
- rdupoil
-
Custom Top utilisateur
Salut,
En me baladant dans ce forum, j'ai trouvé plein d'information sur la façon de finir des grattes mais finalement assez peu de détails.
La présentation suivante est la réalisation d'une "restauration" plutôt refinition d'une gratte à l'origine Stanbury. J'essaierais d'expliquer en détail comment j'ai procédé. Ce qui signifie que c'est plus un "journal" qu'un mode d'emploi. Je fais certainement un paquet de conneries, et ceux d'entre vous qui se lanceront pourront à leur tour expérimenter et contredire les trucs que je raconterais ici.
Si vous avez des suggestions ne vous en privez pas. A l'heure où je commence cette présentation, je n'ai pas encore commencé le vernis de la guitare.
Mais bon. Avancons: Au départ, j'achète cette gratte en pièces à partir de cette photo:
![]()
Le corps me plait bien, le manche est trés correct. La couleur est en fait un mauve "pastel" translucide que je trouve horrible. Avant de remonter la guitare, je décide de la retaper pendant mes vacances.
Première étape: le décapage.
Je prends dans mon bagage du décapant chimique bois communément appellé décapex après avoir examiné un pet de la guitare: c'est du gros vernis. C'est une espece de gel qui ressemble à la colle scotch à l'odeur. C'est un produit à utiliser avec précaution et avec des gants. Il décape les doigts presque aussi bien que les vieilles peintures ou vernis.
Il suffit de l'appliquer au pinceau ou au couteau sur le vernis de le laisser se rigidifier et ensuite d'enlever à la spatule:
![]()
![]()
Le vernis et la teinte s'en vont trés trés bien et pour cause, ils ont étés appliqué sur un apprêt, une couche de plastifiant transparent qui permet de ne pas se préoccuper de l'homogeneïté de la teinte appliqué directement sur du bois: pratique mais rendu moche. Ca réduit radicalement le temps passé en finition et la gratte est moins chère.
L'autre inconvénient: ca ne s'enlève pas au décapex.
Je tente donc un décapage au décapeur thermique: Ce qu'il y a de bien avec la décapeuse thermique, c'est que ca marche à presque tout les coups. Le problème avec la décapeuse thermique, c'est que ca marche presque à tous les coups. Il faut être prudent pour ne pas bruler le bois.
Ici, j'arrive bien à enlever l'apprêt mais pas assez bien pour me dispenser d'un gros poncage pour finir.
Du coup, je poncerai à la mimine...
A la main, parce que sur une guitare pleine de courbes, l'utilisation d'une ponceuse provoque des méplats. A la main, on corrige naturellement selon la courbe qu'on a sous les doigts, c'est long mais c'est propre.
Je commence avec du papier de verre 80, puis 120, 180 et enfin 220, c'est suffisant pour le bois.
On ne force jamais sur un poncage. Ca provoque de vilaines rayures dans le bois. On travaille en mouvements les plus amples possible et on utilise des cales à poncer: un petit bout de bois pour les plats, des flacons divers et variés pour les courbes les plus prononcées
L'avantage, c'est qu'on peut poncer partout même à la plage...
![]()
![]()
![]()
La finition du décapage:
Et voilà, le travail
Un test pour déterminer s'il reste de l'apprêt quelque part va consister avec un chiffon ou de la mèche de coton à appliquer de l'eau (un peu) sur le corps de la guitare. L'apprêt étant impérmeable on trouve vite les endroits qui ont besoin d'être reponcés.
Le poncage se finit avec du papier de verre au moins en dessous de 220.
La surface doit être complétement lisse au toucher, il ne doit plus y avoir traces des poncages précédents.
Les derniers poncages doivent accentuer le veinage du bois. Ici de l'érable de bonne qualité (le défaut d'apparence (trait marron) sous le floyd le ferait passer à la trappe chez un luthier digne de ce nom mais je ne suis pas luthier et pas digne de ce nom). Le veinage est trés beau. Les ondulations trés chouettes, et ici où là , on devine sur la photo des traces de "bird's eye")
![]()
![]()
La teinte, les couleurs
Je compte avoir une finition translucide. Même trés foncée, les finitions translucide ont ma préference. On peut parfaitement cacher la misère d'un bois pas trés funky sous une teinte féroce qui laissera quand même apparaitre les veinages essentiels. Je n'aime pas les peintures sur bois. On ne se refait pas.
On trouve des teintes à bois de deux sortes:
- Les teintes grasses (A l'alcool)
Les teintes à l'alcool ont l'avantage de sécher vite, de pouvoir s'appliquer sur des bois gras, des apprêts imperméables y compris au pistolet. C'est ce qu'on trouve sur la majorité de nos guitares.
L'inconvénient, c'est qu'elles nécessitent de l'alcool pur à portée de main, elles nécessitent du fondur si on veut utiliser un vernis à l'alcool.
- Les teintes à l'eau.
Les teintes à l'eau pénetrent plus profondément dans le bois, elles mettent le veinage du bois en avant, elles sont trés faciles d'utilisation. Elles font ressortir les pores du bois, ce qui impose un poncage trés leger avant vernissage.
Deux écoles. Comme je travaille à la main sans outillage, ma préference va aux teintes à l'eau. Ca m'arrange aussi dans la mesure où mes vernis sont à l'alcool.
Les teintes, contrairement à ce que j'ai pu lire ici, se mélangent trés bien entre elles la plupart du temps à condition qu'elles utilisent le même solvant.
C'est même comme ça qu'on les fabrique. Donc si vous avez du bleu et du jaune dans la remise, vous avez aussi du vert.
Ici, j'ai une idée de couleur avant d'acheter mes teintes: ce sera un lie de vin.
Je vais donc chez les frères Nordin rue du faubourg saint antoine acheter du rouge et du noir, flacons de 500ml pour 40 euros en tout.
