Vandenberg’s Moonkings – Moonkings

Publié le 26/02/2014 par Nicolas Didier Barriac
Dans la grande famille de grands noms ayant servi la cause du grand Whitesnake, on oublie parfois Adrian Vandenberg. Non pas qu’il ne soit pas méritant : c’est avant tout parce qu’il a disparu de la circulation pendant presque quinze ans. Des carrières se font et se défont en une décennie et demie mais Vandenberg s’est ressourcé, a trouvé le temps pour se consacrer à sa peinture et revient à la musique avec une âme de leader. Son projet Moonkings s’inscrit dans la tendance hard rock qu’on lui connaissait et constitue une fondation très solide pour ses aventures à venir. En attendant, on a tapé la discute avec le géant hollandais dont la guitare est toujours à portée de main.

Tu as mis pas mal de temps avant de nous donner des nouvelles (musicales). Qu’est-ce qui t’a décidé à enclencher ce projet, Moonkings ?
Adrian Vandenberg : Quand j’ai arrêté mon implication dans Whitesnake en 1999, je pensais me consacrer deux ou trois ans à ma peinture. Mais ça a pris un peu plus de temps que cela (rires). J’aime suivre mon instinct. Le feeling ne semblait jamais bon quand j’avais l’esprit tourné vers la musique. Il a fallu attendre 2012 et ma rencontre avec Jan Hoving, le chanteur de Moonkings. Je cherchais un chanteur pour une chanson de foot que j’avais écrite pour le FC Twente qui était alors devenu champion national.

Tu as dû être surpris de tomber par hasard sur un gars comme Jan car le garçon possède un certain talent vocal…
A. V. : C’est clair. Il n’était pas du tout dans le milieu du rock car c’est… un fermier ! Je l’ai découvert suite à une chronique d’un concert de Whitesnake en Hollande où j’étais invité à jouer une ou deux chansons. L’article d’un chanteur hollandais qui serait parfait pour Whitesnake : Jan. Et ça m’a intrigué. Deux chanteurs américains étaient très intéressés pour bosser avec moi mais quand Moonkings s’est réellement matérialisé je voulais plutôt opter pour une solution locale. J’ai écouté un truc avec Jan et un orchestre symphonique. C’était une reprise de Maybe I’m Amazed et le générique de The Voice (rires). Il m’a surpris ! Je me suis rapproché de lui. On s’est très bien entendus et il a fait la chanson du FC Twente. Je voulais continuer avec lui car je me doutais qu’en le poussant un peu, je pouvais obtenir encore plus de sa part.

C’était sûrement le genre de gars à être le meilleur dans tous les groupes auxquels il a participé donc oui ce n’était sûrement pas une mauvaise idée…
A. V. : Exactement ! Il n’a pas arrêté de s’améliorer au fil de nos rencontres. C’est d’ailleurs pour ça que j’ai légèrement repoussé l’enregistrement de l’album : je voulais qu’il continue à évoluer. Durant ce temps, j’ai trouvé le bassiste et le batteur dans ma ville ce qui m’a surpris quelque peu là-aussi. Je ne me doutais pas qu’il y avait autant de talents en Hollande !

Pourtant, il me semble que tu connaissais le batteur et le bassiste depuis pas mal de temps, non ?
A. V. : Ah ! Tu connais l’histoire (rires) ? Il y a dix ans, je faisais partie de jurys pour des concours musicaux et dans deux concours différents ils ont gagné. Le batteur à treize ans jouait comme un vieux Noir de cinquante piges ! Quel groove ! Pourtant c’était un petit roux qui ne dépassait même pas des fûts. Le bassiste, pareil. C’était le double de Jaco Pastorius. Et les deux ont fait connaissance d’eux-mêmes et jouaient ensemble. Mart à la batterie avait bien changé avec ses longs cheveux et ses tatouages. Mais il est toujours roux (rires). C’était vraiment une belle rencontre, une sublime coïncidence. Ils sont excellents.

Jan a une voix incroyable c’est indéniable. Néanmoins, c’est un clone de David Coverdale. Tu cherchais vraiment cela pour ton nouveau groupe ? Ou est-ce tout simplement ta préférence naturelle ?
A. V. : Depuis que je suis petit, David a toujours été mon chanteur préféré. J’ai vraiment accroché à Deep Purple quand il a rejoint le groupe. Il n’y a pas tant de mecs blues rock dans le circuit et ils sont influencés par Paul Rodgers. Jan adore Rod Stewart, Paul Rodgers, David Coverdale, etc. Il a le bon timbre. C’est donc logique qu’il sonne comme ça. Certains trouvent qu’il ressemble plus à Dio qu’à Coverdale… Ca dépend… Il a trente-neuf ans mais il n’a jamais endommagé sa voix. Il a la puissance d’un jeunot. Quand le tempo ralentit, je trouve que Jan s’exprime de manière plus personnelle.

Il y a d’ailleurs une piste, une reprise, avec David Coverdale au chant sur ce premier album de Moonkings.
A. V. : C’est vrai. Et un proche ami n’arrivait pas à trouver laquelle (rires). Bref, je trouve que comparer Jan à David est un beau compliment car il n’y a pas grand monde qui arrive au niveau de Coverdale dans ce monde… Je pense qu’il vaut mieux être comparé à David qu’à Justin Bieber par exemple !

Sauf pour les cheveux, sans doute (rires). Dans Whitesnake, tu étais le plus jeune. Là tu es le plus vieux. Avant, tu te référais à Coverdale comme une sorte de héros. Dans Moonkings, c’est toi le leader et le type que les gens admirent. Ca change quelque chose au quotidien et dans ton approche ?
A. V. : C’est très agréable car je me sens utile. Pour moi, les trois mecs sont hyper proches du niveau des meilleurs gars avec qui j’ai joué. Et ils ont en plus pour eux la dynamique de la jeunesse, le feu et l’envie. Je crois que c’est particulièrement vrai pour la section rythmique qui est promise à un avenir de dingue. Tu parlais des ressemblances entre Jan et David. Notre batteur parfois fait des fills à la Bonham. Il voulait les enlever une fois que je lui ai fait remarquer mais au contraire, il faut garder cela car ses influences font partie de qui nous sommes en tant que musiciens. Je fais pareil à la guitare ! Et je ne peux qu’ encourager tous les gens qui veulent s’améliorer à la guitare ou à tout autre instrument, de faire la même chose !




Vandenberg’s Moonkings – Moonkings
Mascot Records
www.vandenberg-art.com

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