Le terme de death metal peut être trompeur : en effet, si Opeth a commencé dans un style très brutal au début des années 90, leur musique s'est ouverte au cours de leur discographie pour intégrer des éléments de rock progressif à l'ancienne. En 2003, ils ont sorti l'album Damnation, co-produit par Steven Wilson, sur lequel la plupart des guitares sont acoustiques ou en son clair. Par ailleurs, Mikael Åkerfeldt a aussi fondé le side-project Storm Corrosion en compagnie de Wilson au sein duquel l'acoustique est plus mise en avant. Pour ceux qui ont bien suivi, ce modèle Martin OM Mikael Åkerfeldt n'est donc pas si choquant.
L'idée du chanteur était de réunir ses éléments préférés parmi les Martin historiques tout en continuant d'aller de l'avant. On retrouve donc la forme OM traditionnelle avec une profondeur moins importante que sur une dreadnought. La table est en épicéa Sitka torréfié et elle a reçu le traitement VTS, avec un barrage en X scallopé de type Golden Era, plutôt vintage dans l'esprit donc. À l'arrière, on retrouve le format en trois parties d'une OM-35. Les deux parties sur le côté sont en palissandre du Guatemala, avec une partie centrale plus sombre en palissandre est-indien.
Les mécaniques noires évoquent l'univers metal, et elles sont assorties aux chevilles métalliques Liquidmetal du chevalet qui augmentent le sustain. On apprécie aussi le côté gothique des repères en chiffres romains de la touche ébène. Par ailleurs, il s'agit d'une des rares Martin à recevoir le fameux logo vertical, habituellement réservé aux modèles les plus chers de la gamme. Les autres décorations ne sont pas en reste, avec un binding de touche en érable flammé et un filet herringbone autour de la table.
Enfin, pour un confort optimal même pour les habitués de l'électrique (comme Åkerfeldt lui-même), le profil de manche en acajou est un très fin Low Profile Velocity à la finition satinée, une configuration que l'on trouve habituellement sur la gamme ultramoderne SC. Le diapason long 25,4 pouces est aussi un argument pour les plus véloces.
La Martin OM Mikael Åkerfeldt n'est donc pas seulement un clin d'oeil de bon aloi à l'un des groupes de metal progressif les plus intéressants à l'heure actuelle : c'est une OM conçue pour être jouée facilement tout en sonnant comme un instrument de l'âge d'or de la marque de Nazareth. Et comme Åkerfeldt est né en 1974, 74 exemplaires seulement seront fabriqués.
Plus d'infos sur le site de Martin.