(Première erreur: en passant par le quincailler, je fais un tour chez un coloriste qui m'explique que pour du rouge lie de vin, il faut du bleu... j'aurais jamais mon rouge lie de vin avec ce que j'ai. Qu'à cela ne tienne, je vais essayer quand même et je m'arreterai en chemin si je trouve quelque chose qui me plaise)
Je passe par le quincailler qui me fournit une chute de contreplaqué dans les couleurs de mon bois pour faire mon nuancier.
Je rassemble:
- De la mèche de coton pour appliquer la teinte.
- Deux récipients pour contenir mes mélanges.
- Ma plaque de contreplaqué que j'aurais rapidement poncé
- Quelques adages et leur corrolaires:
- Le mieux est l'ennemi du bien: Autant faire mieux.
- Ne remets pas à demain ce que tu peux faire aujourd'hui: Si!
- Les gouts et les couleurs...
Dernier conseil: quand on est pas un dieu des couleurs, il faut être patient.
Pour avoir mes couleurs dans l'oeil, je les passe en premier sur le nuancier. Ensuite, je cherche. Ce qui est compliqué ici, c'est que ca se fait au petit bonheur, la chance mais qu'il faut se souvenir précisément des proportions de couleur et de solvant (eau)
Le principe pour éclaircir une teinte, c'est d'ajouter du solvant.
Attention, le noir est trés souvent un violet trés trés foncé.
![]()
![]()
Au bout d'une heure, je ne trouve ni ma couleur, ni quelque chose qui me plaise. C'est à ce moment là que je décide d'appliquer le corrolaire du second adage et que je vais me coucher: l'oeil se fatigue autant que l'oreille, à partir d'un moment, je ne vois plus rien correctement.
Le lendemain, je reponce mon nuancier et je trouve ce que je voulais trés rapidement en partant de ce que j'avais déjà trouvé la veille, je passe la teinte avec de la mèche de coton roulé en boule que je passe rapidement avec des mouvements amples et sans m'arrêter sur une partie de la guitare.
Voilà la première couche de teinte séché sur la guitare. C'est encore imparfait: je passerai une seconde couche après avoir poncé au papier de verre 400 les exces de la premiere couche (tout doucement...):
![]()
Après le poncage de la guitare, je passe un tampon légerement imbibé d'eau sur la guitare: l'eau dissoudra dans le bois les exces et répartira la teinte sur le bois. Le dernier poncage est fait avec du p de verre 400 frotté sur lui même pour lui enlever de l'abrasivité (grosso modo le transformer en 800 ou 1000)
Attention, la teinte à bois n'est pas de la peinture quand on passe plusieurs couches on fonce fatalement la couleur. Il faut le prévoir et le tester sur le nuancier. Quand vous trouvez votre couleur, le plus simple est de la diluer encore et faire des tests d'application. C'est long mais quand on veut être sur du résultat, c'est le seul moyen.
La seconde couche est en train de sécher, si tout va bien, j'attaque le vernis demain.
Ce sera un vernis tampon. Quand je dis vernis tampon, je ne prétends pas appliquer ici du vernis au tampon tel qu'il est connu dans l'ébenisterie. Je prefere tout bêtement le rendu de ce vernis appliqué tant bien que mal par un amateur qu'un vernis à la bombe.
Alors quelques "jours" plus tard, j'ai entre temps commencé deux autres chantiers.
J'ai reponcé entièrement le corps, fait des essais en noir et décidé que ce serait noir.
Sur cette photo, une stratoïde que j'ai teinté en "rouille", c'est un rouge additionné d'une chiure de violet (noir allongé d'eau).
Vous voyez l'ensemble du matos que j'utilise pour le vernis
à droite, le tampon. l'écuelle dans laquelle je mets le vernis à l'alcool, la guitare et le plan de travail:
![]()
La confection du tampon est toute simple:
Au départ, trés legerement imbiber d'alcool le tampon pour ne pas le rendre trop "avide". Ensuite il faut le tremper dans le vernis, le tremper pas le plonger. Vous placez la mèche de coton dans un chiffon doux auquel vous donnez une pointe d'oeuf:
![]()
Vous appliquez le tampon sans jamais appuyer. Le mieux est de lire le mode d'emploi et de faire une recherche sur le ouaibe sur l'application au tampon. Malgré tout ce qu'on peut en dire, c'est pas si difficile.
Vous vous ferez pas embaucher chez un ébeniste mais vous ferez quand même de plus beau vernis qu'à la bombe pour des finitions translucides.
Le matos, tout chez Casto:
![]()
La ponce de soie sert avant la première couche à remplir les pores de bois, on étale la ponce et on passe dessus un premier tampon "vierge" juste imbibé d'alcool.
On se débarasse proprement de l'excédent et on passe ensuite au vernis.
Le résultat est comme d'habitude pas immédiat.
Laisser sécher 3 couches, poncer au papier de verre 600 trés trés legerement et passer autant de couche que nécessaire ou désiré. Plus il y a de couche plus l'effet est brilllant.
Ces photos montrent quelle guitare j'ai vernis en dernier (une est pas encore sèche):
![]()
![]()
Je terminerai dans la semaine, mais j'ai terminé cette présentation.
J'espere qu'elle sera utile.
J'éditerai pour montrer les grattes montées.
En me baladant dans ce forum, j'ai trouvé plein d'information sur la façon de finir des grattes mais finalement assez peu de détails.
La présentation suivante est la réalisation d'une "restauration" plutôt refinition d'une gratte à l'origine Stanbury. J'essaierais d'expliquer en détail comment j'ai procédé. Ce qui signifie que c'est plus un "journal" qu'un mode d'emploi. Je fais certainement un paquet de conneries, et ceux d'entre vous qui se lanceront pourront à leur tour expérimenter et contredire les trucs que je raconterais ici.
Si vous avez des suggestions ne vous en privez pas. A l'heure où je commence cette présentation, je n'ai pas encore commencé le vernis de la guitare.
Mais bon. Avancons: Au départ, j'achète cette gratte en pièces à partir de cette photo:

