Les Midnight Locomotive ne laissent rien au hasard, tout est soigné : des compos riches et bien inspirées, une production at home mais qui n’en est pas moins raffinée, des pochettes fantasmagoriques pour leurs deux EPs dont je veux féliciter le travail de l’illustrateur, de beaux clips comme une vraie valeur ajoutée à chacun des morceaux. Très pro. Leur rock puissant et mélodieux, soutenu par la voix profonde de Diego, est la fusion de plusieurs univers, comme une balade des seventies à nos jours, menée par les instruments que les quatre artistes maîtrisent à merveille (jusqu’aux dents puisque Diego –encore lui- gratte sa guitare sur scène avec ses crocs !). J’avais déjà craqué l’année dernière pour leur 1er EP, Travelers Sound, qu’il est toujours bon d’écouter. Le voyage continue avec la sortie de ce 2e opus, 1804 qu’ils ont fêté au Bus Palladium le 13 juin dernier… Bonne route à bord de la Midnight Locomotive !

Si ça fait un certain nombre d’années que vous vous connaissez, quand et comment est né Midnight Locomotive ? Racontez-nous la genèse du groupe.
Nous sommes tous les quatre amis d’enfance. Sam (Batterie) a rencontré Jean (Clavier) lors d’une partie de chat, alors que Diego (Chant/Guitare) et Louis (Basse) étaient plutôt du style cache-cache. En réalité, on est amis depuis longtemps et nous sommes tous les quatre des passionnés de musique. Cela fait donc longtemps que nous jouons ensemble et que nous nous nourrissons mutuellement de nos sensibilités respectives. Cela dit, ça ne fait pas plus de deux ans que nous avons vraiment entrepris la formation de Midnight Locomotive, et que nous nous sommes dit que nous voulions le mener aussi loin que possible.

Le mieux, c’est de l’écouter, on est tous d’accord, mais avec quels mots définiriez-vous votre musique ? Quelles sont vos influences ?
Effectivement le plus simple est d’écouter, et comme le dit Frank Zappa : « Ecrire sur la musique c’est comme danser sur l’architecture ». Cela dit, nous sommes des amoureux de musique et avons tous des influences très diverses. On écoute vraiment de tout ! Notre musique appartient quand même au style « Rock » (qui lui-même est très large), mais nous écoutons tous énormément de jazz et autres styles. Beaucoup de gens nous disent d’ailleurs qu’ils ressentent cette influence jazz, notamment sur des morceaux comme Slow March, When You Are Gone. Beaucoup de nos influences sont du rock des années 70/80, comme les Beatles, the Doors, Frank Zappa ou encore The Police ; mais des choses plus actuelles nous inspirent beaucoup également : les Black Keys, White Stripes ou Tame Impala par exemple. Ce que nous cherchons vraiment à faire (à vous de nous dire si on y parvient !!) c’est créer notre propre musique, avec notre identité, mais surtout dans laquelle on met tout ce qu’on aime, sans concessions. 

Qui fait quoi ? Comment s’organise votre travail de compo ?
La première chose à savoir c’est que nous passons en général énormément de temps sur le travail de composition. C’est avant tout Diego qui nous fournit la trame générale d’un morceau, et à partir de cette matière première c’est tous ensemble que nous la peaufinons et que chaque musicien ajoute sa touche personnelle. Cependant, cette étape de perfectionnement peut être assez longue avant qu’on trouve quelque chose qui nous satisfait vraiment. Ensuite, lorsqu’on décide de sortir un morceau au sein d’un EP, il y a une phase de réarrangement des morceaux pour qu’il s’intègre au sein du projet et que l’EP final ait une vraie unité.

Où et dans quelles conditions a été enregistré le second EP 1804; avec qui ?
Tout ce que nous avons réalisé jusqu’à présent a été totalement autoproduit. Nous avons chez nous de quoi enregistrer la plupart des instruments, même si pour l’enregistrement de la batterie nous devons louer un vrai studio d’enregistrement. Après la phase d’enregistrement vient la phase de mixage, sur laquelle nous nous attardons énormément car selon nous c’est une étape très importante, surtout dans l’époque actuelle où la musique est très produite.

