A l'occasion d'un passage en France, le guitariste de heavy-metal Kiko Loureiro (Angra) a livré une master-class impressionnante au public du Black Dog, à Paris. Entre deux solos vertigineux, le soliste n'a pas manqué de militer pour la musique brésilienne, celle de ses racines.

Guitariste : Comment as-tu démarré la guitare ?

Kiko Loureiro : J'ai commencé à l'âge à 11 ans, par la guitare acoustique et le répertoire traditionnel brésilien. Je prenais des cours avec un professeur particulier, qui m'a fait travaillé le contrepoint, l'harmonie. La musique brésilienne est très riche au niveau harmonique, notamment grâce à des musiciens comme Villa Lobos ou Antonio Carlos Jobim. A l'âge de 18 ans, je suis entré à l'université en suivant parallèlement deux disciplines : musique et biologie. Finalement, j'ai abandonné la musique ! Je trouvais les cours trop lents, je progressais plus vite avec mon prof. L'université ne me paraissait pas le meilleur endroit pour apprendre.

Guitariste : Quelle type de musique écoutes-tu ?

Kiko Loureiro : Du classique, du flamenco...J'apprécie tous les styles, la musique cubaine, le blues, le rock, le metal. Il est très important pour un musicien d'écouter de tout.

Guitariste : ...même de la techno ?

Kiko Loureiro : Hum...(hésitation)...non, la techno, c'est pas possible (rires). Je m'attache aux musiques où des gens, des humains, jouent (re-rires).

Guitariste : Pour toi, prendre des cours est important ?

Kiko Loureiro : Oui, connaitre l'harmonie est indispensable pour quiconque veut improviser et savoir quel accord et quelle note jouer à tel moment. Personnellement, je ne pense pas en terme de gammes, mais d'accords à la façon jazz ou brésilienne, en ayant recours aux triades, aux arpèges. J'enrichis ensuite à l'aide des septièmes ou en plaçant un chromatisme, etc.

Guitariste : Tu continues d'apprendre ?

Kiko Loureiro : Oui, même si je manque de temps pour étudier. Il y a trois ans, je prenais encore des cours de piano et de musique brésilienne. Mon professeur ayant sa propre vision de la musique, c'était très enrichissant.

Guitariste : Comment as-tu développé la vélocité de ton jeu ?

Kiko Loureiro : En faisant beaucoup d'exercices de technique, par exemple des allers-retours au médiator. D'abord sur une corde, puis deux, trois, puis en sautant les cordes...Et toujours en l'appliquant dans un contexte musical. Actuellement, je joue peu. Mais quand j'étais jeune, je travaillais mon instrument cinq à six heures par jour.

(Suivent cinq minutes de démonstration bluffante en sweeping et en legato).

Guitariste : Y-a-t-il des guitaristes de rock ou de metal qui t'ont inspiré ?

Kiko Loureiro : J'aime beaucoup Mattias Eklundh, ce qu'il fait est très bon. Il y a de nombreux bons guitaristes, Paul Gilbert, Malmsteen, Satriani...J'ai toujours écouté du metal, avec à mes débuts des groupes comme Iron Maiden ou Black Sabbath. Actuellement, c'est plutôt Symphony X, Metallica...Parmi d'autres références, j'aime Scott Henderson, qui fusionne le rock et le jazz.

Guitariste : Tu improvises beaucoup sur scène ?

Kiko Loureiro : Oui, enfin, ça dépend. Ce soir, j'ai alterné des mélodies écrites et des solos libres.

Guitariste : Quelle importance accordes-tu au matériel ?

Kiko Loureiro : Avant tout, une bonne guitare doit te paraître confortable, car tu l'auras dans les mains pendant des heures. Si tu as de l'argent, investis dans de bons micros. L'ampli compte aussi, ici j'utilise une distorsion assez douce. C'est une pédale Boss OS-2, un modèle assez ancien.

Guitariste : Comme souvent en live, tu as joué des morceaux traditionnels brésiliens. C'est une sorte de devoir pour toi ?

Kiko Loureiro : Oui. Je ressens le besoin de contribuer à faire connaitre la musique brésilienne, c'est comme une obligation. Ce soir, après quelques titres d'Angra, j'ai interprété de la musique de Baião, originaire du Nordeste. C'est un style qui se joue à l'origine avec un accordéon, un triangle et un instrument de percussion qu'on appelle le zabumba. Trop de musiciens s'isolent dans un style. J'ai envie que les fans de metal découvrent cette musique et cette culture.

