Influence du prix d'un micro sur sa qualité.

KIRK HAM
Salut !
Cela fait un bout de temps (à peu près 1 an) que je me pose une question.
Quelle est l'influence du prix d'un micro sur sa qualité ?
Posée comme ça, vous me répondrez pour le plupart : "Bah un micro haut de gamme sera meilleur qu'un micro bas de gamme (mais pas forcément). Mais bien évidemment tout cela dépend des goûts du guitariste et tout ça... etc."
Enfin bref, je m'explique :
Si l'on prend des micros d'une Squier et les micros d'une Fender US (gardons dans le cadre de notre comparaison, des micros bobinés par une machine). Ces micros ne sonnent pas du tout pareils. Le Fender sonne plus plein et mieux que le Squier. Alors que ça ne reste que des aimants et du fil de cuivre bobiné autour.
La différence de qualité se fait donc par quoi ?
Squier ferait des économies sur la longueur du bobinage, ce qui ferait des micros avec un niveau de sortie plus faible ?
Il y aurait différentes qualités de cuivre pour le bobinage ?
J'aimerais donc savoir ce que vous en pensez, et ce que vous savez ; car je me demande vraiment pourquoi les marques bas de gamme ne font pas de bons micros...
Bien sûr je parle de micros bobinés par une machine. Donc un bobinage régulier. Pas un bobinage manuel.
Merci.
Le Tweed, c'est la vie.
Xeelee
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    Xeelee
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Des aimants et du fil, certes... mais peut-être aussi différentes façon de constituer les alliages qui vont faire ton fil et tes aimants... Des variations de composition quoi (et d'impuretés).
Les micros sont des capteurs qui ont donc leur sensibilité, que nous musiciens traduiront par la dynamique, et leur réponse en fréquence, que l'on appréciera par le timbre. Plus la distribution du champ des aimants...

Alors quelques variations de paramètres dans les matériaux feront que ça ne sonne pas pareil...
De la même manière qu'il y a aulne et aulne selon les strats (par exemple), ce doit être pareil pour alnico 5 et alnico 5 pour tes aimants...

Dans un autre domaine, deux capteurs de température à résistance de platine par exemple n'auront pas les mêmes qualités métrologiques ("précision" par exemple), car il y a platine et platine (impuretés)... Et de la même façon, il y a d'énormes variations sur le prix !!!
Consulte à donf G.com depuis 2002. S'inscrit en 2012. 10 ans de retard, pas de doute, j'suis guitariste !!!
Jackson DK2 EDS (Seymour Duncan TB6, STK1, SCR) HSH/SSS et aussi... Jackson(s) !
KIRK HAM
D'accord merci. Donc ça varie en fonction de la qualité des composants de base du micro alors.
Le Tweed, c'est la vie.
Xeelee
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    Xeelee
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Attendons d'autres avis, mais ça doit être quand même primordial...


Consulte à donf G.com depuis 2002. S'inscrit en 2012. 10 ans de retard, pas de doute, j'suis guitariste !!!
Jackson DK2 EDS (Seymour Duncan TB6, STK1, SCR) HSH/SSS et aussi... Jackson(s) !
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Je suis assez d'accord avec l'Alien.

Tout est une histoire de champ magnétique (ne sois pas pressé d'apprendre ça ), donc la qualité du fil (et donc surtout les histoire d'impuretés) doit permettre de trouver le meilleur compromis entre une bonne "réponse", sans pour autant enlever tout le sustain à la corde... Ce ne sont que des histoires d'entre-deux, comme toujours, l'équilibre entre sensibilité et fiabilité...

En gros, c'est de l'induction: le micro créé un champ magnétique constant, et le mouvement de la corde va le modifier (à l'inverse, tu peux avoir un champ magnétique variable pour créer un courant dans un conducteur). Dans le cas du micro, il apparait un courant.

