Newsquier a écrit :
La première, c'est qu'un magazine pour vivre a besoin de recettes publicitaires. C'est la dure loi du marché : pas pub, pas de mag dans la plupart des cas.
La seconde, c'est qu'il faut bien réfléchir avant de descendre un produit car les conséquences sont particulièrement graves pour la marque sur le plan économique et social. Je connais des entreprises qui ont fermé, et donc ont licencié des centaines de salariés, suite à de "mauvais" articles dans la presse. Il faut bien y penser avant d'écrire n'importe quoi. Moi, quand je m'apperçois qu'une moto sur laquelle je dois écrire souffre d'un grave défaut, je contacte d'abord le fabriquant, demande plusieurs autres modèles, les essaye et vois si le défaut persiste ou s'il était propre à un exemplaire. Si le défaut a disparu, je signale simplement qu'un modèle dans la série avait un problème mais pas les autres. Si le défaut persiste, je contacte les services techniques du constructeur et analyse le problème avec leurs ingénieurs. Bien souvent, cette simple concertation suffit à régler le problème en apportant des solutions simples. Je considère que cette démarche est beaucoup plus constructive pour le lecteur et le consommateur que de simplement dire que cette bécane c'est la bombe ou c'est de la merde.
Dernier point : Doumé, lorsue tu affirmes que la plupart des rédacteurs de la presse spécialisée ne sont pas des journalistes, tu te trompes. Je suis rédacteur dans un groupe de presse qui édite neuf titres, tous spécialisés dans les loisirs ; je suis journaliste et titulaire de la carte de presse comme mes 20 autres collègues. Enfin, lorsque tu affirmes que journaliste est un titre qui sanctionne de longues études, saches que je suis autodidacte comme à peu près 70 % des journalistes en poste.
Pour avoir été journaliste spécialisé pendant plus d'une vingtaine d'années je suis d'accord avec toi... mais il faut quand même admettre que l'argent des annonceurs (même si comme tu le dis il y a moyen d'établir une relation constructive...) pèse hélas lourdement sur la liberté rédactionnelle. Celà dit pour avoir été au cours de ma carrière, également du côté annonceur, les "essayeurs" journalistes (dans quelque domaine que ce soit) disent aussi souvent des âneries... j'ai obtenu à ce titre pas mal de rectificatifs suite à des critiques infondées dues à un manque de professionnalisme évident de certains rédacteur dits "spécialisés"...
Quand à Doumé, il se trompe et je n'ai rien à ajouter aux précisions que tu as apportées...