C'est un peu simpliste ce qu'il raconte Willemin. Une voiture dont on se débarrasse prématurément en Suisse (puisqu'il est Suisse) va vivre encore trois vies en Afrique. On peut même supposer que plus vite on s'en débarrassera, plus elle aura de chances de finir en Afrique et d'être usée jusqu'à la corde. D'autres part, l'achat d'un produit construit plus intelligemment, ce n'est pas seulement de l'énergie grise. C'est aussi soutenir le développement d'une économie plus intelligente. Ou encore mieux: jeter sa voiture et s'acheter un abonnement général de train, c'est inciter les pouvoirs publics à développer les transports publics pour les 50 prochaines années...
Le problème ce n'est pas ce qu'on consomme aujourd'hui, mais le fait qu'avec l'évolution du pouvoir d'achat et de la population mondiale, on consommera deux fois plus dans 15 ans tout en faisant supergaffe d'éteindre la lumière chaque fois qu'on change de pièce. Donc orienter les méga-tonnes de surconsommation des prochaines décennies n'est pas moins con que de s'emmerder à économiser trois bouts de plastics pour se donner bonne conscience et fanfaronner devant un auditoire.
Vous battez pas, je vous aime tous