Le micro, c'est une bobine, une inductance, appelle ça comme tu veux. Son champ magnétique dépend du nombre de spires qu'il possède, sa hauteur et son "rayon" dans le cas d'une bobine cylindrique. Donc que des paramètre géométriques. Mais ça doit avoir une sale gueule ce champ, étant donné que ça fait une bobine assez écrasée, les effets de bords doivent être assez monstrueux...

Peut être que le réglage final des plots joue aussi ? Je sais pas, mais c'est pas bâclé sur les premiers prix ? (jamais fait attention...)
arsenelapin
Dans tous les cas les discutions sur ce genre de composants est toujours délicat, car il y a une chose à prendre en compte : tout le monde n'entends pas les même subtilités. Pour 9/10 des gratteux il n'y a pas vraiment d'intérêt au matos boutique, particulièrement pour les micros.
Par contre pour celui qui entends les différences nettement, souvent d'ailleurs ce sont ceux qui utilisent du matos de construction vintage (qui en général font ressortir davantage les nuances), là y a beaucoup matière à réflexion dans le choix d'un micro. Il y a tellement de paramètres à prendre en compte !

Par ailleurs les micros strat squier ont en général un unique aimant dessous le micros plutôt qu'avoir tous les plots aimantés, ce qui permet de diminuer considérablement les couts en matière.

De même il y a différentes qualités d'aimants, j'ai eu l'occasion de bobiner deux micros totalement similaire à l'exception des aimants, un d'origine plutôt asiatique, un autre issus d'un Van Zandt. Ben mazette cette différence de son ! Pourtant le bobinage était vraiment très très proche! Ben le Van Zandt mettait la misère à l'autre ! Alors je ne parle même pas de la qualité des fils, car entre mon micro bobiné avec les aimants Van Zandt et un Van Zandt y avait encore un fossé... Ceci dit je n'ai pu waxpotter pour mettre sur un pied d'égalité, mais alors que cette opération est sencée brider un peu le micro là le Van Zandt surpassait l'autre de par sa chaleur et la sensibilité au touché.

Bref tellement de critères, mais audibles pour peu de gratteux. Si on arrive pas à discerner les différences c'est pas grave au contraire c'est plus simple, et en aucun cas c'est un critère pour dire si on est bon gratteux ou pas.

Bref c'est aussi ne raison pour laquelle je me méfie des fabricants boutique low cost, car c'est facile de faire un miro boutique pas cher en rognant sur la qualité des composants.

Mais bon à part ça sur ma LP je vais virer mes Van Zandt pour mettre des Duesenberg (micros industriels !), car ils ont un grain que je recherche particulièrement. Y a aussi une question de goût certains préfèreront le son d'un micro très compressé (genre SD et autres). Et on a rien à dire à ça.

Le tout est de ne pas généraliser ce qui touche au préférences personnelle, non un micro boutique n'est pas forcément mieux qu'un micro d'usine, tout dépend de ce qu'on veux en faire, ce qu'on a besoin. C'ets le besoin qui doit motiver nos customisages et non nos envies de matos !
Facile à dire, mais le gas nous guette à chaque instant...
mick54000bis
j'aime bien ce genre de discussions, tres calme, argumentée sagement, en restant objectif sur un sujet qui finalement "pourrait" etre tres subjectif... pas de message du genre "si c'est cher, c'est que c'est mieux.." ou au contraire "pfff rien a foutre, c'est de la daube, c'est comme l'histoire du verni qui laisse le bois vibrer..."
Non vraiment, j’apprends des trucs et c'est vraiment ca que je recherche sur un forum. Merci les gars.

mick.
KIRK HAM
Ok. Merci beaucoup de vos réponses.
Donc en fait ça dépend vraiment de la qualité des composants. Je pensais pas qu'il y avait tant de différences que ça d'aimants.
Le Tweed, c'est la vie.
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arsenelapin a écrit :
Dans tous les cas les discutions sur ce genre de composants est toujours délicat, car il y a une chose à prendre en compte : tout le monde n'entends pas les même subtilités. Pour 9/10 des gratteux il n'y a pas vraiment d'intérêt au matos boutique, particulièrement pour les micros.
Par contre pour celui qui entends les différences nettement, souvent d'ailleurs ce sont ceux qui utilisent du matos de construction vintage (qui en général font ressortir davantage les nuances), là y a beaucoup matière à réflexion dans le choix d'un micro. Il y a tellement de paramètres à prendre en compte !

