On imagine invariablement Eddie jouer en torturant le vibrato, qu'il soit vintage pour le premier album ou bien bloquant par la suite. Ayant popularisé le Floyd Rose en étant un des premiers utilisateurs de ce système révolutionnaire, il a intégré à son jeu moult artefacts techniques dépendants de cette façon de jouer sur la tension des cordes. C'est oublier bien vite que l'ami Ed a tout de même enregistré sans vibrato pour le premier album, notamment Running With The Devil.
Ce n'est donc pas incohérent de trouver des modèles avec chevalet fixe à travers la marque EVH qui était devenue la sienne après une collaboration avec Music Man et la commercialisation de ce design moins superstrat que sa légendaire Frankenstrat. On retrouve donc la forme associée au fameux guitariste avec un corps à la découpe spécifique, mais ayant toujours eu du mal à convaincre votre serviteur, l'accès aux aigus constituant une chose à laquelle il faut s'habituer. On retrouve du tilleul pour ce corps, un manche vissé 22 cases en érable torréfié, de même que la touche qui affiche un radius compensé (et non pas "composé", pitié !). Rappelons que la torréfaction d'un bois lui ôte la majorité de son humidité, le rendant plus stable suivant les conditions de jeu.
L'intérêt principal réside donc dans ce chevalet fixe en deux parties Tune-O-Matic, avec cordier et chevalet noirs mettant un pied dans l'univers de Gibson. Le look général de la guitare n'en pâtit pas, le visuel reste agréable sans choquer. Les micros sont des Wolfgang Mexicains, tout comme la guitare, et sont vissés directement dans le corps. Tonalité et volume avec Treble Bleed contrôlent ces microphones sans proposer de positions splittées. Une guitare simple et sobre au tarif de 590 euros qui s'adresse à tous, fans du grand Ed ou non. Trois couleurs sont proposées, blanc, noir et sea foam pearl metallic.
Plus d'infos sur le site de EVH.