Guitariste : Tu es venu seul en Europe ? Quels sont les projets avec les autres musiciens de ton groupe de métal progressif, Angra ?

Kiko Loureiro : Je vais animer en solo six master-class dans différents pays, avant de retourner au Brésil. Angra vient de sortir un album live, et nous allons commencer à composer pour le prochain album, qui devrait sortir au début 2004. Un DVD est en préparation, issu d'un concert brésilien.

Guitariste : Comment juges-tu le public français ?

Kiko Loureiro : Dès les débuts, il a été très réceptif à notre musique. Je pense qu'il apprécie notamment notre façon d'utiliser les percussions. Au Japon, c'est différent, les fans privilégient le coté rapide, façon speed-metal.

Guitariste : Tu as jammé ce soir avec le groupe français Willow. Comment les as-tu rencontrés ?

Kiko Loureiro : Leurs musiciens ont participé à l'organisation d'un précédent master-class. L'improvisation n'était pas difficile mais j'ai hésité à un moment parce que je ne connaissais pas la grille de leur morceau. C'est l'une des différences entre le metal et le jazz par exemple, où les grilles et les cadences sont beaucoup plus codifiées.

Guitariste : De prochaines dates en France ?

Kiko Loureiro : Je ne sais pas. Peut-être en mai car Angra passera en Espagne, avant de rejoindre le festival Gods of Metal en Suède en juin.

 Guitariste : Tu improvises beaucoup sur scène ?

Kiko Loureiro : Oui, enfin, ça dépend. Ce soir, j'ai alterné des mélodies écrites et des solos libres.

Guitariste : Quelle importance accordes-tu au matériel ?

Kiko Loureiro : Avant tout, une bonne guitare doit te paraître confortable, car tu l'auras dans les mains pendant des heures. Si tu as de l'argent, investis dans de bons micros. L'ampli compte aussi, ici j'utilise une distorsion assez douce. C'est une pédale Boss OS-2, un modèle assez ancien.

Guitariste : Comme souvent en live, tu as joué des morceaux traditionnels brésiliens. C'est une sorte de devoir pour toi ?

Kiko Loureiro : Oui. Je ressens le besoin de contribuer à faire connaitre la musique brésilienne, c'est comme une obligation. Ce soir, après quelques titres d'Angra, j'ai interprété de la musique de Baião, originaire du Nordeste. C'est un style qui se joue à l'origine avec un accordéon, un triangle et un instrument de percussion qu'on appelle le zabumba. Trop de musiciens s'isolent dans un style. J'ai envie que les fans de metal découvrent cette musique et cette culture.

Guitariste : Tu es venu seul en Europe ? Quels sont les projets avec les autres musiciens de ton groupe de métal progressif, Angra ?

Kiko Loureiro : Je vais animer en solo six master-class dans différents pays, avant de retourner au Brésil. Angra vient de sortir un album live, et nous allons commencer à composer pour le prochain album, qui devrait sortir au début 2004. Un DVD est en préparation, issu d'un concert brésilien.

Guitariste : Comment juges-tu le public français ?

Kiko Loureiro : Dès les débuts, il a été très réceptif à notre musique. Je pense qu'il apprécie notamment notre façon d'utiliser les percussions. Au Japon, c'est différent, les fans privilégient le coté rapide, façon speed-metal.

Guitariste : Tu as jammé ce soir avec le groupe français Willow. Comment les as-tu rencontrés ?

Kiko Loureiro : Leurs musiciens ont participé à l'organisation d'un précédent master-class. L'improvisation n'était pas difficile mais j'ai hésité à un moment parce que je ne connaissais pas la grille de leur morceau. C'est l'une des différences entre le metal et le jazz par exemple, où les grilles et les cadences sont beaucoup plus codifiées.

Guitariste : De prochaines dates en France ?

Kiko Loureiro : Je ne sais pas. Peut-être en mai car Angra passera en Espagne, avant de rejoindre le festival Gods of Metal en Suède en juin.

Pour en savoir plus :

- Le site officiel de Kiko Loureiro : http://www.kikoloureiro.com.br/ (en portugais)

- Le site officiel d'Angra : http://www.angra.net/

- La discographie d'Angra sur amazon

- Le site de Willow et des titres téléchargeables :
http://www.willow.best.cd/

Kiko Loureiro (ANGRA)