Le Son des Sixties

Pardon ??? Excuse moi gars mais j'ai enregistré mes premières maquettes (comme zicos) au début des 80s puis j'ai bossé comme assistant puis ingé son dans des studios du milieu à la fin des 80s, et déjà au début des 80s les 4 / 8 pistes c'était pour les maquettes, personne n'enregistrait un album sur moins qu'un 16 pistes, et encore c'était soit un choix de puriste assumé (sur une bande 2 pouces t'a un meilleurs son en 16 qu'en 24) soit un tout petit budget, et encore.

ça fait plaisir d'avoir affaire à de vrais pros...ça change !

Voilà.
Je pense quand même que au début des 80's il y a encore eu pas mal d'albums de groupes de rock français sur des labels indés qui ont été enregistrés sur 16 pistes, question son ou budget comme tu le dis.
Vu que t'es de Bordeaux tu connais peut-être le Chalet ?
Je me demande à partir de quelle date il s'est équipè en 24...
Lorsque nous y avons enregistré début des 90, il proposait 24, ou 16 pour les plus petits budgets.
Un autre studio marseillais ou j'ai enregistré, Cactus, est passé au 24 seulement au début des 90...
Et ces deux là, bien que des studios plutôt bien côtés n'étaient certainement pas ce qui se faisait de plus gros, comme Miraval par chez moi, ou tous les gros studios parisiens les plus renommés qui eux étaient certainement les plus en pointe au niveau enregistrement et proposaient du 24 depuis bien plus longtemps.

Mais pour recoller au sujet, voilà d'où vient pour moi en grande partie le son des sixties :

Je re-poste ici.
Une Bible pour les amateurs et professionnels du studio.
Une clé pour appréhender le son des 60s.
Aller, c'est les vacances, je vais me le relire !

Une grande part du son 60' (et plus encore du son 50'), vient des process d'enregistrement et de la culture même de l'enregistrment; beaucoup de prise de son semi-live (les micros se repiquent entre eux...), evidemment de l'analogique, les débuts de l'overdub vers la fin (avec les beatles notamment..), enfin l'usage de psychotropes puissants (Brian Wilson & Sly and the fam et tant d'autres), et parfois un coté "brouillon" (toute proportion gardée...) de la prise de son au profit d'une mystique de l'instantanéité.
Aujourd'hui, nous avons à faire (en terme de culture de production), à l'obsession de la "propreté sonore", la manie des multi-overdub, l'abus de machines en tous genres (échantilloneur, harmonizer, aural exciter...) et l'horreur cynique de l'instantanéité et de l'erreur humaine justemment, à faire également à des directeurs artistiques de Labels qui n'ont evidemment pas la carrure de Jerry Wexler (ATLANTIC) & des frères ERTEGUN ou encore john Hammond (COLUMBIA), David GEFFEN et j'en passe..., mais qui n'hésite pas à imposer leur mauvais goût à l'artiste.
D'où notre son souvent trés artificiel.
(je met à part Dr Dree, Lanois, et quelques autres...)

Passionnant !