Autoprod : des compos au CD : un mode d'emploi facile

luch
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    luch
    le 12 Nov 03, 17:04
Je vous fais part de mon expérience récente dans l’autoproduction d’un CD 11 titres (état d’esprit : moindre coût). Il y a d’autres méthodes, mais celles ci sont sûres, je les ai toutes pratiquées. Ceci s’adresse aux gens qui ne sont pas affiliés SACEM.

******* INTRODUCTION *****
La SACEM n’est pas obligatoire tant que vous ne passez pas régulièrement à la radio ou à la télé, et/ou que vous n’êtes pas distribué au niveau grand public par un distributeur référencé. La SACEM n’est pas un organisme de protection de vos œuvres, mais un organisme qui s’occupe de reverser les droits d’auteur aux « ayants droit » lors des diffusions de leurs œuvres.


********** 1ère partie ***********
********** Protection ***********

Vous avez composé un morceau, et/ou écrit des paroles.
=> Si vous pensez que quelqu'un vous a volé une compo, le recours est de porter plainte devant un tribunal. Ce tribunal doit décider si oui ou non vous êtes le créateur. Vos moyens de défense : prouver que vous aviez en votre possession ces créations avant la personne que vous incriminez. Vous devez donc produire devant les juges ce qu'on appelle des "preuves d'antériorité". Si la personne que vous accusez

- solution 1 : l'envoi en recommandé à soi-même (le moins cher)
Vous vous envoyez à vous-même un recommandé contenant un cd (ou MD, ou K7, ou plusieurs formats), les textes, un max de partitions (au moins la mélodie), la transcription des solos (s’ils valent la peine) . NB : le seul format garanti est le format papier, car c’est le seul qui reste lisible à coup sûr. Dans la mesure du possible, il faut que le papier du recommandé soit directement collé au boîtier du CD, en scellant l’ouverture.
Vous produisez donc devant le juge le recommandé, scellé, le cachet de la poste fait foi. Le juge ouvre, trouve un cd, des paroles, une partition donnant la mélodie. Il écoute, compare, et peut suivant son bon jugement dire si oui ou non, vous étiez en possession de cette œuvre avant la personne que vous attaquez. => ce sont des « débuts de preuve », le juge reste seul décisionnaire.

- solution 2 : un organisme extérieur se porte témoin
la solution la plus facile reste le SNAC (Syndicat National des Auteurs Compositeurs) (http://www.snac.fr/depot.html).
Principe : on dépose une enveloppe contenant au maximum 4 « œuvres », avec le même contenu que le recommandé ci-dessus. 32 Euros pour une protection de 5 ans, pour 4 titres.
En cas de procès, le juge fait appel au SNAC, qui fournit l’enveloppe, avec la date de dépôt. L’avantage est qu’il n’y a aucun doute de falsification (genre le petit malin qui arrive à ouvrir proprement un recommandé et ajoute ultérieurement des compos). Ca a un peu plus de poids face au juge.


************ 2ème partie ************
********** Enregistrement ***********

2 familles de solution :
- Home studio
chacun se débrouille, pas de souci (boite à rythme, batterie électronique, batterie sonorisée chez soi, carte son qui tue, pod, vamp, SM58, etc, etc, vous connaissez ça mieux que moi)

- studio extérieur
Ici encore deux grandes méthodes : la prise live, ou chacun son tour (ou presque).
La prise live (tout le monde en même temps) peut sembler plus rapide, mais ce n’est pas le cas : stress, imperfections naturelles, etc, font qu’en fait on fait plein de prises pour que tout soit parfait, ou qu’au moins, on aille jusqu’au bout, au bon tempo… Avantage : ben, c'est vivant (live donc )
Dans un souci de diminution des risques de ratage, et donc du temps passé en studio lié au coût final, je conseille une prise comme suit : basse et batterie en même temps, puis grattes, puis chant. Pour ma part, j’ai préparé pour mes petits copains sur mon PC des bandes sons avec click + grattes témoin + chant, avec click TRES exagéré. Pensez à mettre 8 clicks avant le début. Pour les tempo lents, n’hésitez pas à doubler le tempo du click pour aider le batteur. On peut trouver des studios avec ingé son à 25-30 Euros de l’heure sans trop de pb...
Ensuite mixage. Vous pouvez le faire faire par l’ingé son, ou gagner des sous en le faisant vous même (softs : samplitude, sonar. Je conseille les plugins d'effets WAVE, onéreux, mais très bien… ;-) ) Pour ma part, pas photo : le faire faire par un ingé son (conseillé par un tiers), si possible pas trop cher (le mien : 20 Euros / heure) (pensez à récupérer les fichiers mixés pour ajouter des choses ultérieurement, ou remixer si des instruments vous saoulent au bout d'un moment)
Puis mastérisation (en résumé : niveaux généraux, grain de son général, homogénéité, etc, etc…). Vers la fin, garder un semaine pour écouter la version quasi finale sur plein de supports, avec des gens différents, afin de prendre du recul et affiner. Une dernière demi journée (ou journée) pour corriger le tir.


