Citations: celles que vous préférez, on en parle.

Rappel du dernier message de la page précédente :
Mr Park
Raymond Poulidor, à l'instant, aux côtés de Merckx, d'Hinault et d'Indurain: "à nous 4 nous avons remporté 15 Tours de France!"

Faut être amateur de vélo pour comprendre, mais c'est beau joueur
balou
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balou, Poulidor, Merckx, Hinault et Indurain: "à nous 5 nous avons aussi remporté 15 Tours de France!"


Sacré Poupou ! Malgré ses déconvenues, il restera une sacrée icône du cyclisme et de l'humour français.
Modérateur en grève. Vous pouvez déconner plein pot, je ne bougerai pas le petit doigt.
Kandide
Citation:
Le feu de bois, ça sent vachement bon, si c'était mauvais pour la planète, ça sentirait pas bon.
MASHA
PEACE & LOVE
Mr Park
balou a écrit :

Sacré Poupou ! Malgré ses déconvenues, il restera une sacrée icône du cyclisme et de l'humour français.


Le perdant magnifique
Kandide
Citation:
Il courait comme un lapin ; alors j'ai tiré !
Un chasseur


******************

Citation:
Le risque zéro ; n'existe pas....
Un autre chasseur

(véridique entendu à la radio ce matin même...)
PEACE & LOVE
balou
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Le risque zéro c'est nul.

(un mathématicien)
Modérateur en grève. Vous pouvez déconner plein pot, je ne bougerai pas le petit doigt.
RFM
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  • Publié par
    RFM
    le 27 Oct 18, 16:14
Citation:
[L’homme] apparaît lui-même comme une machine, peut-être plus perfectionnée que les autres, travaillant à la désagrégation d’un ordre originel et précipitant une matière puissamment organisée vers une inertie toujours plus grande et qui sera un jour définitive. Depuis qu’il a commencé à respirer et à se nourrir jusqu’à l’invention des engins atomiques et thermonucléaires, en passant par la découverte du feu – et sauf lorsqu’il se reproduit lui-même –, l’homme n’a rien fait d’autre qu’allégrement dissocier des milliards de structures pour les réduire à un état où elles ne sont plus susceptibles d’intégration. Sans doute a-t-il construit des villes et cultivé des champs ; mais quand on y songe, ces objets sont eux-mêmes des machines destinées à produire de l’inertie à un rythme et dans une proportion infiniment plus élevée que la quantité d’organisation qu’ils impliquent.
Kandide
RFM a écrit :
Citation:
[L’homme] apparaît lui-même comme une machine, peut-être plus perfectionnée que les autres, travaillant à la désagrégation d’un ordre originel et précipitant une matière puissamment organisée vers une inertie toujours plus grande et qui sera un jour définitive. Depuis qu’il a commencé à respirer et à se nourrir jusqu’à l’invention des engins atomiques et thermonucléaires, en passant par la découverte du feu – et sauf lorsqu’il se reproduit lui-même –, l’homme n’a rien fait d’autre qu’allégrement dissocier des milliards de structures pour les réduire à un état où elles ne sont plus susceptibles d’intégration. Sans doute a-t-il construit des villes et cultivé des champs ; mais quand on y songe, ces objets sont eux-mêmes des machines destinées à produire de l’inertie à un rythme et dans une proportion infiniment plus élevée que la quantité d’organisation qu’ils impliquent.


Cela donne le vertige...
Et fait chauffer le neurones...

Par contre,
Par ordre originel ?
que sous-entend l'auteur ?

Finalement, tout cela m'amène à la réflexion: On se lève le matin, on part bosser ( ou pas) mais finalement tout cela pourquoi ? Vers quoi allons-nous ? Quel futur voulons-nous finalement ? Car on ne le fabrique plus, on le subit de plus en plus. S'adapter ou mourir...
Par ce que finalement, on a l'impression où l'on prépare un futur sans l'Homme...
On cherchait le chaînon manquant, maintenant on "fabrique" ou bien on s'aperçoit que le maillon faible c'est l'humain. En conséquence de cela, on "fabrique" de plus en plus un Homme augmenté, qui finalement n'aura plus rien d'humain... Et les machines prennent de jour en jour de plus en plus d'autonomie...
Je m'égare... et m'éloigne sans doute de la pensée originelle de l'auteur...............
PEACE & LOVE
Pierre-Andre
« Moralité : T'y bouffe, t'y bouffe pas, t'y crève quand même. »

La cigale et la fourmi par Pierre Péchin :

rapideyemove
«Hé bien ! Régnez, cruel ; contentez votre gloire :
Je ne dispute plus. J'attendais, pour vous croire,
Que cette même bouche, après mille serments
D'un amour qui devait unir tous nos moments,
Cette bouche, à mes yeux s'avouant infidèle,
M'ordonnât elle-même une absence éternelle.

