner a quitté Poco pour rejoindre les Eagles. A son départ quelques années plus tard, c'est Tim Schmit qui quittera à son tour… Poco pour le remplacer. Ce dernier est une recrue de choix car il possède une voix de tête particulièrement aiguë qui complètera à merveille les vocaux déjà célèbres du groupe.

C'est In the city de Joe Walsh qui est le morceau final du filme culte Warriors (Les Guerriers de la nuit) et certainement le meilleur film de Walter Hill. Dans ses collaborations, il me faut citer la coécriture du titre Split Decision avec Steve Winwood en 86 que je met quand même car c'est un délice de compo et de partie de guitare !



Steve Winwood a fait partie d'un groupe à la trajectoire fulgurante fin des années 60 avec Clapton, Ginger Baker et le bassiste de Family : Blind Faith. Un seul album dont la couverture sera très décriée (une jeune fille nubile torse nu tenant une maquette d'avion vaguement phallique) :

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    le 06 Dec 17, 20:03
Avant de devenir une star mondiale en faisant de la musique des Balkans (un peu revisitée) da la "World music", Goran Bregovic a été une énorme star de Rock en Yougoslavie ...

Il fait une irruption fracassante en 1974 avec son groupe "Bijelo Dugme" (Bouton blanc) et son single "TOP" et déménage et balaye tout sur son passage après ...



Face "B" de ce single "Ove cu noci naci blues" (Cette nuit je trouverai le Blues)



Il enchaine avec un premier album d'où le titre "Selma"



Et puis un deuxième:



Le troisième:





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Les chiens aboient, la caravane passe.
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    le 07 Dec 17, 21:44






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Les chiens aboient, la caravane passe.
marc75020


Manfred Mann's Earth Band. sauf erreur, je ne les ai pas vus dans le topic. Peut etre pas des genies mais un putain de bon groupe. Tout comme Wishbone Ash.

Débutant depuis si longtemps ! Plus aucune illusion, mais l'enthousiasme intact !
rapideyemove


C’est sûr pour Manfred Mann.

C’est tout aussi vrai pour Van Morrison, Jackie Lomax, Kevin Coyne et quelques autres Anglais et affiliés d’importance.
Mais la liste de nos oublis ou de nos suspenses est trop importante...

Tiens, pour l’heure, on pourra s’arrêter avec profit sur ce grand discret qu’était Terry Reid, lui qui refusa à Jimmy Page la proposition que ce dernier lui faisait de venir pousser la chansonnette dans le petit groupe qu’il montait juste après les Yardbirds ; tout en conseillant au même Jimmy le chanteur de Obs-Tweedle, un groupe quasi inconnu de Birmingham.

La liste des autres refus de Terry est par ailleurs assez éloquente...

En tête, me vient tout d’abord cette accroche offerte par Donovan, Superlungs, my Supergirl, en 1969...



Puis cet Old Grey Whistle de 1973, avec trio, et brio...



Et, en cas d’urgence, l’album River qui est une somptuosité de 1973, également, au cas où le besoin se ferait sentir de creuser l’affaire...



Enfin, Without Expression afin de réjouir les amis de Graham Nash, des Hollies ou de CSN&Y, titre que Terry R. a, semble-t-il, écrit à 14 ans ...

«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
Zorzi
La musique électronique populaire est aussi née dans ces années-là. Le premier tube date de 1969 ! L'odieux Popcorn de Gershon Kingsley (personne ne se rappelle du nom de ce mec!) qui a eu un succès phénoménal :



La même année, c'est Psyché Rock extrait de Messe pour le temps présent du compositeur Pierre Henry d'être dans toutes les chaumières ! Pourtant utilisé par Béjart pour un coup de maître chorégraphique qui le fera apparaître pour le plus branché des chorégraphes !



En 73, un tube immense qui fait passer dans la musique populaire, la musique répétitive et une instrumentation en partie électronique : Tubular Bells de Mike Oldfield.



Arrive ensuite Kraftwerk, devenu depuis un groupe culte techno bien qu'ils étaient ultra populaire pour ne pas dire middle of the road qui a enchainé les tubes Autobahn, Radio Acrivity, Roboters etc.



74, c'est Oxygene de Jean-Michel Jarre qui casse la baraque. On pense ce que l'on veut de ces artistes mais ils ont vraiment amené quelque chose de nouveau, des précurseurs. On entendait ça partout !



