Parfois, un groupe de musique naît par accident. C’est le cas de Where Is Nina qui trouve ses origines dans l’oisiveté de ses quatre fondatrices, l'été 2013 à Paris. Depuis, elles n'ont pas chômé et proposent déjà leur premier EP, financé par de généreux donateurs sur Kisskissbankbank. Alors que les parisiennes ont sorti leur premier clip, nous avons voulu en savoir un peu plus sur ce combo aux influences pop et stoner. Leur bassiste Léa Pétel s'y colle.

Where is Nina est un groupe assez récent puisqu'il s'est formé à l'été 2013. Quelles étaient les expériences musicales des membres du line-up avant ce groupe ?
Léa Pétel : Avant Where Is Nina, Lisa (guitariste), Noémie (batteuse) et moi étions dans un groupe de pop qui s’appelait Mary Pop Pin’s. Noémie a eu énormément d’autres projets dans des styles divers et variés, de la chanson à l’électro. Et pour Amélie (chanteuse) c’est une première expérience.
 
Toi plus particulièrement, comment es-tu venue à la basse ? Joues-tu de la guitare ?
L. P. : Dans notre premier groupe j’étais guitariste. J’ai commencé la basse au moment où Where Is Nina est né, et j’avoue que je prends beaucoup plus de plaisir qu’avant ! Je crois que j’ai besoin de jouer en groupe, et notamment en fusion avec la batterie. C’est quelque chose que je ressentais beaucoup moins à la guitare.
 
Vous sortez un premier EP financé par les contributeurs de Kisskissbankbank. Peux-tu revenir sur cette expérience ?
L. P. : On commençait à voir pas mal de groupes qui arrivaient à financer des enregistrements ou des clips grâce à ce système donc on a voulu essayer. On s’attendait évidemment à ce que nos potes et familles participent, mais c’est même allé au-delà de ce qu’on avait imaginé donc on était très contentes. Avec une aide de Paris Jeunes Talents en plus, on a vraiment pu se faire plaisir et remercier comme il se devait les gens qui avaient contribué. Je ne sais pas si c’est un effet de mode mais j’ai l’impression que ça fonctionne plutôt bien pour tout le monde.
 
Les débuts d'un groupe fourmillent d'idées : j'imagine donc que vous aviez plus de 5 morceaux à proposer pour l'EP. Comment le choix s'est-il opéré ?
L. P. : On a chacune nos préférences de style mais malgré ça, on a réussi à se mettre d’accord assez rapidement. On voulait que notre 1er EP soit une sorte de présentation de tout ce qu’on savait faire, et qu’évidemment, ça plaise au plus grand nombre.

Sunday At Your Place bénéficie d'un clip très sympathique. Cette chanson dénote au niveau du style par rapport aux autres en privilégiant les mélodies agiles au "stoner light" du reste de l'EP. Personnellement, je trouve cela très réussi : penses-tu continuer dans cette veine ?
L. P. : De manière générale, quand on compose, on ne se dit pas « là il nous faudrait un truc pop », ça vient tout seul, selon nos humeurs, selon l’apport de l’une ou l’autre. En composant cette chanson, on se dirigeait vers un style qu’on avait un peu laissé de côté depuis le début. On laissait les gros riffs de gratte pour quelque chose de plus sautillant. A force de la jouer on s’est rendu compte qu’elle était vraiment efficace et qu’elle plaisait beaucoup. Depuis, on en a fait d’autres dans la même veine, sans pour autant délaisser les gros riffs de gratte, loin de là !
 
Il y a aussi des claviers par-ci par-là mais qui jouent en soutien plutôt qu'en premier plan. Imagines-tu qu'ils puissent prendre de l'importance plus tard ?
L. P. : Il ne faut jamais dire jamais, d’autant plus que notre guitariste a fait beaucoup de claviers dans notre précédente formation, mais l’envie n’y est pas pour l’instant.
 
La musique est bercée par des influences très 70s et le rock stoner des années 90/2000. Pourtant, la guitare est généralement propre et loin de la lourdeur d'un Tony Iommi, même lorsque vous reprenez Paranoid. C'est une tonalité qui ne vous plaît pas ?
L. P. : Au contraire, Lisa (guitariste) est une grande fan de Tony Iommi, Motörhead et le rock des 70’s de manière générale. C’est peut-être notre façon de moderniser ce style, ou notre côté girly !
 
A propos de reprises, vous en proposez régulièrement sur votre chaine Youtube et dans des registres plutôt différents. Elles sont suggérées par des kissbankers. Si tu devais choisir toi-même 5 ou 6 reprises, ça serait lesquelles ?
L. P. : On adore cet exercice ! Et de préférence des chansons totalement opposées à notre style. J’aime bien reprendre de la pop donc si je devais choisir des « classiques » du genre : « Umbrella » de Rihanna, « Like a Virgin » de Madonna, « Barbie girl » d’Aqua, « Tainted love » de Soft Cell, et peut-être une de Michael Jackson, même si je pense qu’il fait partie des intouchables, « Thriller » ou « Billy Jean ».
 
Where Is Nina a déjà quelques concerts sous le coude, notamment au Bus Palladium. La scène c'est un élément qui te fait peur ou une formidable possibilité d'expression ?
L. P. : Personnellement, je fais de la musique avec le but premier de la jouer sur scène. Pour nous, le message c’est un peu « regardez comme on s’éclate quand on joue toutes les quatre, venez vous amuser avec nous ! ». Ça me fait peur avant de monter sur scène, mais c’est une peur qui te donne une énergie folle !
 
Comment imagines-tu les prochains mois pour le groupe ?
L. P. : On va tourner un deuxième clip homemade, on va continuer à composer, travailler les live, on espère faire plein de concerts, rencontrer beaucoup de gens, et pourquoi pas un tourneur ou un label… ?

Where Is Nina – Where Is Nina
Autoprod
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