Dans les années 80 Trace Elliot était une marque majeure pour l'amplification basse. Son caractère très typé en a fait par la suite un ampli un peu démodé, comme tout ce qui est à la mode. Aujourd'hui, passé le cap du "à la mode, plus à la mode", que reste-t-il à Trace Elliot ? Et surtout, que reste-t-il aux 600 watts du 1210 que je vous présente aujourd'hui ?

 Mais la véritable question que l'on doit se poser quand on choisit un ampli est plutôt : souhaitons-nous avoir un ampli qui restitue le son de la basse au plus proche, ou, voulons-nous avoir un ampli qui a du caractère, quitte à légèrement effacer celui de l'instrument ?
C'est clairement dans cette seconde catégorie que le s'inscrit. Puissant et souple grâce aux différents paramètres qu'il embarque (on en parle plus loin) cet ampli n'en est pas moins excessivement typé. Un excellent point pour certains, un très mauvais pour d’ autres, mais une posture historique pour les amplis de la marque. Donc, pas de grande surprise.



D'un point de esthétique, il ne fait aucun doute que le 1210 est magnifique. La lumière verte qui orne le panel de commandes est du plus bel effet. La finition est globalement parfaite et le poids, d'une quarantaine de kilos (il vaut mieux se faire aider pour balader votre ampli) est là pour le prouver.

Les contrôles sont très nombreux et permettent de jouer sur pas mal de paramètres différents. Je retiens en particulier le Pre-shape (sorte de pré-égalisation qui fait ressortir au mieux le son « Trace »), le bouton valve (permettant de jouer sur l’influence des lampes sur le son et contrôlé par les deux potentiomètres situés au dessus), la possibilité de couper l'égaliseur 12 bandes, le compresseur et la boucle d'effets.
Pour enfoncer le clou, Le est, en prime, livré avec un pédalier de contrôle comprenant six interrupteurs qui contrôlent le pre-shape, le contrôle des lampes, l'activation de l'égaliseur 12 bandes, le compresseur, la boucle d'effets et le mute.
Enfin le panel arrière est également suréquipé avec un bon nombre de sorties possibles et la possibilité de réduire voire couper l'éclairage vert de la façade.

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En conclusion, je dirais que le a ce grain propre à la marque, très coloré dans les fréquences graves et les fréquences aiguës, ce qui fait de lui un ampli très typé. L'autre grande caractéristique réside dans l’égaliseur 12 bandes, génial pour les uns, compliqué pour les autres. Un ampli que l'on aime ou que l'on déteste, mais qui ne laisse personne indifférent. Le prix de 2049 euros est globalement juste. Car par sa complexité d'utilisation, le 1210 s'adresse avant tout aux instrumentistes les plus avertis.


Prix public : 2049 euros

Les plus :
Le look
L'égaliseur 12 bandes
Le pédalier ultra complet !
La compression (des sonorités très intéressantes en slap)

Les moins :
Le poids d'environ 40 kilos
L'égaliseur trop compliqué pour certains
Le revêtement vite salissant

Spécificités techniques importantes :

600 Watts (sous 4 Ohms)
Compression intégrée avec gestion des graves et des aiguës
Equaliseur 12 band
Préampli à lampes que l'on peut activer avec le bouton "Valve" et avec lequel on peut obtenir un son un peu "distordu" en boostant le "drive"
"Pré shape" : bouton permettant d'avoir le son mythique du Trace

Site de la marque :
http://www.traceelliot.com
Trace Elliot 1210