La gamme Torpedo des produits Two Notes n'a plus à prouver son succès. Que ce soit en utilisation studio ou live, le guitariste et même le bassiste disposent d'un choix parmi plusieurs appareils permettant d'avoir le son en toute circonstance avec les possibilités de simulations de baffles et de micros. C'est sans compter sur l'Opus, nouveau venu dans le roster Two Notes. Que propose-t-il de spécial ?

Pourquoi faire ?

Il n'est jamais vain de rappeler la fonction d'une gamme d'appareils, surtout pour les nouveaux venus. La gamme Torpedo chez Two Notes vous propose de vous économiser du temps et des tourments en simulant de façon hyper réaliste une prise de son professionnelle en live ou studio d'un baffle de guitare ou de basse. Il est en effet possible de bouger l'emplacement des micros, de choisir quels micros vont capter votre baffle (Shure SM57 ou Sennheiser MD421 par exemple) et bien entendu de choisir le baffle en lui-même étant donné que cet élément influence énormément le son de final, quel que soit l'ampli. Ces appareils se situent entre la tête d'ampli et le baffle, qui peut éventuellement devenir facultatif s'il s'agit d'une loadbox comme le Captor X.

Two Notes Opus

Connectique et cosmétique

Avant d'expliquer les détails, analysons la robe de l'unité. Tout de noir vêtu, l'Opus affiche un format identique au Cab M. Le parti pris est ici la sobriété, un meilleur choix peut-être qu'un blanc qui se remarque trop dans un matériel ampli et baffle majoritairement noir. De taille équivalente à une pédale, l'Opus n'en propose pas moins une connectique fournie avec beaucoup de possibilités. Un switch sur le côté droit permet de choisir ce qui entre, un ampli, un pedalboard ou bien même carrément une guitare ou une basse. Attention, il ne s'agit pas d'une loadbox et il faudra obligatoirement connecter un baffle ou justement une loadbox pour éviter de sérieux dommages à votre ampli si vous faites ce choix de connectique. Nous trouvons au format mini-jack une sortie casque, une entrée AUX et une prise MIDI avec câble fourni pour établir une communication avec d'autres appareils et ainsi synchroniser vos presets globaux, bien vu ! Une fiche secteur, une prise USB-C qui remplace avantageusement l'ancien format, deux sorties ligne et DI complètent le tableau connectique. Toujours pas d'interrupteur pour la mise en et hors service, dommage... Deux contrôleurs rotocontacteurs et poussoirs permettent de piloter l'engin même si votre serviteur a privilégié le logiciel Torped Remote pour réaliser la vidéo de test, une version smartphone et un contrôle Bluetooth étant également proposés.

Les nouveautés

La grande nouveauté de l'Opus par rapport au Cab M est de proposer une section baptisée TSM pour Tube Stage Modeling dans le sens où sont présentes plusieurs simulations de préamps et d'étages de puissance avec des sons caractéristiques et ayant une véritable intéraction vec la sonorité globale. L'Opus devient ainsi l'ami de vos pédales, un préamp de type Fender étant notamment dédié à l'accueil de vos petits trésors pour en tirer toute la sève. Albion simule quant à lui un bon vieux stack britannique des années 80 et charme particulièrement le boomer que je suis. Dynamique, réactif, ce préamp est une vraie réussite et pourra constituer votre son principal sans aucun souci. Nifty 50 va plus loin et lorgne du côté high gain USA bien énervé et compressé mais reste très réaliste. Foxy porte bien son nom et simule un ampli au bord du breakup alors que les bassistes ne sont pas oubliés et disposent eux aussi d'un préamp qui rend l'Opus polyvalent dans toutes les situations et tous les usages. La section puissance simule EL34, EL84, 6L6 et KT88 avec bonheur, que ce soit en pentode ou triode. Pas de panique pour ceux qui considèrent ces termes comme du chinois, il suffit de trifouiller et de changer à la volée pour garder un son qui vous plaît, sans religion supplémentaire. Les sections EQ, Enhancer et Reverb sont toujours efficaces et habillent votre son de belle manière sans ajout supplémentaire en terme d'effets.

Verdict

Nous assistons à l'heure actuelle à une jolie petite guéguerre dont au final le musicien va sortir victorieux. En effet, Kemper et son Liquid Profiling, Neural avec le Quad Cortex et IK avec Tone X rivalisent de réalisme et d'ingéniosité pour nous proposer toujours plus et toujours mieux. L'Opus, dans ce contexte, constitue une sorte de chaînon manquant dans la gamme Torpedo qui, il faut bien le reconnaître, rend immédiatement et automatiquement le Cab M obsolète. Les simulations sont réalistes même si day one on aurait aimé qu'elles soient plus nombreuses. N'empêche, qui aurait cru il y a de cela quelques années qu'une si petite boîte puisse faire autant de choses... C'est fou quand même. Sachez pour finir, pour en avoir parlé directement avec Guillaume Pille, que l'Opus n'a pas une prise USB-C pour rien et que l'offre de préamps va s'étoffer avec le temps, mais chuuuut il ne faut pas le dire !

Les Plus

- Beaucoup de possibilités dans un format ultra compact
- Section TSM bien faite avec des simus réalistes
- Capable de faire face à toute situation

Les moins

- Toujours pas d'interrupteur
- On aurait aimé plus de préamps day one
- Rend de fait le Cab M obsolète

Test du Preamp Two Notes Opus