- casseoreille
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- Publié par
casseoreille le 27 Sep 18, 00:22
Pâques en Provence attire, chaque année, des cyclotouristes venus de toute la France. Ils partent de chez eux le samedi à 17 heures et doivent arriver avant 17 heures le dimanche jour de Pâques, au lieu de rassemblement qui change chaque année.
A 40 ans, je suis parti avec 4 jeunes de mon club, âgés de 25 ans environ, pour un trajet de 430 kilomètres comportant 14 cols! Parcours préparé minutieusement par l'un d'entre eux!
Les 50 premiers kilomètres on ressent une certaine appréhension, avec la crainte de la défaillance. A 20 heures, arrêt restaurant pour un repas réservé à l'avance et comportant notamment une énorme assiette de pattes!
Puis, l'on repart sans tarder, dans la nuit éclairée par la pleine lune. Tant que les maisons sont allumées le moral reste bon, mais vers minuit, on se retrouve dans une campagne plongée dans le noir et l'on commence à se demander ce que l'on fait sur un vélo.
Le parcours est varié, on n'apprécie pas les lignes droites et plates propices à l'endormissement. Par contre, on aime grimper des cols aux routes sinueuses, çà réchauffe et çà nous tient réveillés! Par contre, les descentes sont dangereuses car on ne les connait pas, et l'on tremble de froid, nos éclairages n'éclairent pas suffisamment pour bien distinguer les nids de poule.
A un moment, le long d'une ligne droite, on longe une autoroute dont les panneaux annoncent une température de moins six degrés!
A 7 heures du matin on s'arrête dans un café pour boire une boisson chaude, lorsque que l'on repart je suis surpris de voir une flaque d'eau sous ma chaise, et mes compagnons de route me disent que ma barbe était toute blanche, gelée, chargée de glaçons qui ont fondus!
On repart, réchauffés, et rassurés car toute la nuit on appréhendait la crevaison ou une panne! Surprise, on ne s'arrête pas à midi car nous sommes en retard, moi qui rêvait d'un bon repas chaud! J'échange mes barres de pâtes d'amandes, de pâtes de fruits, que je ne pouvais plus avaler car trop sucrées et écoeurantes, contre un morceau de pain et de comté. Alors là, j'apprécie et j'ai l'impression d'avoir mangé quelque chose plus facile à digérer et plus nourrissante!
L'après midi se déroule sous un soleil qui nous fait beaucoup de bien, et nous arrivons au pied du dernier col avant Méjannes le Clap, lieu d'arrivée.
Tellement heureux d'arriver, que je ne sens plus la bosse et je me retrouve devant mes compagnons, à grimper d'une bonne allure. Nous arrivons enfin à 16h45, où nous attendent les organisateurs qui nous remettent la médaille de ce Pâques en Provence.
Mes compagnons de route s'étaient entraînés plusieurs mois avant en faisant un 200 kilomètres tous les quinze jours. Quant à moi, président de ce club de cyclotourisme j'encadrais des sorties de 75 km les samedi après midi et dimanche matin.
Je donne ces détails pour ceux qui souhaitent se lancer dans de longues randonnées, avec le conseil d'éviter le surentraînement, afin de partir avec une belle réserve de fraîcheur. Je précise qu'après 35-40 ans nous sommes généralement plus endurants que les plus jeunes.
J'espère avoir suscité des vocations mais je précise que je n'ai pas apprécié le vélo de nuit car les kilomètres effectués se déroulent sans voir le moindre paysage et j'avais le sentiment d'avoir loupé de jolis points de vue, notamment dans les cols!
A 40 ans, je suis parti avec 4 jeunes de mon club, âgés de 25 ans environ, pour un trajet de 430 kilomètres comportant 14 cols! Parcours préparé minutieusement par l'un d'entre eux!
Les 50 premiers kilomètres on ressent une certaine appréhension, avec la crainte de la défaillance. A 20 heures, arrêt restaurant pour un repas réservé à l'avance et comportant notamment une énorme assiette de pattes!
Puis, l'on repart sans tarder, dans la nuit éclairée par la pleine lune. Tant que les maisons sont allumées le moral reste bon, mais vers minuit, on se retrouve dans une campagne plongée dans le noir et l'on commence à se demander ce que l'on fait sur un vélo.
Le parcours est varié, on n'apprécie pas les lignes droites et plates propices à l'endormissement. Par contre, on aime grimper des cols aux routes sinueuses, çà réchauffe et çà nous tient réveillés! Par contre, les descentes sont dangereuses car on ne les connait pas, et l'on tremble de froid, nos éclairages n'éclairent pas suffisamment pour bien distinguer les nids de poule.
A un moment, le long d'une ligne droite, on longe une autoroute dont les panneaux annoncent une température de moins six degrés!
A 7 heures du matin on s'arrête dans un café pour boire une boisson chaude, lorsque que l'on repart je suis surpris de voir une flaque d'eau sous ma chaise, et mes compagnons de route me disent que ma barbe était toute blanche, gelée, chargée de glaçons qui ont fondus!
On repart, réchauffés, et rassurés car toute la nuit on appréhendait la crevaison ou une panne! Surprise, on ne s'arrête pas à midi car nous sommes en retard, moi qui rêvait d'un bon repas chaud! J'échange mes barres de pâtes d'amandes, de pâtes de fruits, que je ne pouvais plus avaler car trop sucrées et écoeurantes, contre un morceau de pain et de comté. Alors là, j'apprécie et j'ai l'impression d'avoir mangé quelque chose plus facile à digérer et plus nourrissante!
L'après midi se déroule sous un soleil qui nous fait beaucoup de bien, et nous arrivons au pied du dernier col avant Méjannes le Clap, lieu d'arrivée.
Tellement heureux d'arriver, que je ne sens plus la bosse et je me retrouve devant mes compagnons, à grimper d'une bonne allure. Nous arrivons enfin à 16h45, où nous attendent les organisateurs qui nous remettent la médaille de ce Pâques en Provence.
Mes compagnons de route s'étaient entraînés plusieurs mois avant en faisant un 200 kilomètres tous les quinze jours. Quant à moi, président de ce club de cyclotourisme j'encadrais des sorties de 75 km les samedi après midi et dimanche matin.
Je donne ces détails pour ceux qui souhaitent se lancer dans de longues randonnées, avec le conseil d'éviter le surentraînement, afin de partir avec une belle réserve de fraîcheur. Je précise qu'après 35-40 ans nous sommes généralement plus endurants que les plus jeunes.
J'espère avoir suscité des vocations mais je précise que je n'ai pas apprécié le vélo de nuit car les kilomètres effectués se déroulent sans voir le moindre paysage et j'avais le sentiment d'avoir loupé de jolis points de vue, notamment dans les cols!
