Les écrivains "rock"

Virginie Despentes, ou le stéréotype de l'auteur dégueulasse hyper-hypée par ses contemporains débiles (Manoeuvre et consorts)...Je veux bien prêter à l'écriture une portée punk-m'en-fous-d'écrire-correctement, mais ses bouquins sont un foutage de gueule complet, c'est du niveau CM2.



J'ai du mal à voir où s'arrête la frontière floue du concept de "littérature rock", mais certains rapprochements me semblent faisables. Scott Walker et Samuel Beckett, David Thomas de Pere Ubu et...David Thomas de Pere Ubu (son bouquin "the Book of Hieroglyphs" est une lecture très plaisante), Lou Reed et, voyons, Richard Yates (dans le rendu réaliste et cruel des relations humaines), Arthur Miller (idem) et Truman Capote (le véritable New York fantasmé), Tom Waits et Tennessee Williams, etc.
J'ai toujours du mal à ne pas voir Georges Bataille comme lié à tout ce bordel d'une manière ou d'une autre, non plus.

Et oui…
Si tu veux du merdique dans un autre genre, y a Christine Angot ou dans un autre : Dantec…

Despentes elle s'améliore plutôt avec le temps, ce n'est pas le cas d'Angot ou de Dantec.

Voilà une autobio rock n roll

Despentes, j'ai lu hein, comme Djian, ce genre de trucs, mais c'est tout ce que je déteste, ce grande-gueulisme pseudo-blasé, pseudo-rock, pseudo-cool-tranchant, toujours ce même humour made-in-rock-critic, interchangeable, copié à loisir, alors si on tente de cerner un territoire rock en littérature, faudrait (selon ma sensibilité) une dose d'énergie, d'insouciance, de fun et de fuck des convenances, du qu'en-dira-t-on, de l'académisme, de la prétention, faudrait que ce soit court, que ça punche et te remplisse vite d'un tas d'émotions et qui te donnent envie d'y revenir, et tout ça, bah c'est quand même souvent vachement éloigné de la "littérature".
je vois outre la question essentielle du style qu'en poésie qu'on puisse approcher un peu ça, voire avec des nouvelles, des fragments...

et puis ne pas confondre jazz et rock... c'est pas tout à fait pareil... par exemple, le "flow" de Kerouac sonne jazz à mes oreilles, pas rock.

Pas rock sur le plan musical mais sur le plan du vécu ca l'est totalement
La rage de vivre
Milton Mezz Mezzrow, Bernard Wolfe
Traduit par Marcel Duhamel

le pitch:
http://www.buchetchastel.fr/la(...)26984

Une évidence. Un super délire psyché à la Spinrad.

Comme ça a été dit plus haut je pense immédiatement à Bukowski. Même s'il n'avait effectivement aucune sympathie pour le rock...

Bien que ces livres ne traitent pas de musique, leur sujet est bien rock n'roll et sont assez cultes pour moi. Les deux sont autobiographiques.

Cizia Zikë - "Oro": Un aventurier, ex-taulard, ex-légionnaire, ex-trafiquant en tout genres, s'essaie à l'extraction d'or au cœur de la jungle du Costa-Rica.
Don Juan Carlos, plus connu au Costa-Rica sous le nom d'El Frances, marche seul sur la plage et se dirige vers les montagnes du Panama. Accrochées autour du cou, ses bottes. Glissés à l'intérieur : son passeport et trois kilos d'or repartis dans chacune d'entre elles. Pour tout autre compagnon, un holster qui contient un gros calibre 44 Magnum, quelques bâtons de dynamite, un jean et une chemise. Juan Carlos laisse derrière lui pas mal de regrets et plus de 80 plaintes et autres motifs d'arrestation. Toutes les polices du Costa-Rica le recherchent, il s'en moque royalement.

Jon Roberts & Evan Wright - "American Desperado": L'histoire de Jon Roberts, mafieux qui va gravir les échelons du trafic de drogue dans les années 70/80 et devenir le distributeur du cartel de Medellin aux USA. Pour ceux qui ont entendu parler des "Cocaïne Cowboys", il y avait eu un doc il y a quelques années, Roberts est LE Cocaïne Cowboy par excellence. A côté, Scarface c'est un chaton...
«Dans les années 1980, on arrêtait tics petits consommateurs de drogue colombiens qui nous parlaient d'un gringo barbu. [...]
- Il a un nom ?
- John.
Pendant des années, on a recherche un «gringo barbu» nomme John. Je n'ai jamais pense que son nom pouvait s'écrire sans «h». On a récolté quelques informations. C'était un vétéran du Vietnam, un cinglé hyper-violent qui voyageait en compagnie d'un géant.
- Un géant ? Tu te fous de nous '
- Je vous jure, le gringo travaille avec un géant.
Pendant des années, on n'a eu que ça pour enquêter : John. Gringo barbu. Se balade avec un géant.»

Martin Michaud
Cet homme cumule des métiers/passions disparates.

Je l'ai lu celui-là. Je ne sais pas si c'est rock n'roll, mais le bonhomme est effectivement un sacré morceau.

En effet, avocat d’affaires, difficile de trouver plus rock n'roll comme activité

étrange mélange is'nt it?
Mais c'est un repenti.