************ 3ème partie ************
************ Duplication ************

Ici encore deux solutions : à la mimine, et par une boite.

Duplication maison : pas de pb, chacun fait ce qui lui plait, mais bon, temps passé conséquent, qualité « maison » (impression maison et cd grand public bleu ou autre…)

Duplication pro : encore ici : 2 solutions : petite série et grande série directement.
Grande série : cd pressé. Le coût à l’unité sera moindre, mais il faut faire un « glass master » à partir duquel seront pressés tous les CD. Le glass master coûte assez cher en soi, rentable à, disons, 1000 CD pour un premier jet… Le cout par CD est moindre, mais comme il faut en faire 1000 ...
Pour ma part je conseille une solution intermédiaire (de 1 à 500 exemplaires) : gravure sur CD dye blanc sans glass master donc, puisque duplication et non pressage (les CD ressemblent aux CD du commerce à peu de choses près). Coût moyen : 4 Euros / CD chez certains (dont une célèbre boite de duplication leader sur le marché français, en quelques lettres dont un m, un p, et une voyelle ronde, mais je le dis pas en clair, pas de pub… y'en a plein qui font des offres sympas)
ATTENTION : il faut de toute façons une autorisation de duplication de la SDRM, dans touts les cas de figure pour une duplication par un pro. Pour des œuvres personnelles non déclarées à la SACEM, c’est gratuit et pas de souci, l’autorisation est systématique. Ca met environ entre 1 et 3 semaines à arriver. Site : http://opo.sacem.fr . C’est une filiale de la SACEM, mais faire une demande n’implique en aucun cas une affiliation à la SACEM. Il faut s’inscrire, déclarer les œuvres dans le détail (titre, auteur, compositeur, interprète, durée), et dire combien de CD on veut faire. SDRM vérifie qu’il n’y a pas de droits d’auteur à verser, constate qu’il ne connaissent pas les auteurs/compositeurs, et vous donnent l’autorisation en disant que les œuvres sont en « Propriétaire Actuellement Inconnu ». Si vous faites des reprises connues, ils vous le disent, et vous donnent le montant à verser, qui peut être conséquent…
Sur le CD doivent apparaître un certain nombre de logos obligatoires.
Un parmi les suivants : SDRM/SACEM, PAI, DP
- SDRM/SACEM : obligatoire si vous êtes affiliés à la SACEM, ou si les œuvres le sont. Dans ce cas la phrase « tous droits réservés aux bla bla bla sur plein de lignes» est aussi obligatoire. Le logo est celui que vous trouvez sur la majorité de vos CD, il est trouvable facilement sur le net. Frais = droits d'auteur à reverser aux auteurs.
- PAI : « Propriétaire Actuellement Inconnu ». La mention « droits réservés » est facultative, vous pouvez la mettre si vous êtes protégés par le SNAC, mais avec un texte au choix (pour la petite histoire, un groupe (Brigitte Bop) à mis sur un CD « tous droits réservés à mes couilles »). C’est valable. Le logo n’existe pas, il faut le créer soi-même. Frais = 0.
- DP : Domaine public : si vos œuvres sont des reprises du domaine public. Frais = 0. Logo inexistant, à faire soi même.

Il faut aussi mettre le logo « Compact Disc » que vous trouvez sur tous le CD des éditeurs français. Il semble que ce soit aujourd’hui facultatif, mais les entreprises l’ajoutent souvent d’elles mêmes si elles ne le voient pas. Autant le mettre soi-même, il n’est pas trop gênant.

