Les rockeurs américains de Buckcherry sont de retour, un peu plus de deux ans après « All Night Long », pour livrer leurs « Confessions », un album en partie conceptuel. Le guitariste Keith Nelson se colle à l’exercice de l’interview alors que son groupe est en pleine tournée aux États-Unis.

Juste avant la sortie de Confessions, Buckcherry était en tournée. Buckcherry semble toujours en tournée d’ailleurs (rires). Comment s’est passée la dernière partie de la tournée et n’est-ce pas trop dur d’être à la fois sur la route et en train de préparer la sortie d’un nouvel album ?
Keith Nelson : C’est top. Nous sommes actuellement aux États-Unis, en tournée justement. Nous jouons quelques nouvelles chansons et nous faisons la promo à distance comme avec toi ce soir. C’est complexe mais nous arrivons à fonctionner ainsi ! Les nouvelles chansons sont très excitantes à jouer. Les vieux titres récoltent forcément plus d’applaudissements, car les fans connaissent mieux les mélodies et les paroles, mais c’est quand même positif.

Au moment de faire Confessions, il y avait apparemment de gros doutes sur la façon dont le disque allait sortir (sous quelle forme, avec quel label, etc.). Que s’est-il passé exactement ? Cela vous a-t-il mis un stress supplémentaire sur les épaules ?
K. N. : Ce n’est pas du stress. Dès que des événements externes arrivent ainsi, cela nous donne encore plus l’envie de bien faire. Il s’est passé certaines choses au niveau personnel et au niveau du business qui nous ont rapprochés les uns des autres pour les sessions de Confessions. Je n’ai pas trop envie de parler en détails de tout cela, mais sachez que Confessions aurait été très différent sans cela et que Buckcherry est plus soudé que jamais.

Confessions possède des chansons liées les unes aux autres. Il s’agit plutôt d’un disque à thèmes, d’ailleurs, plus qu’un véritable concept album. Vous parlez des sept péchés capitaux, un sujet qui a déjà inspiré pas mal de monde. Est-ce difficile de s’attaquer à un thème aussi éculé et d’en sortir quelque chose qui soit intéressant ?
K. N. : Oui, car nous sommes conscients que nous n’avons rien inventé ! Josh est responsable des paroles et il a fait du très bon boulot pour « la toile de fond » derrière la musique. Nous avons pu jouer sur cette idée et le résultat marche super bien.

On dirait que le concept des péchés capitaux, plutôt que de vous restreindre, vous a permis de faire ce que vous vouliez musicalement et de donner des nuances inattendues à des moments importants. Est-ce le cas ?
K. N. : Je ressens exactement la même chose que toi. Nous ne nous sommes jamais sentis contraints durant cet album. Je dirai même qu’il sonne totalement libre.

Les deux premiers titres de l’album, « Gluttony » et « Wrath », sont sortis ou vont sortir en tant que single. D’autres vont-ils suivre ?
K. N. : Pour le moment, seul « Gluttony » est vraiment confirmé. Nous avons beaucoup de matière avec ce disque donc je ne me fais pas de soucis quant à la sélection des prochains singles. À chacun de nos disques, nous faisons attention à ce qu’il y ait un titre assez fort pour être un vrai single. En dehors de ça, nous nous employons principalement à faire un album cohérent et de qualité. « The Truth » est un morceau qui me donne les mêmes frissons que certains de nos vieux tubes. « Seven Ways To Die » est une de mes chansons préférées sur le disque. « Nothing Left But Tears » aussi. Je ne sais pas si ces deux titres seront des singles un jour mais en tout cas ce sont des compositions qui comptent. Les gens qui markettent les disques ne le voient peut-être pas mais nos fans oui.

Au fil des ans, ta relation avec Josh a dû changer. Dans quelle mesure votre collaboration diffère-t-elle aujourd’hui, avec ce « nouveau » line-up, de l’époque de la première version du groupe ?
K. N. : La nouvelle version du groupe est celle qui dure depuis le plus longtemps (rires). Pour moi, le vrai line-up de Buckcherry est celui qui sévit depuis 2005. J’aime toujours les deux premiers albums mais ils n’ont pas été écrits par un groupe aussi à l’aise que nous le sommes actuellement. Avec Josh, nous avons nettement plus de confiance vis-à-vis de l’autre maintenant. Notre créativité et notre ouverture d’esprit nous ont naturellement poussés à écrire de meilleurs morceaux et faire des concerts d’une qualité supérieure aussi. Je suis très satisfait de la nature de notre collaboration ainsi que de notre amitié.

Josh continue toujours à écrire les paroles et toi la musique. Est-ce toujours ainsi ?
K. N. : Oui, c’est comme cela que nous fonctionnons le mieux. J’essaie toujours d’être des trucs qui lui inspirent de bons textes. Tout passe par là. Si les paroles ne touchent pas les gens, comment est-ce que la musique le pourrait ? Les deux éléments sont d’importance égale dans le rock ‘n’ roll. C’est une des nombreuses différences que nous pouvons avoir avec un groupe de pop…

N'y a-t-il jamais eu aucune exception : Josh qui compose quelques chansons et toi qui écris des paroles ?
K. N. : C'est une sorte de groove qui s'est établi entre nous. Il y a des échanges et comme je produis l'album, je donne des recommandations sur tout. Nous connaissons tous deux nos forces et nos limites. Mais avant tout, nous sommes hyper confiants l'un envers l'autre et toutes les suggestions que nous pouvons formuler seront toujours très bien accueillies. Plus nous nous côtoyons, plus c'est facile.

Le retour de Buckcherry en France est-il prévu pour bientôt ?
K. N. : J'espère que nous serons de retour dès cet automne en Europe. Les dates françaises ne sont pas encore calées mais je suis confiant qu'elles s'ajoutent à notre planning. C'est parfois très dur de quitter son pays pour tourner que ce soit sur un plan personnel ou sur un plan logistique. Mais nous essayons de faire en sorte de faire plaisir à notre public. Nous étions en Europe en décembre dernier et nous sommes déjà impatients d'y remettre les pieds. Nous sommes déjà venus deux ou trois fois jouer en France et à chaque fois c'était super. Nous avons hâte de remettre le couvert pour vous !


Buckcherry - Confessions
Eleven Seven Music
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Keith Nelson : « Buckcherry est plus soudé que jamais »

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