Le corps me plait bien, le manche est trés correct. La couleur est en fait un mauve "pastel" translucide que je trouve horrible. Avant de remonter la guitare, je décide de la retaper pendant mes vacances.
Première étape: le décapage.
Je prends dans mon bagage du décapant chimique bois communément appellé décapex après avoir examiné un pet de la guitare: c'est du gros vernis. C'est une espece de gel qui ressemble à la colle scotch à l'odeur. C'est un produit à utiliser avec précaution et avec des gants. Il décape les doigts presque aussi bien que les vieilles peintures ou vernis.
Il suffit de l'appliquer au pinceau ou au couteau sur le vernis de le laisser se rigidifier et ensuite d'enlever à la spatule:


Le vernis et la teinte s'en vont trés trés bien et pour cause, ils ont étés appliqué sur un apprêt, une couche de plastifiant transparent qui permet de ne pas se préoccuper de l'homogeneïté de la teinte appliqué directement sur du bois: pratique mais rendu moche. Ca réduit radicalement le temps passé en finition et la gratte est moins chère.
L'autre inconvénient: ca ne s'enlève pas au décapex.
Je tente donc un décapage au décapeur thermique: Ce qu'il y a de bien avec la décapeuse thermique, c'est que ca marche à presque tout les coups. Le problème avec la décapeuse thermique, c'est que ca marche presque à tous les coups. Il faut être prudent pour ne pas bruler le bois.
Ici, j'arrive bien à enlever l'apprêt mais pas assez bien pour me dispenser d'un gros poncage pour finir.
Du coup, je poncerai à la mimine...
A la main, parce que sur une guitare pleine de courbes, l'utilisation d'une ponceuse provoque des méplats. A la main, on corrige naturellement selon la courbe qu'on a sous les doigts, c'est long mais c'est propre.
Je commence avec du papier de verre 80, puis 120, 180 et enfin 220, c'est suffisant pour le bois.
On ne force jamais sur un poncage. Ca provoque de vilaines rayures dans le bois. On travaille en mouvements les plus amples possible et on utilise des cales à poncer: un petit bout de bois pour les plats, des flacons divers et variés pour les courbes les plus prononcées
L'avantage, c'est qu'on peut poncer partout même à la plage...



