Le bassiste de U2 présente le résultat de bientôt cinquante ans à chercher le médium idéal. Le résultat ? Un combo 50 watts tout lampes qui représente la façon la plus simple de retrouver le gros son vintage que l'on a tous en tête.

En 2012, avec les têtes Super Bassman et Bassman 100T, Fender avait déjà rappelé aux bassistes à quel point dans un monde peuplé de mini-têtes d'ampli Classe D qui développent 400 watts et pèsent 2 kilos, le grognement d'un vrai ampli à lampes reste irremplaçable. Le problème, c'est que la moins puissante de ces têtes faisait 100 watts et pesait déjà 22 kilos sans baffle. Alors ne parlons même pas des 300 watts de la Super Bassman. Les bassistes d'aujourd'hui veulent le son des lampes que l'on a entendu sur tous les albums des années 50 jusqu'aux 80 mais avec une puissance qui permette de ne pas noyer tout le monde dans le contexte des plateaux à volume plus raisonnable de la décennie 2020. Pour arriver à ce résultat, certains font appel à des simulateurs, d'autres à des pédales d'overdrive soigneusement sélectionnées, mais ces solutions restent des compromis.

 Alors pour le bassiste qui recherche le meilleur son possible sans noyer le groupe sous le volume, Fender vient de sortir le ACB50. AC pour Adam Clayton, bassiste de longue date de U2 qui avait déjà eu droit à deux modèles de basse signature (Jazz Bass vert émeraude et Precision violette sparkle de toute beauté), B pour “Bass” (même si il y aura forcément des petits malins pour y brancher une guitare, comme c'est le cas depuis le Bassman des années 50), et 50 pour 50 watts tout lampes développés par deux 6L6.

Il s'agit à la fois du premier ampli basse signature de la marque californienne, mais aussi de leur premier combo tout lampes consacré à la basse depuis une quarantaine d'années, il fallait donc frapper fort. On dispose donc de deux canaux avec des voicings différents : le premier canal reprend le gros son vintage que l'on associe aux combos à lampes et il propose un médium avec trois plages de fréquence au choix (une sorte de semi-paramétrique sans risque de se tromper), tandis que le second canal est plus droit et neutre, et il ne propose que trois réglages de volume, graves et aigus. 

 À l'arrière, on trouve un jack pour un baffle externe (pratique pour profiter d'un 8x10 de backline en amenant seulement votre combo), une sortie D.I. en XLR et un Line Out en jack, de quoi s'adapter à toutes les situations. Le haut-parleur est un 15 pouces Eminence neodymium, ce qui permet au combo de rester à un poids total tout à fait raisonnable de 25 kilos. Pas de quoi angoisser à la fin du concert donc.

Les fans de Clayton et U2 seront bien sûr à la fête, mais de manière générale tous les bassistes branchés vintage qui recherchent un gros son avec un médium légèrement crunchy risquent de tomber sous le charme du nouveau Fender ACB50.

Adam Clayton signe un nouveau combo tout lampes signature chez Fender