Par ailleurs les micros strat squier ont en général un unique aimant dessous le micros plutôt qu'avoir tous les plots aimantés, ce qui permet de diminuer considérablement les couts en matière.

De même il y a différentes qualités d'aimants, j'ai eu l'occasion de bobiner deux micros totalement similaire à l'exception des aimants, un d'origine plutôt asiatique, un autre issus d'un Van Zandt. Ben mazette cette différence de son ! Pourtant le bobinage était vraiment très très proche! Ben le Van Zandt mettait la misère à l'autre ! Alors je ne parle même pas de la qualité des fils, car entre mon micro bobiné avec les aimants Van Zandt et un Van Zandt y avait encore un fossé... Ceci dit je n'ai pu waxpotter pour mettre sur un pied d'égalité, mais alors que cette opération est sencée brider un peu le micro là le Van Zandt surpassait l'autre de par sa chaleur et la sensibilité au touché.

Bref tellement de critères, mais audibles pour peu de gratteux. Si on arrive pas à discerner les différences c'est pas grave au contraire c'est plus simple, et en aucun cas c'est un critère pour dire si on est bon gratteux ou pas.

Bref c'est aussi ne raison pour laquelle je me méfie des fabricants boutique low cost, car c'est facile de faire un miro boutique pas cher en rognant sur la qualité des composants.

Mais bon à part ça sur ma LP je vais virer mes Van Zandt pour mettre des Duesenberg (micros industriels !), car ils ont un grain que je recherche particulièrement. Y a aussi une question de goût certains préfèreront le son d'un micro très compressé (genre SD et autres). Et on a rien à dire à ça.

Le tout est de ne pas généraliser ce qui touche au préférences personnelle, non un micro boutique n'est pas forcément mieux qu'un micro d'usine, tout dépend de ce qu'on veux en faire, ce qu'on a besoin. C'ets le besoin qui doit motiver nos customisages et non nos envies de matos !
Facile à dire, mais le gas nous guette à chaque instant...


En parlant de wapottage, y'a pas d'autres techniques plus réversibles ? Milkyway m'avait parlé de mettre juste de la mousse, enfin ça marche chez lui en tout cas.
arsenelapin
Faut déjà à la base bien comprendre à quoi sert le waxpottage : il sert à "figer" la bobine, à limiter les vibrations du fil lui même ce qui génère la microphonie. La mousse ou même un scotch spécifique bien serré autour de la bobine va limiter le problème, mais pas le résoudre.
Le waxpottage lui va aller entre chaque fil (plus ou moins bien) et donc les figer mieux.

Donc si vous n'utilisez pas ou peu de satu, pas trop d'importance de beaucoup waxpotter. D'ailleurs les premiers micros Fender des 50' n'étaient pas waxpottés me semble-t-il. A noter que le waxpottage a pour effet de diminuer les harmoniques, donc la richesse du micro, ce qui n'est pas plus mal bien souvent, un micro trop riche c'est pas terrible pour les distorsion quand même. Disons qu'il faut trouver son équilibre. C'est encore là un de ces nombreux détails qui font le caractère d'un micro. Mais le plus important c'est la qualité des matériaux et le bobinage en lui même.
Bon, je vais regarder un tuto pour le waxpottage alors. Ça sera pas aussi optimal avec de la mousse mais on peut toujours essayer, c'est pas compliqué à enlever.

