Bientôt dans vos magasins favoris, la Gibson Robot était en démo hier soir, présentée par Norbert « Nono » Krief, le guitariste du groupe Trust.

Même si le concept n'est pas complètement nouveau, car déjà abordé par d'autres firmes moins prestigieuses que Gibson, la marque légende n'a pas hésité à faire une sortie en grande pompe pour ce nouveau produit.

Une démo était donc organisée mercredi 5 décembre au Hard Rock café. Norbert Krief, dit Nono, de Trust, groupe emblématique du Hard Rock français, était là pour présenter la guitare. Une raison de plus pour ne pas louper ça !

J'ai la chance, l'immense honneur au détour d'un couloir, de croiser Nono qui m'accordera cinq minutes pour parler de lui et de sa présence ici.
Bien entendu nous connaissons tous la passion de Norbert Krief pour Fender, alors que vient faire Nono dans une Démo Gibson ? La réponse ne se fait pas attendre et Nono me fait comprendre qu'il a une tout aussi grande admiration pour les Gibson que pour les Fender Stratocaster. Peut-être les légendes doivent elle se côtoyer ? Bref, pour rentrer dans le vif du sujet, je lui demande s'il voit un réel intérêt à l'accordage automatique ou si la Gibson Robot n'est qu'un gadget, aussi sympathique soit-il.

Pour les professionnels, il en va de soit, c'est une réelle avancée. Il me donne pour exemple ses concerts avec Trust (le dernier en date était la veille, pour l'anniversaire de Trust), les changements d'accordage sont très réguliers, m'affirme-t-il.
Donc pour les pros, on voit l'utilité, mais pour les autres ?
Nono m'accorde le fait que savoir accorder sa guitare à l'oreille est un exercice essentiel pour tout guitariste. Avec cette technologie, ne va t-on pas fabriquer des guitaristes « à moitié sourds ? ». On se retrouve finalement un peu dans le cas du GPS. Les gens vont bien plus vite et bien plus facilement d'un point à un autre, mais ignorent le nom des rues de leur ville. La technologie devient plus capitale que confortable, et l'homme perdu en cas de panne.

La question sur le réel avenir d'un tel produit reste en suspend, et Nono me quitte pour aller se préparer au Show.

La soirée commence donc avec en première partie du showcase, un groupe suivi et encouragé par Gibson, les Maïdi Roth. Groupe folk – blues aussi frais et charmant que sa chanteuse Maïdi, qui nous gratifie de quelques morceaux joués, des guitares à la basse, sur des Gibson.









Enfin nous rentrons dans le show et Philippe Musto de Gibson France nous présente le produit accompagné par Jansen Press le démonstrateur américain. Le concept est intéressant, même si l'utilisation n'a pas l'air "ultra simple". Tirer le bouton attendre que ça clignote, rouge puis vert, enfin les mécanique tournent... Les explications ne sont pas très claires et le public pas non plus très attentif au sujet... Quelques riffs de la part du démonstrateur et enfin Nono arrive. Lui aussi à l'air de galérer sur le réglage de la guitare.











Nous ferons d'ailleurs un point nous-mêmes d'ici peu sur l'utilisation de cette guitare, histoire de savoir si oui ou non l'engin est très complexe à utiliser.

Après quelques riffs, Nono invite au boeuf et c'est Axel Bauer qui s'y colle, reprenant des bons vieux morceaux de Led Zepplin, Hey Joe chanté par Axel Bauer et un standard des Stones, Honky Tonk Women, repris en chœur par toute la salle. Ce n'est plus à une démo qu'on assiste, mais à un mini-concert privé avec la complicité de tous les invités qui se prêtent au jeu.



Au final la démo ne m'a pas beaucoup plus avancé. Cette guitare s'adresse plus à un public de professionnels, c'est maintenant clair.
Mais le coût par rapport à l'utilité n'est-il pas exorbitant ?
Y'aura t il d'autres modèles qu'une Les Paul Standard équipée du système ?
Est-ce applicable pour les acoustiques ou demi-caisses ?

Beaucoup de questions auxquelles je vous propose de répondre dès que la bête me sera passée entre les mains. Le rendez-vous est pris.

Pour finir, un peu de musique par Nono.











Gibson Robot : la démo par Norbert Krief