Ce n'est pas le bon topic mais je voulais dire que je trouve la tarte à la crème de Desproges un peu fatigante à force de la lire. Je pense qu'il s'est planté sur ce point, et même que la grande erreur de sa carrière a été de croire qu'il peut exister un humour neutre.
L'humour qualifie les êtres, il est forcément politique, soit émancipateur soit oppressif. Il sert parfois à agresser et humilier. Il sert à renforcer les stéréotypes et les stigmates. A quel moment décide-t-on à la place d'autrui que sa douleur est risible, que c'est à nous de définir le sens de sa souffrance à lui? L'humour est tout le temps utilisé par les oppresseurs, pour se libérer de la culpabilité qui les habite. Je ne crois pas a contrario que les gags sur les blondes soient fréquents dans les milieux progressistes : ça ne les fait sincèrement pas rire.
L'humour est un transformateur relationnel, un vecteur de communication. Donc au contraire de Desproges, je pense qu'il sert justement à communiquer avec les personnes (ou soi-même) avec qui on n'arrive pas à communiquer autrement.
Ramener l'humour à un second degré gratuit et indifférent est aussi réducteur que voir l'humour comme manifestation d'un premier degré. L'humour est nécessaire dans la vie relationnelle (avec autrui mais aussi soi-même), comme une pelle l'est pour creuser un trou. Son usage transforme le monde environnant. J'essaie d'éviter de rire des victimes, des dominés, par exemple. Non que cela ne me fait pas toujours rire, mais que si j'en ris, c'est que j'ai quelque chose à régler plutôt.
L'humour qualifie les êtres, il est forcément politique, soit émancipateur soit oppressif. Il sert parfois à agresser et humilier. Il sert à renforcer les stéréotypes et les stigmates. A quel moment décide-t-on à la place d'autrui que sa douleur est risible, que c'est à nous de définir le sens de sa souffrance à lui? L'humour est tout le temps utilisé par les oppresseurs, pour se libérer de la culpabilité qui les habite. Je ne crois pas a contrario que les gags sur les blondes soient fréquents dans les milieux progressistes : ça ne les fait sincèrement pas rire.
L'humour est un transformateur relationnel, un vecteur de communication. Donc au contraire de Desproges, je pense qu'il sert justement à communiquer avec les personnes (ou soi-même) avec qui on n'arrive pas à communiquer autrement.
Ramener l'humour à un second degré gratuit et indifférent est aussi réducteur que voir l'humour comme manifestation d'un premier degré. L'humour est nécessaire dans la vie relationnelle (avec autrui mais aussi soi-même), comme une pelle l'est pour creuser un trou. Son usage transforme le monde environnant. J'essaie d'éviter de rire des victimes, des dominés, par exemple. Non que cela ne me fait pas toujours rire, mais que si j'en ris, c'est que j'ai quelque chose à régler plutôt.
Vous battez pas, je vous aime tous
