Debout là-dedans ! On sort engourdi­­­ d’un bel été ensoleillé pour s’en mettre plein les oreilles avec Jimm. Des guitares puissantes, du rock punchy, limite métal, de l’énergie dans la voix, des textes francs, tous en français (quelques faiblesses à ce niveau parfois, ce serait mon bémol), Jimm y va carrément, il ose. A force de dynamisme, il convainc autour de lui et petit à petit, obtient des chroniques de ci de là sur le web, des interviews (comme celle-là par exemple !), des concerts qui ne se limitent pas à la région parisienne où il s’est établi pour la zik. signe chez Dooweet… Ça prend du temps, c’est laborieux, ça ne l’éclate pas particulièrement j’imagine, mais il s’y colle, n’en démord pas et il a mille fois raison. Tu vois bien Jimm que tu avances, l’air de rien… Ne lâche rien !

Quelle est la genèse de ton projet ? Tu as tout fait seul je crois, et monté ton line-up pour défendre l’album sur scène ?
Le projet a pris forme en 2009 quand mon groupe a cessé d'exister, pour des raisons géographiques et de divergences musicales notamment. J'avais envie de faire un album de rock depuis longtemps, trop de galères avec mes précédents groupes, du coup j'ai décidé de maquetter dans mon home studio, et une fois que j'ai eu assez de compos pour faire un album, j'ai pris contact avec Francis Caste du Studio Sainte Marthe à Paris. En septembre 2012 j'étais dans son studio.
J'ai fait la guitare, la basse et le chant. Je n'avais pas de batteur, c'est Francis qui m'a rencardé sur un pote à lui. Il y a eu un souci de dernière minute, le batteur initial n'était plus dispo, mais il m'a filé un contact, un ami à lui, David Hazet Viloria (ex Tripod). Il a eu peu de temps pour bosser les morceaux, mais il a bien assuré !
Une fois l'album terminé, en janvier 2012, j'ai commencé à chercher des musiciens pour monter un line-up live. Via internet, j'ai rencontré Lionel (le bassiste), puis Jo Ko (le batteur) via une copine en commun, et ensuite Kaspar grâce à Jo Ko qui le connaissait. On a commencé les concerts en mars 2013.

Le mieux, c’est de l’écouter, on est tous d’accord, mais avec quels mots définirais-tu ta musique ? Quelles sont tes influences ?
En deux mots je dirais simple et efficace. C'est ce que j'essaie de faire en tout cas ! Pour moi c'est du rock moderne. Après, il y en a qui classent ça dans du metal, d'autres du punk. Ces influences sont présentes mais secondaires. C'est vrai qu'à la guitare, il y a des riffs très heavy qui sonnent metal, et un petit côté punk dans le chant, mais au final ça tend plus vers le rock. J'écoute très peu de metal en fait, J'ai eu ma période Deftones quand j'étais au lycée, un peu d'Iron Maiden aussi, le Black Album de Metallica... C'est à peu près tout.
Mes influences primaires se trouvent dans le début des années 90 quand j'ai découvert le rock avec des groupes comme Guns'n'Roses, Nirvana, Therapy ?, Pixies, Offspring, les Ramones (Mondo Bizarro), Redd Kross, Social Distorsion... Les albums période 89/95 on va dire. Les Guns c'est mon groupe préféré, c'est Slash qui m'a donné envie de jouer de la gratte ! J'aime bien certains trucs des années 80 genre Bon Jovi, Ozzy Osbourne. Ensuite, j'ai mes influences secondaires, des groupes que j'ai écoutés plus tard, au début des années 2000 : Papa Roach, Creed, AlterBridge, Rise Against, Muse... C'est avec ce genre de groupes que j'ai trouvé et développé mon style de riffs, assez heavy. J'écoute beaucoup de blues également. Et bien sûr le rock français d'une manière globale, surtout Trust.
Les guitaristes solistes qui m'ont le plus influencé sont Slash, Randy Rhoads, Jake. E Lee et KW Shepherd. Sinon, j'ai pas mal écouté Y.Malmsteen, R.Sambora, Uli Roth, P.Rondat, R.Blackmore et Zakk Wylde.

Où et dans quelles conditions a été enregistré l’album, avec qui ?
L'album a été enregistré entre septembre 2011 et janvier 2012. Principalement entre fin septembre et mi octobre, mais ça a été plus long que prévu, donc il a fallu rajouter quelques jours de studio par ci par là quand il y avait des disponibilités, d'où l'étalement sur 4 mois. C'était au studio Sainte Marthe à Paris, par Francis Caste. Il est très connu dans le milieu du rock metal français, c'est sa spécialité. J'avais écouté pas mal de ses prods et je voulais absolument aller chez lui. Niveau conditions, c'était nickel, il faisait super beau en plus à cette époque, on se marrait bien. On a à peu près le même âge et les mêmes goûts musicaux, on s'est bien entendus du coup. C'est un détail important car bosser avec un mec que tu ne supportes pas 8 heures par jour pendant un mois, c'est la galère...

