En effet, ce préampli propose des fonctionnalités simples, aptes même à séduire parmi les plus réfractaires à ce type de proposition. Reverb et delay sont les effets proposés, dont les réglages s'effectuent au moyen de deux potentiomètres concentriques. Le grand vous permet de choisir entre une reverb de type room et une autre de type hall avec un mix croissant qui partage la course en deux. Le petit potard quant à lui gère la durée du delay. Deux autres réglages nous offrent la possibilité de régler le volume et gérer le Bluetooth. Un appui long sur les deux réglages en question allume le système pour l'un, et scanne votre téléphone pour l'autre.
Le petit haut-parleur situé dans la caisse sert donc tout autant à délivrer les sonorités de la guitare avec les effets qu'à diffuser un flux Bluetooth, que ce soient des backing tracks pour jammer ou bien juste pour écouter de la musique. Ce préampli est secondé par une prise jack affichant à ses côtés une prise USB-C pour recharger le système car non, pas besoin de pile 9 volts. Il est utile de signaler que ce préampli peut être utilisé en charge, et que l'insertion d'un jack coup le haut-parleur. Il est par contre totalement incompréhensible que le BlueWave 2 n'embarque pas d'accordeur et qu'il n'y ait pas de témoin LED de charge.
La guitare en elle-même est parfaitement finie et présente une table massive en cèdre rouge et des éclisses et dos en palissandre de Santos. La touche et le chevalet sont en brankowood noir, un bois que nous avons déjà évoqué lors du précédent test de la Travel. Le sillet de tête est en graphite et celui de chevalet ainsi que les chevilles semblent toujours en plastique.
Les mécaniques sont, cette fois, à bain d'huile et arborent un look noir typique de chez Lâg. Le manche est en khaya, une variété d'acajou africain. Ledit manche est enrobé d'un vernis satiné, très agréable en main et tranchant avec le vernis ultra brillant du reste de la guitare. Vraiment, les finitions sont de premier ordre, notons les 20 frettes parfaitement travaillées.
Elle nous branche !
D'une façon purement acoustique, on remarque une belle tenue des basses, plus présente que sa sœur la Travel. Le format Auditorium de la caisse n'y est pas étranger, le son d'une guitare acoustique dépendant directement du volume d'air de la caisse. Le rendu du haut-parleur avec les effets est bluffant et se mélange de façon très musicale au son acoustique des cordes, d'origine des Phosphore bronze en 12/52. Même à fond, le son du préampli ne prend jamais le dessus et habille très joliment le beau son naturel de cette guitare.
C'est tellement joli, que cela donne à votre serviteur l'envie d'acheter une guitare acoustique, c'est dire ! Une fois branchée, comme mentionné plus haut, le haut-parleur se coupe et tout le signal passe par la prise jack. C'est beau, bien dosé et jamais caricatural, même avec tout à fond. Tout passe magnifiquement, les arpèges, le jeu en strumming, celui aux doigts, flat picking, etc. Les finitions excellentes se traduisent par un confort sans faille, on ne pense qu'à jouer et rien d'autre. Le manche satiné est un véritable plus, d'après Lâg et le petit papier inséré dans l'étui semi-rigide fourni avec l'instrument, il s'agit d'un luthier supervisant la production chinoise avec exigence, car oui, cette guitare est fabriquée en Chine.
En somme, cette guitare est un "banger" total. Un des meilleurs rapports qualité-prix qu'il m'ait été donné de voir, car avec étui semi-rigide fourni et le niveau de prestation, le tout est vendu 399 euros. Incroyable, une telle qualité pour un tel prix. De quoi convaincre quiconque, un très très beau cadeau à tout amateur de bonne guitare pour moins de 400 euros, ça donne à réfléchir...
Les Plus
• Finitions de haut vol
• Effets du préampli très musicaux
• Rapport qualité-prix hallucinant
• Très bel étui semi-rigide fourni
Les Moins
• Absence incompréhensible d'accordeur intégré
• Pas de témoin de mise en charge
Plus d'infos sur la guitare sur le site de Lâg Guitars