Pour les jaquettes, etc... il vaut mieux séparer le graphisme des textes, pour éviter les pb de pixellisation (ils font des traitements particulers pour les textes). 300 dpi. Le format de prédilection de ces braves gens est TIFF. Sinon, pdf et publisher sont bien vus.

Certains disent qu’il est obligatoire de faire un dépôt en double exemplaire à la Bibliothèque Nationale de France (le fameux « dépôt légal »), mais bon, ça je ne sais pas, aucun organisme contacté ne m’en a parlé.



Voilà.

Après tout ça, vous avez votre stock de CD, à vous de le vendre pendant vos concerts, ou sur le net, ou à vos potes, ou à vous même.

J’espère que ça à éclairé quelques lanternes, et que ça motivera certains à faire un autoprod, parce que c'est pas si compliqué que ça...

Pour info, l’enregistrement de 11 titres nous a pris 3 jours (c’est tendu, 1 à 2 prises max par titre et par zicos, il faut être plus que prêt), plus 5 jours de mixage / mastérisation. Au total environ 1.100 Euros. Plus 100 CD pour 400 Euros. Autrement dit, en tirant les prix vers le bas, en étant prêt, etc…, on peut prévoir un budget de 1.500 Euros pour enreg + 100 CD. (C'est EVIDENT que c'est moins cher en home studio..., mais en ce qui me concerne (vu mon "home-studio"), les qualités finales n'ont rien à voir ). Et on peut toujours trouver moins cher, je sais.
Je mettrai en ligne un de ces 4 qques titres....

A+
Luciano
La zique vaincra. C'est sûr.
Glam ND
Merci pour les infos ... je pense que ça va etre tres utile

Au passage, je vous conseille le site www.irma.asso.fr , il y a des tas de fiches pratiques ( http://www.irma.asso.fr/fiches(...).html ) sur les droits d'auteur, les aides pour financer son projet, la forme que doit prendre un projet etc ... enfin des regles juridiques simples qui permettent d'avoir un bon, produit bien protégé ...
Listen, smile, agree, and then do whatever the fuck you were gonna do anyway.
smog
  • #4
  • Publié par
    smog
    le 12 Nov 03, 22:25
Très bon résumé.

T'es sûr que le logo SDRM n'est pas obligatoire ? J'avais compris que si...

Pour les fichiers graphiques, je conseille plutôt du Photoshop, et en 600 ppp minimum. Attention, il y a un format à respecter en fonction de l'imprimeur (bords perdus notamment).
D'autre part je conseillerais de travailler en couleurs pantone avec le code de chaque couleur inscrit à part "noir sur blanc".

Pour info : chez un fabricant à Metz, 300 exemplaires en boitier transparent, cellophanés, livret couleur 12 pages, jacquette R/V couleur, j'en ai eu pour 1020 euros (films, glassmaster compris). Et le tout en pressé, naturellement (pzas gravé). Fait en 1 semaine !!!
Par contre l'autorisation SDRM a mis trois semaines, et encore je les ai relancés (arrivé le lendemain de ma relance par mail). Attention, prenez-vous à l'avance pour ça ! Même si vos enregistrements sont pas finis !
Ils ont effectivement rajouté le logo Compact Disc (by... Philips !)
luch
  • #5
  • Publié par
    luch
    le 13 Nov 03, 09:24
smog a écrit :

T'es sûr que le logo SDRM n'est pas obligatoire ? J'avais compris que si...

Pour les fichiers graphiques, je conseille plutôt du Photoshop, et en 600 ppp minimum. Attention, il y a un format à respecter en fonction de l'imprimeur (bords perdus notamment).



Yep, je suis sûr de mon coup. Si sur l'autorisation SDRM tous tes titres sont en "Propriétaire Actuellement Inconnu", tu peux mettre un logo PAI au lieu du logo SACEM/SDRM. Ca permet la diffusion de ton CD sans avoir l'obligation au diffuseur de payer des droits SACEM qui iraient direct dans la poche de JJG ou obispo. Un logo est obligatoire, mais suivant le cas SDRM, PAI ou DP. C'est vrai que tous les fabrcants ne le savent pas. C'est du au "monopole de fait" de la SACEM, qui laisse le flou artistique sur le sujet pour empocher un max de pépettes. Dès qu'un CD porte le logo : diffusion = rentrée pour eux...