Côté guitares, amplis, effets, quel matériel a été utilisé ?
Côté guitares, je suis un inconditionnel de Gibson depuis toujours, surtout de Les Paul.
Pour l'album, j'ai utilisé ma préférée, une Les Paul Classic accordée 1 ton en dessous, pour tous les morceaux sauf « Le Cavalier solitaire » où j'ai utilisé une Les Paul Standard avec un accordage en standard. Pour « Celtic », un morceau acoustique instrumental, j'ai utilisé une Takamine tan 10. Niveau effets, il n’y a pas grand chose : une whawha Morley George Lynch Dragon Fly 2 pour les solos avec une reverb T-Rex. Pour l'intro de « Libère-moi » j'ai utilisé la Micro Pog d'Electro HarmoniX : c'est une pédale qui rajoute une octave en dessous et une au-dessus.
Niveau amplis pour les rythmiques et riffs j'ai utilisé une tête Mesa Boogie Dual Rectifier 100W. Pour le gros son c'est le top. Pour les solos par contre, j'ai utilisé une tête Marshall JCM 800 50w 2205, car je trouve le son plus propre, plus rock, contrairement au Mesa où ça dégueule un peu. A chaque fois j’utilisais un baffle Mesa Boogie 4 HP.
Pour la basse j'ai utilisé une Fender Jazz Bass américaine et une tête Fafner dans un baffle Ashdown.

Ton album est distribué par Dooweet Records. Comment les as-tu rencontrés et que cela t’apporte-t-il concrètement ?
J'ai pris connaissance de DOOWEET vers mars 2012, à leurs débuts, via Facebook. Je me balade souvent sur des pages de zik sur fb, à la recherche de nouveaux webzines, blogs, assos, etc. c'est comme ça que je suis tombé sur DOOWEET. Je les ai contactés par mail, ils ont bien aimé ma zik et du coup je suis rentré chez eux en promotion. J'ai ensuite rencontré Chris en décembre 2012 lors d'une soirée DOOWEET à Paris au Furieux. DOOWEET évolue sans cesse, et en avril 2013, ils ont ouvert leur label de distribution en ligne, DOOWEET RECORDS, ouvert à tous les groupes présents dans leur rooster. Mon album s'est retrouvé en vente chez eux. Concrètement, ça m'apporte un peu de visibilité sur le net, en plus de la promo qu'ils font. Voila !

Quels sont les actus et projets ?
En ce moment je cherche principalement des dates, un peu partout en France. Le but c'est de faire un max de dates pour promouvoir l'album et faire grossir le projet et jouer un peu partout en France, voire à l'étranger. Ça faisait quelques années que je n'avais pas fait de concerts, ça me manquait !
On a 4 ou 5 dates prévues en octobre. Je fais également la promo de l'album sur les réseaux sociaux. On va sûrement faire un 3e clip aussi, pour le morceau « A l'intérieur ». Parallèlement, j'ai attaqué les démos du prochain album avec comme objectif d'entrer en studio en septembre 2014. Ce sera un album moins varié, plus ciblé rock, mais toujours avec des chansons simples à base de gros riffs, et avec des solos de gratte. Moins punk metal on va dire, car ces influences étaient des restes de mes précédents groupes. A l'avenir, j'aimerais bien bosser sur des musiques de films, c'est un domaine qui me passionne, tout ce qui touche au fantastique, science fiction, à base de piano, claviers, orchestre etc.

Es-tu accompagné dans ta communication et promotion ? De qui, de quoi aurais-tu besoin pour un bon développement ?
Il y a DOOWEET qui fait de la promo pour l'album, via internet (newsletters, réseaux sociaux...), des tracks, des compilations où certains de mes morceaux figurent. De mon côté, j'essaie d'en faire beaucoup également, en contactant des webzines, des blogs musicaux pour avoir des chroniques, interviews, etc. Ça prend énormément de temps pour pas grand chose au final, mais il faut le faire ! Idéalement, j'aurais surtout besoin d'un manager et d'un tourneur pour s'occuper des dates. Un attaché presse ce serait bien aussi, ça permettrait de toucher la presse nationale, des radios de la bande FM, etc. Mais ça coûte trop cher. Une distribution de l'album dans les magasins j'aimerais bien aussi car pour le moment, l'album est disponible seulement sur internet, et même si plus personne n'achètent de CD, c'est con mais pour démarcher et gagner en crédibilité ça fait plus sérieux de dire que ton album est présent dans les FNAC.
Pour résumer j'ai besoin d'un manager/booker et d'une distribution de l'album en magasin.
Ah oui, et tant que j'y suis à faire mon mendiant, des endorsements type guitares (au pif Gibson...) cordes etc. je ne serais pas contre non plus !

Pas de question, la voie est libre pour dire ce que tu veux !

Si vous aimez le rock français des années 80/90 (Trust, Shériffs....), le gros son US actuel type Alter Bridge ou Papa Roach et les solos de guitare rock, bref, si vous aimez la guitare en général venez écouter ! Je pense et j'espère que ce premier album est assez différent de ce qui se fait actuellement dans le paysage rock français.



Dates de concerts

Mardi 8 octobre au Gibus Café à Paris,
Vendredi 4 octobre à l'Excalibur à Reims,
Jeudi 17 octobre au Sprint Bar à Clermont Ferrand,
Vendredi 18 octobre à l'Antidote à Bordeaux,
Mercredi 27 novembre au Buzz à Paris.

Liens :
http://www.jimm.fr
www.facebook.com/JIMMofficiel

Cette rubrique est aussi la vôtre, alors n'hésitez pas à envoyer vos productions pour être interviewé par Maritta Calvez à maritta[a]guitariste.com (remplacez le [a] par @).

[Scène Ouverte] Jimm