Opeth fête ses 20 ans

Publié le 19/07/2010 par la redaction
Opeth sait marquer le coup ! Pour ses vingt ans, le groupe non seulement réédite son meilleur album à ce jour, Blackwater Park, en proposant un mix en 5.1 mais il se lance dans une mini-tournée avec un double set de plus de deux heures trente ! Les amateurs de death metal progressif avaient donc rendez-vous au Bataclan le 3 avril pour l'interprétation en intégralité de Blackwater Park et d'un extrait de chacun de leurs autres albums. Pour notre part, nous avions rendez-vous avec Martin Mendez quelques heures avant les premières notes de The Leper Affinity pour donner la parole au bassiste du groupe. A l'image de son caractère nonchalant sur scène, le Sud-Américain ne sera pas entièrement livré dans le cadre de l'interview mais nous aura tout de même renseigné sur son background et ses envies.
Tu es originaire de l'Uruguay. Comment et pourquoi s'installe-t-on en Suède quand on est uruguayen (rires) ?
Martin Mendez : Sur un coup de tête ! L'idée était de pouvoir jouer de la musique. La musique que j'aime. En Uruguay, ce n'est pas simple de jouer du metal. A ce moment-là je n'avais que le metal en tête. Martin Lopez, notre ancien batteur, est né en Suède et je jouais avec lui chez moi. C'est lui qui m'a parlé de la Suède. Il est reparti là-bas et je l'ai suivi peu après. Quelque temps ensuite, nous étions tous les deux intégrés au line-up d'Opeth.

Tu parles le Suédois maintenant ?

Martin Mendez : Oui ! Ca fait quand même quinze ans que je suis dans le pays (rires). C'est comme n'importe quelle langue, il faut être motivé pour l'apprendre et ensuite ça va.

Quand un groupe de metal va en Amérique du Sud, il trouve toujours que le public est fantastique et très réceptif à la musique. Comment se fait-il qu'il n'y ait aucune scène metal là-bas s'il y a un vrai public ?
Martin Mendez : Il y a des groupes mais les médias ne les soutiennent pas. Nous n'avons pas de labels et finalement assez peu de clubs et de salles où jouer ce genre de musique. En tout cas la passion existe bel et bien là-bas et à chaque passage d'Opeth sur le continent nous pouvons nous en apercevoir.

Le fait que Martin Lopez et toi ayez appartenu au groupe vous a-t-il facilité la tâche pour vous faire connaître en Amérique du Sud ?
Martin Mendez : Je ne sais pas... Je ne pense pas que ça change radicalement la donne. Peut-être que ça se retourne un peu contre la scène uruguayenne car des musiciens voudront suivre notre exemple et également déménager en Suède (rires).

Tous les gens qui s'intéressent à Opeth savent que Still Life marque un changement assez radical – et très positif – dans votre son. C'est justement le moment où tu as rejoint le groupe. Que s'est-il passé à l'époque pour que le groupe mûrisse d'un coup ?
Martin Mendez : Je suis d'accord avec toi. Nous essayons de faire un truc différent à chaque disque. Nous devenons meilleurs en tant que musiciens avec les années. Nous étions arrivés à un moment où nous étions à la fois bons musiciens et inspirés. A titre personnel, ce ne fut pas simple au départ car Opeth n'est pas le groupe le plus simple à appréhender. Mais j'étais fan du groupe déjà quand j'habitais en Uruguay donc l'intégration s'est faite naturellement même si jouer leur musique n'est pas pareil que de l'écouter...



Quelles sont les chansons d'Opeth les plus difficiles à jouer du point de vue de la basse ?
Martin Mendez : Il y a des titres sur Still Life qui sont vraiment compliqués encore aujourd'hui. « The Moor » en particulier. Mais évidemment les derniers albums sont les plus durs car ils sont plus récents et je n'ai pas eu l'occasion de jouer tous les titres aussi fréquemment.

Un mot sur l'album « calme » Damnation. C'était une idée de Mikael Akerfeldt. Tu avais adhéré à la démarche ? Tu aimes « l'Opeth calme » ?
Martin Mendez : Oui ! J'ai adoré ce disque. J'adore jouer ce genre de musique et ça m'excitait de faire quelque chose de totalement différent. J'espère d'ailleurs qu'il y aura quelque chose dans le même genre à l'avenir... Je sais que Mike a déjà une chanson de prête pour le prochain disque mais je ne sais pas encore comment tout ceci va prendre forme. Tout ce que je sais est que je suis toujours aussi excité à l'approche d'un nouvel album. Je pense que nous commencerons à l'enregistrer à la fin de l'année.

Vous fêtez actuellement vos vingt ans et vous décidez de mettre à l'honneur l'album Blackwater Park à la fois en le rééditant et en le jouant en intégralité sur scène. Vous êtes tous d'accord pour dire qu'il s'agit de votre album essentiel ?
Martin Mendez : C'est notre album le plus important car le groupe a pris à son envol grâce à lui. Avant nous ne tournions pas ou presque. Nous avons trouvé notre public grâce à lui. J'ai l'impression que ça reste le préféré des fans donc c'était plutôt agréable de se replonger dedans à cette occasion. De plus il y avait certaines chansons que nous n'avions jamais joué en concert auparavant comme « Dirge For November » ou « Patterns In The Ivy ».


Opeth – Blackwater Park (Legacy Edition)
Sony Music
www.opeth.com

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