Pour les ppp, en fait "notre" fabricant demande 300 ppp car c'est la résolution de son impression, comme ça pas de mauvaise surprise, genre ça rend hyper bien sous format informatique, et décevant sur papier.... Sinon tu as raison, le plus précis c'est le mieux. En résumé, respecter le format demandé par le fabriquant, ils détaillent tout ça sans pb...
La zique vaincra. C'est sûr.
smog
  • #6
  • Publié par
    smog
    le 13 Nov 03, 20:36
Ok, donc quand ils mettent au dos du formulaire de demande d'autorisation "oeuvre par oeuvre" d'appliquer le logo SDRM, ils se foutent du monde ?

Mais alors, si mon disque passe en diffusion publique (ex : la fête du village), le diffuseur doit payer des droits dessus, qui iront à Mme SACEM qui ne m'en reversera rien ? (Excuse moi si j'ai mal compris ). M'enfin, je serais pas surpris. Je crois pas que la gestion de la SACEM soit un modèle de transparence et de régularité (je peux me tromper...)
luch
  • #7
  • Publié par
    luch
    le 13 Nov 03, 20:52
Ben, j'ai mon autorisation SDRM sous les yeux, y'a pas de demande d'application du logo SDRM... ça a pu changer entre temps...

Sinon, oui, la règle est assez simple : la présence du logo SACEM/SDRM sur le CD indique qu'il y a des ayant-droit SACEM, et le diffuseur doit payer la SACEM afin que celle-ci reverse les sous à ces ayant-droit. Mais comme on est PAI (Propriétaire Actuellement Inconnu), ben ils reversent ça avec des règles savantes aux gros poissons...
C'est bel et bien une arnaque "à la méconnaissance"...
Mme SACEM ne te reversera rien tant qu'elle ne te connait pas. Et quand elle te connait, il faut vraiment cartonner pour que ce qu'elle te reverse dépasse les cotisations !!!! AU SECOURS !!!!!
La zique vaincra. C'est sûr.
lalimacefolle
luch a écrit :
Mme SACEM ne te reversera rien tant qu'elle ne te connait pas. Et quand elle te connait, il faut vraiment cartonner pour que ce qu'elle te reverse dépasse les cotisations !!!! AU SECOURS !!!!!

Si je me souviens bien, la SACEM, tu paies une fois, puis aprés, quand tu veux publier, tu paies un forfait (nombre de chansonsxnombres de cd préssés) qu'on te reverse (si tu en est l'auteur/compositeur) imputé des frais de gestion (10% je crois) Je peux me gourrer, mais c'est ce que j'avais lu (perso, je suis sociétaire SACEM, mais j'ai jamais eu des versements de droits, vu que j'ai jamais fait presser de CDs)
carn
  • #9
  • Publié par
    carn
    le 13 Nov 03, 22:20
impec! sans doute le plus concis petit guide pratique de l autoprod, bravo!
smog
  • #10
  • Publié par
    smog
    le 14 Nov 03, 15:21
Copié au dos de la demande d'autorisation euvre par oeuvre datant d'avril 2003 :
Citation:

I - CONDITIONS DE L’AUTORISATION
L’autorisation n’est accordée qu’après versement des droits correspondant aux exemplaires réalisés, dans les limites des quantités déclarées et pour l'exploitation indiquée au recto.
L’autorisation est requise dans tous les cas, sauf lorsque la totalité des oeuvres reproduites est tombée dans le Domaine Public ou n’appartient pas au répertoire que la SDRM est chargée de gérer.

II - ÉTENDUE DE L’AUTORISATION
L’autorisation permet au producteur :
a) d’enregistrer, sous les conditions et réserves suivantes, dans leur forme originale, sans fragmentation, ni arrangement, ni adaptation, les oeuvres que la SDRM est chargée d’administrer ;
b) de faire tirer, à partir de la matrice, le nombre d’exemplaires déclarés ;
c) de mettre ces exemplaires en circulation, sous sa marque, à destination du public pour usage privé.