Moi-même, j'ai voulu vous entendre en ce lieu.
Je n'écoute plus rien, et pour jamais, adieu.
Pour jamais ! Ah ! Seigneur, songez-vous en vous-même
Combien ce mot cruel est affreux quand on aime ?

Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous,
Seigneur, que tant de mers me séparent de vous ?
Que le jour recommence, et que le jour finisse,
Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice,
Sans que de tout le jour je puisse voir Titus ?

Mais quelle est mon erreur, et que de soins perdus !
L'ingrat, de mon départ consolé par avance,
Daignera-t-il compter les jours de mon absence ?
Ces jours si longs pour moi lui sembleront trop courts.»


Jean Racine, Bérénice (IV, 5), Hôtel de Bourgogne, Paris, le 21 novembre 1670.
«Wir leben unter finsteren Himmeln, und –es gibt wenig Menschen. Darum gibt es wohl auch so wenig Gedichte. Die Hoffnungen, die ich noch habe, sind nicht groß. Ich versuche, mir das mir Verbliebene zu erhalten. »
Paul Celan, 18 mai 1960, Lettre à Hans Bender.
Pierre-Andre
rapideyemove a écrit :
« (...)
Que le jour recommence, et que le jour finisse,
Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice,
Sans que de tout le jour je puisse voir Titus ?



Ce désespoir du jour qui n'apporte rien de ce qu'on espère me rappelle ce passage de L'isolement de Lamartine, désespéré par la mort de l'être aimé :

« Que le tour du soleil ou commence ou s'achève,
D'un œil indifférent je le suis dans son cours ;
En un ciel sombre ou pur qu'il se couche ou se lève,
Qu'importe le soleil ? je n'attends rien des jours.

Quand je pourrais le suivre en sa vaste carrière,
Mes yeux verraient partout le vide et les déserts :
Je ne désire rien de tout ce qu'il éclaire;
Je ne demande rien à l'immense univers.
 »
Pierre-Andre
Y a un passage encore plus triste chez Lamartine, la fin du poème qui évoque la mort de sa fille (Gethsémani ou la Mort de Julia)

« Maintenant tout est mort dans ma maison aride,
Deux yeux toujours pleurant sont toujours devant moi ;
Je vais sans savoir où, j’attends sans savoir quoi ;
Mes bras s’ouvrent à rien, et se ferment à vide.
Tous mes jours et mes nuits sont de même couleur ;
La prière en mon sein avec l’espoir est morte.
Mais c’est Dieu qui t’écrase, ô mon âme ! sois forte,
           Baise sa main sous la douleur !
 »

Lamartine a une sorte de génie pour évoquer la tristesse, le désespoir, la douleur morale, il l'explique dans un curieux préambule au poème ci-dessus :

« Je fus dès la mamelle un homme de douleur ;
Mon cœur, au lieu de sang, ne roule que des larmes ;
Ou plutôt de ces pleurs Dieu m’a ravi les charmes,
Il a pétrifié les larmes dans mon cœur.
L’amertume est mon miel, la tristesse est ma joie ;
Un instinct fraternel m’attache à tout cercueil ;
Nul chemin ne m’arrête, à moins que je n’y voie
         Quelque ruine ou quelque deuil !

Si je vois des champs verts qu’un ciel pur entretienne,
De doux vallons s’ouvrant pour embrasser la mer,
Je passe, et je me dis avec un rire amer :
Place pour le bonheur, hélas ! Et non la mienne !
Mon esprit n’a d’écho qu’où l’on entend gémir ;
Partout où l’on pleura mon âme a sa patrie :
Une terre de cendre et de larmes pétrie
         Est le lit où j’aime à dormir.

Demandez-vous pourquoi ? Je ne pourrais le dire :
De cet abîme amer je remuerais les flots,
Ma bouche pour parler n’aurait que des sanglots.
Mais déchirez ce cœur, si vous voulez y lire !
La mort dans chaque fibre a plongé le couteau ;
Ses battements ne sont que lentes agonies,
Il n’est plein que de morts comme des gémonies ;
        Toute mon âme est un tombeau !
 »

Même si "je fus dès la mamelle" peut faire sourire, ça exprime bien ce qu'on appelait la mélancolie dans l'temps, on parle maintenant plutôt de dépression ou de bipolarité, on médicalise ce qui était un tempérament ou un état d'âme, finalement.

Personnellement je fus dès la mamelle un homme de déconnade, mais ça n'empêche pas la tristesse (par exemple quand une corde casse et que j'ai pas la remplaçante, et qu'on est dimanche)
balou
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"Je passerai te voir pour"

Noël Mamère
Modérateur en grève. Vous pouvez déconner plein pot, je ne bougerai pas le petit doigt.
Adam Bopel



"Ah merde ! j'ai renversé mon flacon d''"
Aude Kolh-Ögne


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