Sous prétexte du sacro-saint "droit d’auteur" on nous prive de nous "approvisionner" sur le Net de fichier midi, on nous prive de partition digne de ce nom et parfois on nous prive des paroles et maintenant on cherche à nous priver de télécharger des MP3 ou autre WAV ce qui d’ailleurs est officiellement devenu illégal.
Dans l’intérêt de qui ? Des créateurs ? je ne pense pas. Plutôt des maisons "d’éditions musicales" souvent afféodées à des majors qui ne peuvent plus vendre à des tarifs exorbitants des recueils comprenant quelques morceaux judicieusement choisis (entendez pour elles car on y trouve rarement réunis plusieurs grands succès) reprenant en solfège la partition du chant et un "arrangement" d’accompagnement piano main gauche et main droite, le tout prétendu conforme au "dépôt Sacem" avec certaines mentions accrocheuses parfois accolées comme "avec guitare" ou on nous gratifie du diagramme d'accord, parfois approximatif'.
Je ferai abstraction de la notion de "piratage organisé" s’accompagnant même pour certains d’un petit trafic source de revenus que je ne cherche pas à défendre et qui je pense pourrais faire l’objet d’un débat spécifique. Sinon quel est le but de tout musicien amateur à la recherche de ce que je citais en début de propos ? Chercher de bonnes sources de "matériels" pour jouer et présenter à d’autres les oeuvres qu’il apprécie, tant et si bien que de fil en aiguille il peut être amené à des prestations publiques génératrices de reversement de droits d’auteurs. Nous sommes une nouvelle fois en présence de la défense d’intérêts individuels sous prétexte de sauver la culture qui interfère sur une cinétique économique pouvant profiter, aussi, à d’autres.
Les cas extrêmes que je pourrai citer sont les suivants. D’abord cette école de musique MUNICIPALE qui, je ne sais sous quelle pression mais elle doit exister, exige que chaque élève se procure une partition originale et non une photocopie des œuvres et exercices à travailler. Ensuite, ce qui me paraît aussi déplorable ce site qui proposait toute une pléiade de paroles et qui a dû, sur décision de justice, retiré, entre autres, les textes de Jean Ferrat, auteur de gauche s’il en est, et qui a, ironie de l’histoire, commis un texte resté méconnu qui s’intitule "Quand on n’interdira plus mes chansons".
Je terminerai sur un exemple qui me laisse perplexe, les paroles des chansons interprétées par Johnny, interdites sur bon nombre de sites et restées en libre téléchargement sur le site "officiel".
Je livre à votre réflexion une information paru récemment : alors que les éditeurs prétendent être en danger et qu’ils avancent que 2 médias sur 3 en circulation sont des pirates, les salles de cinéma n’ont jamais été aussi remplies depuis plusieurs années.
Peut-on encore prétendre que la diffusion au plus grand nombre même par de la "libre circulation" nuit à la création ?
C’est un peu long mais c’est mon coup de gueule du mois (enfin avec celui-là je vous accorde un trimestre).
Faire sérieusement ce que l'on doit faire mais ne pas se prendre au sérieux !!