La finition du décapage:
Et voilà, le travail
Un test pour déterminer s'il reste de l'apprêt quelque part va consister avec un chiffon ou de la mèche de coton à appliquer de l'eau (un peu) sur le corps de la guitare. L'apprêt étant impérmeable on trouve vite les endroits qui ont besoin d'être reponcés.
Le poncage se finit avec du papier de verre au moins en dessous de 220.
La surface doit être complétement lisse au toucher, il ne doit plus y avoir traces des poncages précédents.
Les derniers poncages doivent accentuer le veinage du bois. Ici de l'érable de bonne qualité (le défaut d'apparence (trait marron) sous le floyd le ferait passer à la trappe chez un luthier digne de ce nom mais je ne suis pas luthier et pas digne de ce nom). Le veinage est trés beau. Les ondulations trés chouettes, et ici où là , on devine sur la photo des traces de "bird's eye")


La teinte, les couleurs
Je compte avoir une finition translucide. Même trés foncée, les finitions translucide ont ma préference. On peut parfaitement cacher la misère d'un bois pas trés funky sous une teinte féroce qui laissera quand même apparaitre les veinages essentiels. Je n'aime pas les peintures sur bois. On ne se refait pas.
On trouve des teintes à bois de deux sortes:
- Les teintes grasses (A l'alcool)
Les teintes à l'alcool ont l'avantage de sécher vite, de pouvoir s'appliquer sur des bois gras, des apprêts imperméables y compris au pistolet. C'est ce qu'on trouve sur la majorité de nos guitares.
L'inconvénient, c'est qu'elles nécessitent de l'alcool pur à portée de main, elles nécessitent du fondur si on veut utiliser un vernis à l'alcool.
- Les teintes à l'eau.
Les teintes à l'eau pénetrent plus profondément dans le bois, elles mettent le veinage du bois en avant, elles sont trés faciles d'utilisation. Elles font ressortir les pores du bois, ce qui impose un poncage trés leger avant vernissage.
Deux écoles. Comme je travaille à la main sans outillage, ma préference va aux teintes à l'eau. Ca m'arrange aussi dans la mesure où mes vernis sont à l'alcool.
Les teintes, contrairement à ce que j'ai pu lire ici, se mélangent trés bien entre elles la plupart du temps à condition qu'elles utilisent le même solvant.
C'est même comme ça qu'on les fabrique. Donc si vous avez du bleu et du jaune dans la remise, vous avez aussi du vert.
Ici, j'ai une idée de couleur avant d'acheter mes teintes: ce sera un lie de vin.
Je vais donc chez les frères Nordin rue du faubourg saint antoine acheter du rouge et du noir, flacons de 500ml pour 40 euros en tout.
(Première erreur: en passant par le quincailler, je fais un tour chez un coloriste qui m'explique que pour du rouge lie de vin, il faut du bleu... j'aurais jamais mon rouge lie de vin avec ce que j'ai. Qu'à cela ne tienne, je vais essayer quand même et je m'arreterai en chemin si je trouve quelque chose qui me plaise)
Je passe par le quincailler qui me fournit une chute de contreplaqué dans les couleurs de mon bois pour faire mon nuancier.
Je rassemble:
- De la mèche de coton pour appliquer la teinte.
- Deux récipients pour contenir mes mélanges.
- Ma plaque de contreplaqué que j'aurais rapidement poncé
- Quelques adages et leur corrolaires:
- Le mieux est l'ennemi du bien: Autant faire mieux.
- Ne remets pas à demain ce que tu peux faire aujourd'hui: Si!
- Les gouts et les couleurs...
Dernier conseil: quand on est pas un dieu des couleurs, il faut être patient.
Pour avoir mes couleurs dans l'oeil, je les passe en premier sur le nuancier. Ensuite, je cherche. Ce qui est compliqué ici, c'est que ca se fait au petit bonheur, la chance mais qu'il faut se souvenir précisément des proportions de couleur et de solvant (eau)
Le principe pour éclaircir une teinte, c'est d'ajouter du solvant.
Attention, le noir est trés souvent un violet trés trés foncé.