III - SAUF AUTORISATIONS PARTICULIÈRES A OBTENIR PRÉALABLEMENT,
L’AUTORISATION DE LA SDRM NE PERMET PAS :
• de procéder à la fragmentation des oeuvres ;
• de procéder à une quelconque modification des oeuvres reproduites, d’effectuer des adaptations ou arrangements, de superposer des paroles nouvelles ou d’adjoindre d’autres textes et, en aucun cas, d’altérer le caractère et l’unité de l’oeuvre sans autorisation des ayants droit concernés, LE DROIT MORAL DES AUTEURS ÉTANT EXPRESSÉMENT RÉSERVÉ ;
• de procéder à l’enregistrement d’oeuvres à caractère littéraire sans autorisation des ayants droit ou
de leur représentant (SCAM, SACD ou éditeur littéraire) ;
• de procéder à l’exécution publique par un procédé quelconque, notamment par voie de radiodiffusion ;
• de procéder à la location ou au prêt des enregistrements ;
• de reprendre des phonogrammes préexistants sans autorisation des producteurs concernés.
Il est expressément rappelé que demeurent réservés les droits des artistes-interprètes et des producteurs de phonogrammes ainsi que tous les autres droits non administrés par la SACEM-SDRM; le producteur doit obtenir de son côté les autorisations nécessaires auprès des titulaires
desdits droits, non couverts par la présente demande d’autorisation, conformément, notamment,aux dispositions du Code de la propriété intellectuelle.

IV - AVIS A ADRESSER A LA SDRM
La cession de la matrice doit faire l’objet d’un avis adressé à la SDRM avec la mention du nom du cessionnaire.

V - MENTIONS OBLIGATOIRES CONCERNANT L’ÉTIQUETTE
APPOSÉE SUR LE PHONOGRAMME
Celle-ci doit comporter obligatoirement, en dehors des indications propres au producteur :
- le sigle des sociétés d’auteurs lorsque tout ou partie des oeuvres enregistrées est géré par la SDRM (format minimum : largeur 10 mm - hauteur 8 mm) ;

- le titre complet de toutes les oeuvres reproduites ;
- le nom du compositeur, de l’auteur, de l’adaptateur du texte, de l’arrangeur de la musique (lorsque l’adaptation et/ou l’arrangement sont autorisés) s’il y a lieu, et de l’éditeur ;
- la mention : «Tous droits du producteur phonographique et du propriétaire de l’oeuvre enregistrée réservés. Sauf autorisation, la duplication, la location, le prêt, I’utilisation de ce disque (ou de cette
cassette) pour exécution publique et radiodiffusion sont interdits».

Vl - PREUVE DE L'AUTORISATION
Contre règlement comptant à la SDRM, sera fourni un timbre mobile ou accordée l’autorisation expresse d’imprimer le fac-similé du sigle de cette société. Ce timbre mobile ou ce fac-similé seront apposés sur chaque face reproduisant des oeuvres que la SDRM gère et présumeront de la délivrance de l’autorisation et de l’acquittement de la redevance correspondante. Le producteur recevra également de la SDRM le
double de la demande revêtu de la mention «BON POUR AUTORISATION» signé et daté, ainsi qu’un décompte de redevances acquittées. Ce «Bon pour autorisation» sera également adressé au fabricant et,
le cas échéant, au donneur d’ordre.
Dans le cas où les ayants droit des oeuvres reproduites ne seraient pas représentés par la SDRM, le double du formulaire sera renvoyé avec I’indication de l’absence de perception de la part de la SDRM, soit avec la
précision «DOMAINE PUBLIC» (D.P.) soit avec celle «PROPRIÉTAIRE ACTUELLEMENT INCONNU»
(P.A.I.).
Lorsque la mention «DOMAINE PUBLIC» apparaît, I’oeuvre peut être reproduite, sous réserve du respect du droit moral. Lorsque celle «PROPRIÉTAIRE ACTUELLEMENT INCONNU» figure, le producteur devra obtenir l’autorisation directement auprès de l’auteur ou de ses ayants droit.

