zucozampa a écrit :
Peut être que plus on joue lentement, plus on doit tenir la position longtemps, plus ça tire?
C'est peu ou pas de l'éducation physique
, enfin vu de mon petit bout de jardin ou pré carré.
Cela force et forge le legato, le phrasé, donc les attaques, leurs nuances, l'intuition du silence, la note jouée présumant celle qui va venir... Présence et attente, voire absence, si on se rappelle les raisons que Miles Davis avait d'admirer l'immense Ahmad Jamal : pour les notes qu'il jouait et, surtout, pour celles qu'il retenait, taisait et ne jouait pas...
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.