Le luthier Jean-Yves Alquier a fabriqué la basse à tout faire imaginée par l'artiste Dayon. Histoire d'un instrument pas comme les autres...

Une basse électrique équipée d'un piézo. Une basse midi. Et une basse avec une partie de touche fretless (sans frettes). Le tout dans un seul instrument.

Dayon en a rêvé, le luthier Jean-Yves Alquier l'a fait. Tout commence il y a cinq ans. Le bassiste-chanteur, qui se produit seul ou accompagné d'un batteur et d'un percussionniste, veut un instrument "tout en un".

A l'époque, il crée lui même sa basse : pas de sortie midi, pas de micro piézo mais "simplement" la partie haute du manche fretless et le reste fretté. "Ce n'était pas plus innovant que ça, en tout cas bien moins que ma basse actuelle". Ce n'était encore que le prototype du monstre qui est aujourd'hui son instrument de scène.

La rencontre avec Jean-Yves Alquier va tout changer. Le luthier de Perpignan et le bassiste travaillent en étroite collaboration : "Je voulais vraiment un instrument fait sur mesure. Cela a nécessité un gros travail de lutherie."



Aujourd'hui, le résultat est là : la Dayon basse 01 6 cordes possède trois sorties : électrique (en Bartolini), piézo et midi (reliée à un Korg 05WR). Autre caractéristique peu courante : "Elle ne possède ni potard de tonalité ni potard de volume. Toutes les nuances viennent de mes doigts", explique le bassiste.

De plus, sur les huit premières cases des trois cordes les plus aigües, le manche est fretless. "Ça me permet de jouer un couplet sur la partie frettée, par exemple, puis de passer en fretless sur le refrain".

Bref, une véritable mais respectable usine gaz dont Dayon ne peut se passer : "Je suis amoureux de cet instrument, qui va bien au-delà de la basse. C'est un peu une rencontre entre une basse et un piano. En plus, lorsque j'ai vendu ma Yamaha John Myung, je me suis rendu compte de quelque chose : j'ai voulu jouer une dernière fois dessus, j'en ai été incapable !"

Une bête de course qui permet à Dayon de créer un univers très particulier : si la voix rappelle immédiatement celle de Sting, la musique, elle, est un vaste melting-pot parfaitement maîtrisé. Pop, fusion, funk, blues... tout ici se mélange dans une harmonie apaisante.



Un peu comme Nosfell, Dayon a créé son propre langage, un yaourt aromatisé au français, à l'anglais saupoudré d'un dialecte africain imaginaire. Son premier album Moclew (11 titres) s'écoute avec plaisir, le genre de galette intrigante qu'on remet un coup pour repartir en voyage.

Guitariste.com et Guitare Live seront partenaires de Dayon pour son concert gratuit le 12 mai 2007 à La Mounède à Toulouse.

Pour découvrir Dayon et sa musique :
http://www.myspace.com/dayonbasse


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Alquier et Dayon, rencontre autour de la basse