World music / Ed. Osange

L'intro démarre. Quelques harmoniques de basse, et Dayon plante le décor. La première prise de contact se fait dans une atmosphère éthérée, et ça accroche agréablement l'oreille. Bienvenue dans l'univers d'un bassiste-chanteur inventif, autodidacte et qui vous fait une promesse : ce qu'il vous joue, vous ne l'entendrez pas ailleurs.

Avec sa voix aigue légèrement plaintive, marquée par des rythmes et des inflexions qui rappellent parfois Sting (No Dirty More), Dayon a déjà une identité. Il la martèle encore un peu plus avec des compos qui ne se laissent pas si facilement cerner.

A croire qu'il s'amuse à jouer l'aller-retour entre les ambiances d'une musique world aux percus ensoleillées (Lyb Jyram), du groove funky (Nollab) et un phrasé rap plus urbain (Minalita) ou des influences jazzy.

Dayon s'est inventé un langage à lui, comme Nosfell, mélange improbable de yaourt, de créole ou d'anglais. Et ça marche. Utilisateur aguerri des boucles et des samples, il donne l'impression d'avoir des tonnes de choses à dire.

Sa basse, tantôt bavarde, gouailleuse ou intimiste, créé avec le chant un espace sonore changeant d'un titre à l'autre : tantôt exotique ou inquiétant, reposant ou oppressant. En résumé, un disque original qu'on vous invite à écouter, car il ne manquera pas d'inspirer les bassistes... et les autres.

L'avis de Guitariste.com 4/5
Dayon – Moclew