Au bout d'une heure, je ne trouve ni ma couleur, ni quelque chose qui me plaise. C'est à ce moment là que je décide d'appliquer le corrolaire du second adage et que je vais me coucher: l'oeil se fatigue autant que l'oreille, à partir d'un moment, je ne vois plus rien correctement.
Le lendemain, je reponce mon nuancier et je trouve ce que je voulais trés rapidement en partant de ce que j'avais déjà trouvé la veille, je passe la teinte avec de la mèche de coton roulé en boule que je passe rapidement avec des mouvements amples et sans m'arrêter sur une partie de la guitare.
Voilà la première couche de teinte séché sur la guitare. C'est encore imparfait: je passerai une seconde couche après avoir poncé au papier de verre 400 les exces de la premiere couche (tout doucement...):

Après le poncage de la guitare, je passe un tampon légerement imbibé d'eau sur la guitare: l'eau dissoudra dans le bois les exces et répartira la teinte sur le bois. Le dernier poncage est fait avec du p de verre 400 frotté sur lui même pour lui enlever de l'abrasivité (grosso modo le transformer en 800 ou 1000)
Attention, la teinte à bois n'est pas de la peinture quand on passe plusieurs couches on fonce fatalement la couleur. Il faut le prévoir et le tester sur le nuancier. Quand vous trouvez votre couleur, le plus simple est de la diluer encore et faire des tests d'application. C'est long mais quand on veut être sur du résultat, c'est le seul moyen.
La seconde couche est en train de sécher, si tout va bien, j'attaque le vernis demain.
Ce sera un vernis tampon. Quand je dis vernis tampon, je ne prétends pas appliquer ici du vernis au tampon tel qu'il est connu dans l'ébenisterie. Je prefere tout bêtement le rendu de ce vernis appliqué tant bien que mal par un amateur qu'un vernis à la bombe.
Alors quelques "jours" plus tard, j'ai entre temps commencé deux autres chantiers.
J'ai reponcé entièrement le corps, fait des essais en noir et décidé que ce serait noir.
Sur cette photo, une stratoïde que j'ai teinté en "rouille", c'est un rouge additionné d'une chiure de violet (noir allongé d'eau).
Vous voyez l'ensemble du matos que j'utilise pour le vernis
à droite, le tampon. l'écuelle dans laquelle je mets le vernis à l'alcool, la guitare et le plan de travail:

La confection du tampon est toute simple:
Au départ, trés legerement imbiber d'alcool le tampon pour ne pas le rendre trop "avide". Ensuite il faut le tremper dans le vernis, le tremper pas le plonger. Vous placez la mèche de coton dans un chiffon doux auquel vous donnez une pointe d'oeuf:

Vous appliquez le tampon sans jamais appuyer. Le mieux est de lire le mode d'emploi et de faire une recherche sur le ouaibe sur l'application au tampon. Malgré tout ce qu'on peut en dire, c'est pas si difficile.
Vous vous ferez pas embaucher chez un ébeniste mais vous ferez quand même de plus beau vernis qu'à la bombe pour des finitions translucides.
Le matos, tout chez Casto:

La ponce de soie sert avant la première couche à remplir les pores de bois, on étale la ponce et on passe dessus un premier tampon "vierge" juste imbibé d'alcool.
On se débarasse proprement de l'excédent et on passe ensuite au vernis.
Le résultat est comme d'habitude pas immédiat.
Laisser sécher 3 couches, poncer au papier de verre 600 trés trés legerement et passer autant de couche que nécessaire ou désiré. Plus il y a de couche plus l'effet est brilllant.
Ces photos montrent quelle guitare j'ai vernis en dernier (une est pas encore sèche):


Je terminerai dans la semaine, mais j'ai terminé cette présentation.
J'espere qu'elle sera utile.
J'éditerai pour montrer les grattes montées.