Et oui, même pendant cette décennie, la guitare n'était pas tout.
Doc Loco
Zorzi a écrit :
La musique électronique populaire est aussi née dans ces années-là. Le premier tube date de 1969 ! L'odieux Popcorn de Gershon Kingsley (personne ne se rappelle du nom de ce mec!) qui a eu un succès phénoménal :



En fait, le succès ne viendra qu'en 1972 avec la version de Hot Butter (pourtant inférieure) - et effectivement, je confirme que c'était sur toutes les ondes. Pas du tout vécu comme un truc odieux d'ailleurs, mais plutôt comme une curiosité intrigante - il faut se replacer dans le contexte de l'époque, 1972 c'est aussi l'émergence du jeu Pong, le premier jeu vidéo à succès, et les sons électroniques primitifs étaient dans l'air du temps.


Citation:
En 73, un tube immense qui fait passer dans la musique populaire, la musique répétitive et une instrumentation en partie électronique : Tubular Bells de Mike Oldfield.



La partie électronique de tubular bells est extrêmement réduite - c'est surtout le tour de force instrumental de ce jeune homme (il a 19 ans! quand il enregistre seul ce morceau!) qui joue quasiment tous les instruments - une quinzaine. Epoque bénie où un morceau de 25 minutes pouvait encore devenir un tube! (bien aidé, ceci dit, par son utilisation comme thème du flm et méga-succès "The Exorcist")

Difficile de traiter de l'irruption des synthés dans la musique populaire sans parler des Who et de Pete Townshend en particulier, qui décide, malgré les lazzi des "puristes", d'intégrer le Moog dans la musique des Who dès l'album "Who's next?" en '71

Petit historique:



Et le résultat hyper-connu:

In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"
Zorzi
Je le traitais d'odieux car cette mélodie ronge illico la tête sans pouvoir t'en débarrasser ! Comme c'était assez loin, je ne me souvenais plus des dates ni même de l'auteur ! Merci de ta rectification !

Un tube instrumental de 20 mn, c'était quelque chose le Tubular Bells. Mais tu as raison, ce n'est pas à proprement parler de la musique électronique.

Quant au Won't get fooled again, qu'est-ce que j'ai pu élimer mon disque à l'écouter sans cesse !
P.G.
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    le 11 Dec 17, 13:12
Voici 2 chansons adorables des années 70's jouées en live, mais plus tard ...



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Les chiens aboient, la caravane passe.
P.G.
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    le 13 Dec 17, 22:07




Jimmy Page avant ...





Frank Zappa

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Les chiens aboient, la caravane passe.
Biosmog
Je reviens après un bout de temps par ici et ce topic est toujours aussi merveilleux.

Alors d'abord désolé si on en a déjà parlé, ma mémoire est défaillante

Les années 60-70 ont produit un certain nombre d'oeuvres magistrales, je veux parler de quelques chose qui ne peut plus exister à l'époque de deezer et spotify: les albums conceptuels, parfois double, avec pochettes. Le concept c'est aussi une partie du job du mélomane: il faut écouter l'album en entier!

Adolescent, j'avais ces albums sur cassettes C90 et parfois la prolixité (ça se dit?) des artistes faisaient que le bon vieux 33 tours dépassait la longueur de 22 min 30 par face, notamment le fameux atom heart mother. En l'état, le bacon and eggs d'Alan commençait invariablement la face B, après un auto-reverse bruyant qui avait le chic pour me sortir de mes rêveries au casque. Effet secondaire de ces durées exubérantes, il y avait un espace sur la face b difficilement exploitable. Et pour l'anecdote dont vous vous contrefichez probablement, j'avais rempli cette face b - allez savoir pourquoi, par oxygène de J. M. Jarre... Si en 86-87, on m'avait dit que je révélerai ça un jour sur un forum Internet français de guitare, j'aurais immédiatement cherché à connaître ce zorzi qui, en parlant de rock progressif et de Jarre, m'a incité à écrire ce poste.

