La Schecter UltraCure est une guitare qui colle parfaitement à l'image de Robert Smith : une forme très peu commune, une prise en main un peu spéciale, un poids parfois un peu gênant, mais un son incroyable venu d'ailleurs !

Ce n'est pas vraiment facile d'aborder un instrument tel que celui-ci. Il n'est en rien comparable à ce qu'on peut voir d'habitude. Il faut alors du temps pour s'habituer à la bête, la dompter et trouver au final son caractère et faire sortir ce qu'elle a à dire.

C'est probablement le point le plus surprenant de cette guitare. La forme venue de nulle part est assez encombrante. Le jeu assis est difficile à cause de la taille de la caisse et surtout de l'arrière qui ne permettra pas aux petits gabarits de jouer longtemps sur l'UltraCure. Debout, c'est le poids qui vous fait flancher : pas loin de six kilos sur les épaules ! Là encore, les petits gabarits, même fans de The Cure, ont intérêt à réfléchir à deux fois avant de se procurer cette guitare. Côté manche, c'est totalement l'inverse. Il est assez étroit et rappelle un peu celui des Les Paul. Il reste néanmoins très agréable à jouer malgré le fait qu'il soit peint. Je ne suis pas personnellement fan de ce genre de pratique, mais il faut avouer que d'un point de vue esthétique, ça colle vraiment bien à l'image et au design de la guitare.
Le marquage de la touche en palissandre est lui tout à fait exceptionnel : lunes, croissants et étoiles s'y côtoient, donnant un aspect un peu féerique à cette guitare.
La tête est elle aussi très surprenante : très large, à l'image de la guitare...

D'un point de vue électronique, l'UltraCure, sous ses faux airs de guitare simpliste, est un instrument très complet et permettant bien des utilisations.
Les micros sont des Seymour Duncan 59'. Rien à dire, c'est efficace. Un volume général sur la corne inférieure de la guitare, un sélecteur trois positions sur la corne supérieure et deux volumes indépendants permettant de switcher les micros doubles en micros simples. À partir de là on peut se permettre pas mal de subtilités de mélanges entre micros doubles et micro simple avec des volumes différents. Il est très agréable de s'amuser avec toutes les positions afin de trouver de nouveaux sons et de nouvelles couleurs.
 

Globalement, l'UltraCure est une guitare surprenante, tant par son look que par le son qu'elle est capable de rendre. C'est un véritable plaisir de jouer et de chercher des sons, d'expérimenter des nouvelles tonalités, le tout sonnant toujours très chaud. Remarquez, vue la masse d'acajou du corps, il serait malheureux que cette guitare manque de dynamique.
Finalement, je suis tombé sous le charme de cet instrument au fort caractère et à la finition impeccable. Même le poids et l'encombrement important ne m'ont pas dissuadé et je dois dire que c'est avec un grand plaisir que je le joue et que je vous le conseille, même si vous détestez The Cure !

Je tiens à remercier Music Leader International qui nous a prêté cette guitare, nous permettant ainsi de faire ce banc d'essai.

Prix : Environ 1000€

La finition lutherie et incrustation manche
Le son très chaud
La polyvalence et les possibilités
L'encombrement dû à la taille et à la forme
Le poids d’environ six kilos

Spécifications
. Corps acajou
. Manche acajou
. Touche érable
. 24 cases
. Incrustation en étoiles et lunes
. Micros : 2 Seymour Dunacan 59'
. Electronique : 2 volumes push-pull (split des micros double en micros simple) - un master volume - un selecteur 3 positions
. Chevalet Tune-O-matic TonePros
. Mécaniques grover

Site de la marque :
http://www.schecterguitars.com

Schecter UltraCure : au-delà du son de The Cure

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