Dommin : Love Is Gone

Publié le 07/04/2010 par la rédaction
Au moment de sortir son premier album, Dommin, par l'intermédiaire de son leader, le chanteur-guitariste Kristofer Dommin, affiche une excitation tranchant radicalement avec la mélancolie et la tristesse de Love Is Gone. Il faut dire qu'avec son sujet de prédilection – les séparations et la douleur qui suit – cet opus n'est pas exactement léger. Le traitement de la musique lui demeure plus optimiste grâce à une science de mélanges des genres exemplaire. A suivre de près dans les années à venir pour tous les amateurs de Type O Negative.

Peux-tu présenter ton groupe ?
Kristofer Dommin : Je fais partie de Dommin, un groupe originaire de Los Angeles. Cela fait dix ans que je crée de la musique, dix ans durant lesquels le line-up a lentement évolué pour devenir ce qu'il est aujourd'hui. Billy James a intégré la formation en tant que bassiste en 2002. C'est un ami d'enfance. Konstantine, que je connais de mon travail, a suivi aux claviers en 2006. Il y a deux ans, Cameron a finalisé le line-up à la suite d'une audition que nous avons tenue. Nous jouons ensemble du rock' n' roll avec une sensibilité sombre. La passion et l'intégrité sont d'une importance capitale à mes yeux quand il s'agit d'écrire de la musique et je crois que cela se sent à l'écoute de notre album, Love Is Gone.

Si je devais tenter de comparer votre style à des artistes connus, je dirais que vous mélangez des sons propres à Depeche Mode, Elvis Presley et Type O Negative. Cela te paraît acceptable (rires) ?
Kristofer Dommin : Oui. Notre musique possède très clairement des éléments de la nouvelle scène mais également des trucs plus anciens comme les crooners, le rockabilly, la new wave et le dark rock. Les groupes que tu as cités recouvrent en tout cas la plupart des éléments présents dans la musique de Dommin.

Quant aux paroles, elles semblent très personnelles. Quelles sont les chansons de l'album les plus importantes de ce point de vue ?
Kristofer Dommin : Chaque morceau est important à sa façon. Ce sont des photos de petits moments de ma vie. Sur ce disque, ce sont des photos de douleur, de maux d'amour mais également de moments qui font grandir.

Les paroles sont-elles reliées par un quelconque concept ?
Kristofer Dommin : Oui. J'ai toujours pensé que les atmosphères et les ambiances étaient encore plus essentielles dans la musique de Dommin que dans n'importe quel autre style. J'essaie toujours de faire ce qu'il faut pour le titre. Et pour ce premier album, qui nous présente au monde, j'ai pensé qu'il était important de montrer ce que j'ai connu et ce qui m'est arrivé dans la vie. Cela passe ici souvent par la douleur. Je dirai donc que les douleurs affectives constituent le concept de Love Is Gone.

Qu'apporte ce concept au « résultat final », par opposition à un album avec des chansons non liées entre elles ?
Kristofer Dommin : J'ai toujours pensé qu'il est capital pour un album de bien « couler ». Si cela passe par un concept, très bien. J'ai toujours aimé l'idée de faire partie d'un truc qui me dépasse et c'est ce qu'on trouve ici où chaque chanson fait partie d'un tout qui les englobe. J'espère que les gens y seront sensibles.

Tu es aussi le guitariste du groupe. Considères-tu la guitare comme un outil pour t'aider à composer au plus juste ou plutôt comme un instrument qu'il te faut maîtriser techniquement ?
Kristofer Dommin : Pour moi la guitare remplit le spectre sonore. J'écris à la fois à la guitare et aux claviers. Parfois, les chansons viennent d'une ligne de chant ou d'une idée conceptuelle. Je ne suis en tout cas pas quelqu'un de technique dans mon approche du jeu de guitare.

MySpace semble avoir joué un grand rôle dans votre succès actuel. Comment analyses-tu ce phénomène ?
Kristofer Dommin : J'ai toujours considéré MySpace comme un outil indépendant pour les tournées. Avant de signer un contrat chez Roadrunner je n'avais certainement pas les moyens d'aller sur la route ! Mais avec ce site j'avais la possibilité d'ajouter des amis qui appréciaient un certain style ou une musique similaire. Du coup c'était presque l'équivalent de tourner depuis mon ordinateur en se rapprochant de gens lorsqu'ils vérifient leur boîte de réception ! Pour moi, c'est un peu la même chose que de jouer dans un club pour se faire connaître. La moitié des gens ne fait même pas attention à un groupe qu'ils ne connaissent pas même s'il joue en live. Seule la moitié de cette moitié écoute vraiment la musique. Seule une moitié de ceux-là pourrait aimer et devenir fan. Heureusement, maintenant que nous tournons pour de vrai, le résultat est nettement meilleur.

Le fait d'avoir de nombreux suiveurs sur MySpace vous a-t-il aidé à décrocher un contrat chez Roadrunner ?
Kristofer Dommin : Cela n'a pas fait de mal d'avoir une preuve que de nombreuses personnes faisaient attention à ce que nous jouions. Mais en définitive il aura fallu que Roadrunner soit convaincu personnellement des chansons, de la musique, du groupe et de moi-même.

Y a-t-il des artistes français – musicaux ou non – que tu apprécies ?
Kristofer Dommin : Je pourrais te citer les plus populaires mais je ne pense pas être suffisamment au fait de l'Art français pour donner une réponse valable. C'est en tout cas quelque chose que je souhaite approfondir la prochaine fois que je viens en France. Cette fois-ci, je n'ai pas pu faire grand chose à part voir le Louvre depuis le taxi. J'espère pouvoir te donner une réponse plus convaincante la prochaine fois !


Dommin
Love Is Gone
Roadrunner
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