Merci pour ta réponse
milkyway77
Fender et Gibson ne waxpottaient pas dans les 50s.
Et la mousse entre les bobines et les capots, ça fonctionne pour moi parce que déjà, je suis un home user,
donc pas de gros volumes sonores, et ensuite parce que mes micros ne sont waxpottés qu'à la base,
les bobines ne le sont pas.
J'ai vu un tuto sur youtube où un pro mettait un filet de mastic silicone sur les bobines avant d'enfoncer le capot et de le souder à la baseplate.
C'est certainement plus efficace, mais moins facilement réversible.
"Bon, j’ai loupé le phacochère, mais l’ornithorynque, je le sens bien." Dieu
"j'ai toujours un peu de mal quand c'est l’agressivité qui est utilisée pour faire passer un message,
aussi noble soit -il..." Skip17
"c'est cool d'avoir une modération rapide et efficace contre ces nuisibles, merci" Fannysissy
milkyway77 a écrit :
Fender et Gibson ne waxpottaient pas dans les 50s.
Et la mousse entre les bobines et les capots, ça fonctionne pour moi parce que déjà, je suis un home user,
donc pas de gros volumes sonores, et ensuite parce que mes micros ne sont waxpottés qu'à la base,
les bobines ne le sont pas.
J'ai vu un tuto sur youtube où un pro mettait un filet de mastic silicone sur les bobines avant d'enfoncer le capot et de le souder à la baseplate.
C'est certainement plus efficace, mais moins facilement réversible.


Ça tombe bien, parce que je suis loin de monter fort le volume également...

J'ai toujours pas reçu mes capots de toutes façons, je vais chercher par ci par là si je trouve de la mousse qui pourrait convenir.
bongo
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    bongo
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arsenelapin a écrit :
Faut déjà à la base bien comprendre à quoi sert le waxpottage : il sert à "figer" la bobine, à limiter les vibrations du fil lui même ce qui génère la microphonie. La mousse ou même un scotch spécifique bien serré autour de la bobine va limiter le problème, mais pas le résoudre.
Le waxpottage lui va aller entre chaque fil (plus ou moins bien) et donc les figer mieux.

Donc si vous n'utilisez pas ou peu de satu, pas trop d'importance de beaucoup waxpotter. D'ailleurs les premiers micros Fender des 50' n'étaient pas waxpottés me semble-t-il. A noter que le waxpottage a pour effet de diminuer les harmoniques, donc la richesse du micro, ce qui n'est pas plus mal bien souvent, un micro trop riche c'est pas terrible pour les distorsion quand même. Disons qu'il faut trouver son équilibre. C'est encore là un de ces nombreux détails qui font le caractère d'un micro. Mais le plus important c'est la qualité des matériaux et le bobinage en lui même.


Le paraffinage permet aussi de combler les trous a l'intérieur de la bobine qui deviennent tous de véritables cages de Faraday.
Un bobinage un peu lâche, comme c'est le cas lors de bobinages manuel ou lorsque Gibson utilisait sa machine textile pour les PAF, induit naturellement plus de "micros cages" et donc plus de bruits parasites .... Mais comme dans le même temps, si bien utilisé, il réduit la capa parasite et permet une plus grande ouverture du spectre ... C'est un compromis à faire je pense

Dans tout les cas, un paraffinage non conducteur ne modifie pas les caractéristiques électriques ni magnétiques - et donc sonores - du micro.
*Facebook SP Custom :
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Il faut vivre des choses. Il n'y à qu'en chantant ces choses que tu peux être convainquant. J.Strummer.
yauckt
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    yauckt
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Je me permet de rebondir sur ce post avec une question du même ordre :

Pourquoi certains micros (simples) dépotent pour la disto alors que d'autres donnent une bouillie sans nom ?

Un exemple :

- sur ma squier bullet strat et ses supposés très mauvais micros, la disto passe délicieusement bien, le clean étant comparativement nettement moins classe (mais pas dégueux pour autant).
- sur ma squier strat standard, tout est magique en clean mais tout pue en disto.

Par expérience, je constate que les micros céramiques tiennent nettement mieux la disto que les alnicos.

Est ce que un gros niveau de sortie implique que la disto tiendra plus la route qu'un micro avec niveau de sortie modérée ?

Qq'un pour m'éclairer la dessus?

En ce moment sur accessoires et Lutherie...