Côté guitares, amplis, effets, quel matériel a été utilisé ?
Nous avons enregistré les guitares électriques avec une Gibson Les Paul 59', une Fender Télécaster et une Fender Stratocaster. Même si ce n'est pas très original à dire, je pense qu'avec une Gibson Les Paul et une Strat, on peut déjà explorer un panel de sons de guitare vraiment très large de par leur grande complémentarité.
Et en acoustique, nous avons utilisé une Martin D-18 ainsi qu'une Art & Lutherie. Niveau amplis nous aimons particulièrement le son des The Valve ou de certains Bogner. Nous utilisons de nombreux effets divers et variés, mais pour vous en citer quelques-uns, nous aimons le grain de la disto Fulltone OCD, les rotary de la RT-20 de chez BOSS, ou encore le delay de la MXR carbon copy. Le bassiste a une belle Sandberg et le clavieriste joue sur un Nord Electro 3.

Quels sont les actus et projets ?
Nous avons sorti notre 2e EP, intitulé « 1804 », qui a été précédé par la sortie du single "Slow March, When You Are Gone" (accompagné d’un clip réalisé par le collectif Setka Films à visionner sur Youtube !). Nous préparons actuellement un autre clip sur un des titres de 1804, et nous sommes dans une phase active de composition (on commence même quelques enregistrements).

Vous avez de belles scènes à votre actif, entre autres Divan du Monde, Elysée Montmartre, La Boule Noire, participation au Printemps de Bourges, … Etes-vous aidés, conseillés pour toutes les démarches qui, on le sait, demandent beaucoup de temps et de ténacité ?
Pour l’instant on se débrouille tout seuls, mais il est vrai que ça demande beaucoup de temps et que de l’aide ne serait pas de refus pour que l'on puisse se concentrer d'avantage sur notre réel métier : faire de la musique !

Vous avez été vainqueurs de tremplins tels que le Fallenfest ou le Gibus, entre autres. Qu’en retenez-vous ? Que vous ont-ils apporté ?
Ces tremplins on été de très bonnes expériences, avant tout parce qu’ils nous ont permis de jouer dans de très belles salles et de roder notre live. Avoir remporté le tremplin Fallenfest nous a aidés à faire notre première maquette. Mais gagner un tel tremplin ne vous propulse pas non plus sur le devant de la scène, après ça, la route est encore très longue…

Très beau travail de créa pour vos pochettes ! Vous voulez nous dire un mot sur l'artiste ?
Notre pochette a été conçue par notre très cher et talentueux ami Théophile Bouchet-Galliano ! Nous avons voulu dans cette pochette recréer une certaine forme de dualité dans notre musique, le côté mystérieux et sensible du « midnight » et l’aspect puissant de la « locomotive ». Ici la pochette représente une fenêtre sur le monde onirique de notre musique, avec un côté symbolisant  les vastes étendues de la nature, et l’autre une sorte de jungle urbaine, le tout séparé par une locomotive qui vous fonce dessus !

De qui, de quoi auriez-vous besoin pour le bon développement du groupe ? Quels sont vos objectifs ?
Notre objectif actuel est de diffuser au maximum notre musique, cela passe par beaucoup de relations de presse, et surtout par des concerts. Notre rêve serait d’intégrer une structure de tourneur, qui nous permettrait de faire des concerts un peu partout en France !

Pas de question, la voie est libre pour dire ce que vous voulez ! Free !!
Nous sommes des amoureux de musique qui voulons partager nos créations. N’hésitez pas à écouter, acheter 1804, regarder nos clips ou même télécharger gratuitement notre 1er EP Travelers Sound (ici : http://www.midnightlocomotive.com/#ep-travelers-sound). Et surtout dites nous ce que vous en pensez, ça nous intéresse !!

Dates de concert ?
Pas de dates confirmées pour l’instant. On mettra tout ça sur notre facebook !

Internet :
www.facebook.com/midnightlocomotive
www.twitter.com/midnightloco
http://instagram.com/midnightlocomotive

Cette rubrique est aussi la vôtre, alors n'hésitez pas à envoyer vos productions pour être interviewé par Maritta Calvez à maritta[a]guitariste.com (remplacez le [a] par @).

[Scène Ouverte] Midnight Locomotive – 1804