yun_clive a écrit :
Je pense que les groupes ont d'autres cartes à jouer que la vente d'album. Notamment en faisant des concerts...
neybar a écrit :
Ou est le streaming (légal) dans le graphique? Vu que c'est un peu le format qui est en train de s'imposer ...
Oui tu as raison. En fait, c'est assez difficile de trouver des chiffres de vente.
Est-ce que la situation économique des groupes a changé? je le pense, mais l'effondrement des ventes n'est pas le seul facteur. Il faut aussi préciser à quelle époque et quelle musique on fait référence.
A mon avis, en très gros et très caricatural, avant les années 50, hors les années 1900-1920 dans certaines villes, et à part pour quelques grandes "stars", c'était assez la misère.
Puis, les gens ont eu de l'argent pour aller aux concerts, les publics se sont formés, les spectacles se sont multipliés, la situation générale toute musique confondue s'est améliorée.
Puis au cours des années 60, le pop-rock a tout écrasé, les musiciens de jazz sont retournés à une condition plus difficile, alors que, surtout à partir de la fin des années 70, les musiciens de pop-rock ont commencé à vendre des disques.
Je connais d'assez près quelques artistes qui ont bien vécu dans les années 1990-2000. Quand je dis "bien vécu", je ne parle pas de villa avec piscine à Malibu, mais c'étaient des musiciens professionnels dont certains vivaient même sans donner de cours, sans avoir pourtant de succès planétaire. Chaque cas est différent, mais j'ai l'impression que c'était possible de payer un loyer et de bouffer sans donner de cours, uniquement sur la base de musique de pub, sur la vente d'albums, et sur les concerts. Aujourd'hui je ne connais moins de monde et surtout pas de nouveaux artistes, mais tous les quarantenaires que je connais, se sont soit "déprofessionnalisés" (avec un job plus ou moins en rapport avec la musique), soit ont trouvé des niches (par exemple musique de théâtre, orchestre), soit donnent des cours. Mais les disques et les concerts ne suffisent plus. Après, je me rends compte que c'est aussi une question de génération. Je ne connais plus que des vieux grigous qui ne sont plus à la page et/ou qui ont changé de mode de vie (famille, voiture et toussa).
Je me rends compte que c'est une vision très réduite sur le petit microcosme que j'ai fréquenté. Mais j'ai quand même le sentiment que l'économie de la musique a changé. Qu'il y a moins d'argent. Au début des années 90, je vivais en squat, donc sans loyer, avec très peu de moyens, mais j'ai passé des périodes de plusieurs mois sans avoir d'autres revenus que ceux de mon groupe. On faisait des concerts dont certains étaient payés jusqu'à 2000 balles, plusieurs fois par mois. Aujourd'hui, j'ai l'impression de jouer dans un truc bien plus solide et bien meilleur (mais bon, on n'est plus du tout à la page
) : une fois sur deux, on joue gratuitement, et sinon, au mieux on reçoit 500 balles.
Ce serait intéressant d'avoir d'autres expériences pour confirmer ou pas ce que j'ai ressenti.
Vous battez pas, je vous aime tous