knight_of_Ni a écrit :
marechalo a écrit :
La mémoire ça s'entretien. En jouant régulièrement, sérieusement, la capacité de mémorisation augmente, ensuite même si on oublie un peu, en retravaillant ça revient vite.
mon prof de piano m'a dit qu'il existait plusieurs types de mémoires (ça marche pour la guitare aussi je pense)
-la mémoire factuelle : ce sont les doigts qui, à force de jouer la même chose, viennent se poser d'instinct sur les bonnes notes
-la mémoire auditive : tu sais à l'avance comment ça doit sonner, donc tu place tes doigts au bon endroit
-la mémoire harmonique : ici c'est en fait connaitre les différentes tonalités et modulations du morceau... savoir quand on change de tonalité ect.. (bon pour le jazz on repassera pour ce type de mémoire)
donc en gros, chacun a ses 3 types de mémoire, mais chacun la développe différemment (la plupart du temps, on utilise la mémoire factuelle), mais il existe d'autres moyens de mémoriser un morceau.
A priori, l'exemple que tu donnes pour la mémoire factuelle est incorrect, car la mémoire factuelle n'est pas conservée lors d'un incident mnésique (cas des amnésiques qui savent jouer d'u instrument, sans pour autant arriver à à faire appel à la mémoire contextuelle).
Ce que tu décris correspond à la mémoire sémantique.
La mémoire sémantique, dans le cas de la musique ne se développe que par un entrainement très régulier, au bout duquel l'éxecution ne se fait plus de manière consciente. Par exemple, pour la plupart des guitaristes, les accords de base, ou les power-chords entrent vite dans la mémoire sémantique. C'est le cas de la cognition du langage aussi. On ne réfléchit plus consciemment aux principes de "sujet, verbes, compléments, adjectifs, formes négatives, interrogatives, etc..."
Cette mémoire là est importante pour la fluidité. C'est elle qui permet la rapidité d'execution. Et c'est pour cela qu'il faut sans cesse travailler des enchainements auxquels nos doigts ne sont pas habitués pour augmenter l'étendue de la mémoire sémantique. Ainsi, on n'oppose plus de résistance à certains enchainements.
La mémoire auditive: je l'appelerais plutôt mémoire synesthesique. C'est lorsque des connexions entre 2 sens se font. Ici, l'audition et la vision. On l'utilise pour la connaissance des intervalles.A force de pratique, on sait d'avance que si on a un espace de 1 case, on a une intervalle de seconde majeure. C'est une mémore que l'on développe par la pratique de morceaux très enrichis, utilisant beaucoup d'arpèges, de mélodies...
pour moi, la mémoire harmonique en fait partie., c'est de la mémoire synesthesique.
Par contre, je ne vois pas pourquoi on repasserait dessus pour le jazz...
Et enfin, il y a la mémoire contextuelle, liée à des évènements, et faisant référence au temps. Apprentissage d'un morceau où l'on établit une structure enorganisant temporellement les différents évènements musicaux (refrains, couplets, ponts, chorus...).
Cette mémoire a de grande chances d'être altérée lors d'une amnésie.