Trève de bavardage. Alors voici un très rapide tour d'horizon, extrêmement partial, en toute subjectivité, ma culture musicale étant ce qu'elle est et mon temps disponible limité. J'évite soigneusement les inévitables (The Wall, Tommy, St Pepper, etc..) pour mentionner des albums un peu plus méconnus (ou oubliés)

Tout d'abord, cet album de Genesis, dernier avec Peter Gabriel, que je trouve splendide. Il n'apparaît pas au bon moment de la carrière de ses acteurs, la véritable alchimie de Genesis était déjà finie et les talents individuels de Gabriel et Collins pas encore tout à fait mûrs. Mais peut-être justement que le génie de cet album est de se situer au croisement de ces deux courbes. Un compromis ayant le progressisme des anciens genesis et la modernité de futurs albums: The lamb lies down on Broadway:




Ensuite un album très méconnu, que j'avais acheté par hasard très tôt (j'ai arrêté d'écouter Kiss très tôt). Et cet album, que je n'avais évidemment pas aimé à 13 ans, s'est révélé quelques années plus tard. Pas un chef d'oeuvre, mais assurément un ovni dans la carrière du groupe, avec Bob Ezrin aux manettes, c'est peut-être l'un des deux albums à sauver de Kiss (avec Destroyer): Music from « The Elder »

(si vous êtes allergique ou pressé, écoutez la ballade vers 23:40)


Ensuite l'album de Mai 68 sauf erreur. En découvrant cet album, je me suis demandé comment ils ne sont pas devenu un groupe majeur de la décennie 70, avec un pareil chanteur (la plus belle voix blues d'Europe continentale) et un musicien complet de la trempe de Vangelis... mais bon, ils ont au moins fait ça.
(avec l'hymne fatal vers 8:00, pour les pressés)



Et un album surprenant pour cet artiste (désolé, je ne l'ai pas trouvé en entier sur youtube)
http://www.steviewonder.org.uk(...).html


voilà, j'aurais pu en mettre une bonne dizaines d'autres, toujours en évitant les trop classiques, mais il faut aussi que j'aille me coucher

Donc choisissez un de ces albums, mettez un casque et faites un beau voyage dans ce pays où les rêves se mêlent à la musique
Vous battez pas, je vous aime tous
Doc Loco
Des albums "trip" en effet, et je suis d'accord: casque quasi indispensable!

Autre disque qui m'a fait triper sévère dans mon adolescence: le méconnu et pourtant extraordinaire deuxième album de Queen - j'y reviens régulièrement en me demandant si ce n'est pas leur meilleur, ou en tout cas leur plus "pur" dans le sens où on sent qu'ils étaient en train d'inventer tout ce qui allait faire leur gloire, mais avec encore un côté "raw" terriblement rockl



Vraiment à savourer dans son entièreté et sa continuité, en étant conscient de leur très jeune âge - quel chef-d'oeuvre!

Passons à autre chose - du très brut et très américain! Encore un album à écouter dans son entiereté, même s'il s'ouvre sur ZE hit du groupe:



Putain de Les Paul junior!

Et enfin, beaucoup de gens font l'impasse sur les Wings, le groupe de Paul McCartney des seventies, en pensant que ça se résume à Mules of Kintyre et Live & Let Die. Il y'a pourtant des perles dans leur discographie, avec d'excellentes parties de guitare, comme sur ce Let me roll it extrait de probablement leur meilleur album, "Band On The Run":



Et le riff est de Paul! (de même que la batterie et la basse of course)
In rod we truss.

"Quelle opulence" - themidnighter

"It's sink or swim - shut up!"
Biosmog
Doc Loco a écrit :
Des albums "trip" en effet, et je suis d'accord: casque quasi indispensable!

Autre disque qui m'a fait triper sévère dans mon adolescence: le méconnu et pourtant extraordinaire deuxième album de Queen - j'y reviens régulièrement en me demandant si ce n'est pas leur meilleur, ou en tout cas leur plus "pur" dans le sens où on sent qu'ils étaient en train d'inventer tout ce qui allait faire leur gloire, mais avec encore un côté "raw" terriblement rockl






Merci Doc! C'est un de mes disques fondateurs!
Je l'ai déjà mis au tout début (The March of the Black Queen il me semble) et je crois que c'est le seul du topic où les gens ont dit qu'ils n'aimaient pas

Sinon, pour ne pas parler pour rien poster.
Il n'a pas encore eu droit au topic Lou?

une petite version "spéciale" avec un solo de ... Quine (à prononcer à la française)

Vous battez pas, je vous aime tous
P.G.
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    le 14 Dec 17, 18:27






The Brunning Sunflower Blues Band 1969, avec Peter Green en lead.

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Les chiens aboient, la caravane passe.

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