Dans la première partie des 60s, les appareils dédiés à la distorsion n'existaient pas.
Pour obtenir un son saturé/distordu, il fallait pousser l'ampli (à lampes), et/ou percer des trous dans la membrane du HP (Jeff Beck ?).
C'était assez facile car à cette époque, la puissance des amplis était faible.
La soif de puissance n'est venue qu'avec les tournées US des Beatles, qui désiraient pouvoir s'entendre au milieu des cris du public, tout en conservant un son relativement clean.
Voilà donc une première piste : ampli à lampes de faible puissance.
Il faut aussi prendre en compte que souvent les artistes utilisaient une reverb à lampes, sur scène et en studio : Fender, Vox, etc., qui apporte non seulement de la reverb, mais aussi un grain et parfois une saturation bien particuliers.
Les instruments étaient munis plus couramment que de nos jours de cordes à filet plat, et les cordes acier n'étaient pas le standard qu'il est aujourd'hui.
La production de lampes était d'une qualité et d'une homogénéité très largement supérieures à celles des productions actuelles.
On pourrait parler aussi des HPs (matériau de l'aimant et de la membrane), du câble point-to-point, etc.
On pourrait aussi aborder le jeu de guitare en lui-même, l'absence d'accord "de puissance", etc.
Voilà, me semble-t-il, quelques généralités propres à la première partie des 60s.
À côté de cela, chaque artiste avait ses trucs, sa propre façon de pincer les cordes, etc.