Vll - FONDEMENT LÉGAL ET SANCTIONS
1) L’autorisation est non exclusive et ne concerne que le droit de reproduction mécanique des auteurs,
compositeurs et éditeurs ou de leurs ayants droit, tel que défini par le Code de la propriété intellectuelle.
2) Toute opération de reproduction d’une oeuvre sans autorisation préalable et toute exploitation des enre-gistrements
en dehors des limites prescrites, constituent le délit de contrefaçon prévu et sanctionné par
les Art. L. 335-1 et suivants du Code de la propriété intellectuelle.
3) La SDRM aura le droit de contrôle le plus absolu sur les opérations entrant dans l’objet de la présente
demande d’autorisation, le producteur et/ou le donneur d’ordre s’engageant à lui assurer ce contrôle
également auprès de tous tiers concernés par la réalisation et la commercialisation des phonogrammes
(studios d’enregistrement, presseurs ou duplicateurs, distributeurs et détaillants).
SDRM
S AC E M


Donc si on est "propriétaire actuellement inconnu", on n'est pas obligé de respecter ce qu'ils indiquent concerant le logo SDRM (que j'ai mis en gras) ? Ils sont pas clairs là-dessus, en tous cas.
Si je comprends bien, cette demande permet d'avoir un n° à transmettre au presseur (sans celui-ci, il ne pressera rien), et c'est tout... Ca ne veut pas dire qu'on est "géré par la SDRM" ?
luch
  • #11
  • Publié par
    luch
    le 14 Nov 03, 15:42
Ce que j'ai compris de tout ça :
- la SACEM a (entre autres) la dérogation de ses sociétaires pour récuperer les droits de diffusion (payés par les diffuseurs) afin de les reverser aux sociétaires. C'est en ceci que la SACEM "gère" les sociétaires.

- la SDRM a pour rôle de contrôler avant toute duplication si les oeuvres dupliquées sont ou ne sont pas gérés par la SACEM. Si elles le sont, la SACEM doit payer les ayant droits, et SDRM, "filiale" de la SACEM, calcule le montant en question. Si les auteurs ne sont pas "gérés" par la SACEM, et ben c'est gratuit, puisqu'il n'y a rien à reverser.

Citation:
- le sigle des sociétés d’auteurs lorsque tout ou partie des oeuvres enregistrées est géré par la SDRM

Je pense qu'il faut lire ici "géré par la SACEM". En PAI, ni SACEM ni SDRM ne gèrent quoi que ce soit. SDRM a juste contrôlé si les oeuvres sont connues de la SACEM. La confusion provient à mon avis que SDRM et SACEM sont intimement liés...

Ce qui est sur en tout cas, c'est que j'ai vérifié auprès de mon "presseur" : pas de pb avec le logo PAI au lieu de SACEM/SDRM. Par contre, j'ai mis la référence SDRM en plus, pour prouver que la demande d'autorisation a bien été faite...

En relisant ton texte : non, un PAI n'est pas "géré" par la SACEM et encore moins par la SDRM qui ne fait que du contrôle.

Je me goure peut-être, mais pour MPO, pour ne pas les citer, mon point de vue est ok...
La zique vaincra. C'est sûr.
luch
  • #12
  • Publié par
    luch
    le 14 Nov 03, 15:49
Sur mon autorisation, je n'ai pas du tout le texte que tu cites... Bâ, ils doivent faire des économies d'encre....
La zique vaincra. C'est sûr.
smog
  • #13
  • Publié par
    smog
    le 14 Nov 03, 16:36
luch a écrit :

Ce qui est sur en tout cas, c'est que j'ai vérifié auprès de mon "presseur" : pas de pb avec le logo PAI au lieu de SACEM/SDRM. Par contre, j'ai mis la référence SDRM en plus, pour prouver que la demande d'autorisation a bien été faite...

Oui, de toute façon, ça fait plus "sérieux"...
En fait je ne m'étais même pas posé la question : comme ils le demandaient plus ou moins, je n'ai pas pris de risque (j'étais à la bourre et je ne voulais pas prendre du retard encore !).
Pour le texte ci-dessus, c'est au dos du doc que j'ai téléchargé sur le site de la SACEM. Peut-être que les versions "papier" ne le contiennent pas.

En tous les cas, merci pour ton post, hyper clair et bienvenu pour tous ceux qui se lancent dans l'autoprod'.

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