Une sonnerie de téléphone. Une main décroche le combiné. Quelqu'un est disponible pour accueillir la parole de celui qui appelle. Ce sont des pleurs quelquefois, des mots indistincts ou des phrases malhabiles. Il est difficile d'exprimer le malaise que l'on ressent, l'angoisse qui accable. Les mots et les silences disent le mal de la séparation, de la déchirure ou de la solitude, la douleur physique ou morale, ou encore le mal-être, avec, parfois, cette envie lancinante de mettre fin à cette souffrance par le suicide. La parole libérée, reçue et respectée par un autre entièrement disponible, peut conduire à un apaisement, à une demande plus claire et plus cohérente où réapparaissent confiance et espoir si nécessaires pour vivre.